Moto Racer DS est un jeu vidéo DS publié par Nobilisen 2008 .

  • 2008
  • Course

Test du jeu vidéo Moto Racer DS

4/5 — Exceptionnel ! par

Bon comme son nom l’indique, nous avons là affaire à un jeu de… course… de moto. Pas mal d’entre nous se souviennent du premier opus sur PC, développé par Delphine Software dans les années 90, qui connut un franc succès à ses débuts : le paysage vidéoludique dans cette catégorie de jeux ressemblant à s’y méprendre au désert de Gobi. Cela avant de sombrer corps et biens par la suite : les séquelles n’étant pas à la hauteur des concurrents fraîchement débarqués comme Motocross Madness (de Microsoft). Ce premier volet était résolument orienté arcade, profitant de graphismes magnifiques pour l’époque ainsi que d’une maniabilité hors pair et d’une impression de vitesse à vous faire siffler le vent dans les oreilles devant votre écran. Voyons ce qu’il en est de ce petit rejeton, (digne ?) héritier de son ancêtre au passé glorieux…

Premier coup de kick

Au premier abord les graphismes sont pluôt plaisants, et même assez réussis. Les pilotes et les machines sont modélisés de manière très réaliste : les puristes se plairont même à admirer la mécanique apparente sur le flanc de certains modèles de routières telles que les Ducati, Harley, ou même les machines de patrouille autoroutière américaine façon « Chips ».

Les décors sont aussi particulièrement soignés : les branches d’arbre sont loin d’être laides, la texture de la route est très réussie (pratiquement identique à celle utilisée dans le premier du nom), même remarque pour les falaises, qui ressemblent en tous points à celles de l’époque sur PC. Peut-être un léger bémol concernant les textures des bâtiments, parfois un peu répétitives suivant les quartiers, mais bon là je pinaille un peu : elles sont tout de même assez variées dans l’ensemble, un effort a été fait de ce côté (on a vu bien pire). Et de toute façon ça défile tellement vite qu’on a pas le temps d’admirer le paysage, on est pas là pour faire les touristes non plus…

L’ambiance sonore, bien que n’étant pas transcendante, reste fidèle au genre, et joue son rôle d’une façon efficace : une espèce de mélange électro tendance rock, qui dans tous les cas se retrouve assourdi par le hurlement des moteurs (à moins de régler la config pour que ça ne soit pas le cas). D’ailleurs parlons-en, des moteurs : faut quand même dire que certaines machines font plus un bruit de pétrolette que de moto, je trouve dommage qu’un plus grand soin n’ait pas été apporté à ce point, qui est quand même crucial dans ce genre de jeux.

J’sais pas c’qu’elle a ma bécane, aujourd’hui elle avance pas…

Nan, bien au contraire, les premiers mots qui nous viennent à l’esprit à peine la troisième enclenchée sont : « Wahou, ça torche ! ». En effet le petit nouveau n’a rien à envier à son grand frère sur ce plan-là, le bitume défile à une vitesse vertigineuse, sans le moindre ralentissement, et on a vraiment l’impression de filer à une allure folle qui mettra nos réflexes à rude épreuve. Ce qui donne lieu à quelques petites difficultés en mode cross.

L’animation est quasiment parfaite, la machine et son pilote se dandinent de droite et de gauche sans la moindre saccade, bref, que du bonheur.

Au stylet et au couteau

Côté jouabilité, la DS sort son atout (utilisé avec plus ou moins de bonheur selon les titres…), le stylet. Car on a le choix entre deux modes de contrôle : classique, uniquement aux boutons, ou avec le stylet. Et il faut avouer que c’est pas juste pour faire joli. En effet le contrôle au stylet permettra de gérer parfaitement et avec précision l’angle d’inclinaison de la moto, et donc le passage des courbes de façon plus fluide. Grosse erreur cependant à mon avis : l’accélération et le frein sont aussi contrôlés par celui-ci, les boutons servant à l’inclinaison du pilote. L’inverse aurait été je pense, bien plus judicieux…

Et à part tourner en boucle sur des circuits ?

On trouve évidemment les modes de jeu classiques : « grand-prix » (courses de grosses cylindrées sur bitume), « supercross » (courses de motocross sur terre) et « freestyle » (sauts et accrobaties en mode cross sans adversaire).

Mais le gros point fort de ce jeu est pour moi sans conteste le mode « traffic », qui propose une tripotée de missions à accomplir en ville ou sur le périphérique et aux objectifs variés. Il comprend aussi un mode duel où le but est de se tirer la bourre avec un adversaire IA. Allons-y pour un survol rapide des types de mission :

-« Star du périph » : faites-vous flasher à la plus haute vitesse possible par des radars.

-« Collecter » : ramassez les casques éparpillés sur la piste.

-« Slalom » : doublez les voitures bleues à droite et les rouges à gauche.

-« Lièvre » : rattrapez un adversaire lent et très en avance avec une moto rapide.

-« Mauvaise direction » : roulez le plus longtemps à contresens sans tomber.

-« Roue arrière » : restez le plus longtemps en roue arrière sur un tour.

-« Pizza hot » : livrez des pizzas en Vespa à l’ancienne (ma machine préférée :P)

-« Tortue » : contraire du « lièvre » en mini-moto.

-« Domination » : restez plus longtemps devant le méchant que derrière.

En bref…

Pour moi ce jeu est servi par une réalisation quasiment sans failles ; on y retrouve le plaisir de jouer et les sensations qui ont fait son succès quinze ans plus tôt, avec en plus le côté original et rafraîchissant d’un nouveau mode. De plus, inutile d’être un accro du genre (ce qui n’est pas mon cas) pour y passer de bons moments : en s’acharnant à battre tous les records et débloquer toutes les motos, ou en se défoulant le cerveau entre deux rpgs…

Moto Racer DS