Il pleut des météorites
Meteos est un jeu au sang neuf développé par le studio tout aussi neuf nommé Q Entertainment à qui l’ont doit également le jeu Lumines, sur PSP quant à lui.
Dans l’espace, une planète malfaisante du nom de « Planète Meteos » bombarde bon nombre de planètes à l’aide de « meteos », des météorites colorées. Ceci a pour effet de détruire les planètes une par une. Bien évidemment, il faut résoudre le problème et ce n’est pas Bruce Willis dans Armageddon qui dirait le contraire ! Ceci dit, c’est à vous de sortir les différentes planètes du mauvais pas.
Toute cette histoire est emmenée par une cinématique très très fluide et rondement bien animée. On n’est pas trop habitué à ce genre de choses sur de simples cartouches (cartes) de jeu.
Puzzle game = concept à saisir
Meteos est ce qui s’appelle dans le jargon un Puzzle Game car il se base sur un principe de blocs/briques à éliminer. Une bien belle évolution de Tetris.
Tout se joue sur l’écran du bas de la console, intégralement au stylet. Votre espace de jeu commence au départ… vide mais se remplit petit à petit car des Meteos tombent du ciel un par un, à vitesse et à des endroits variables. Pour les éliminer c’est très simple : il suffit d’aligner au minimum trois Meteos de couleur identique, horizontalement ou verticalement. En créant un tel alignement, les Meteos prennent feu et jouent un rôle équivalent à des moteurs de fusées : ils perdent leur couleur, se consument et portent tous les blocs situés au-dessus d’eux vers le haut. En clair, vous construisez des fusées et vous les expédiez dans l’espace. Tous les blocs non consumés qui sont transportés dans l’espace sont ajoutés en fin de partie à un décompte final, en plus de votre temps et de votre score. Il existe une dizaine de couleurs différentes en tout et les amasser permet de débloquer divers bonus par la suite.
Ca a l’air simple comme ça MAIS comme dans tout puzzle game, il y a toujours une embrouille pas possible. Là c’est mieux car il y en a plusieurs.
Vous vous souvenez des alignements verticaux ou horizontaux à créer ? Ils sont faciles à réaliser dans la mesure où l’on déplace les Meteos au stylet. Seulement voilà, on ne peut les bouger que dans un sens : vertical. En clair, vous pouvez bouger un seul Meteos à la fois mais n’importe où dans la colonne où il se situe… même lorsque la fusée a décollé.
Quel intérêt de bouger un Meteos sur une fusée si elle a déjà décollé? Dans l’histoire, je parle de plusieurs planètes. Qui dit planète dit gravité. Chaque planète dans le jeu dispose de sa propre gravité et offrira une jouabilité tout à fait différente.
Mais par principe, plus votre fusée est chargée, plus il lui faudra d’énergie pour s’élancer dans les airs… et de redescendre sur terre si jamais elle n’a pas assez de carburant (les Meteos consumés).
2 choix s’offrent à vous pour un tel cas :
1) créer une nouvelle combustion dans la fusée si jamais vous pouvez en réaliser une (au moins 3 Meteos de couleur identique alignés verticalement ou horizontalement)
2) provoquer une réaction semi-automatique. Ca consiste à créer une réaction à l’atterrissage de la fusée avec un ou plusieurs blocs à côté de la fusée.
Dans les 2 cas, vous créez ce qui s’appelle une chaîne (ou combo) et la force de re-décollage de la fusée est multipliée, sans parler de votre score. Le cas de la réaction semi-automatique est d’ailleurs particulièrement à votre avantage puisque de cette façon, vous élargissez en plus la largeur de la fusée, transportant ainsi plus de Meteos à la fois dans l’espace.
Reproduire la même manipulation sur des planètes différentes peut donner lieu à des résultats tout à fait ubuesques. En effet, sur certaines planètes, les Meteos s’élèvent très rapidement et redescendent très lentement (ou inversement), d’autres privilégient les alignements en ligne, d’autres en colonne, d’autres en réactions semi-automatiques.
Bref, y a de tous les styles, pour tous.
Ah et petit détail qu’on peut volontiers imaginer : quand une colonne de Meteos dépasse de votre écran, c’est « Game Over » ;)
Et si nous parlions musique ?
Pourquoi parler musique dans un puzzle game ? En général c’est digne des meilleures musiques d’ascenseur. Et bien tout simplement parce que dans Meteos la musique est fonction de votre jeu : plus votre écran est rempli, plus la musique s’accélère. Réaliser une chaîne provoque un enchaînement sonore particulier et déclenche une petite musique de fond. Idem quand une fusée redescend : une petite musique alternative se fait entendre.
Chaque planète offre son propre thème musical, ses propres bruitages sonores. Et côté musique : ambiance asiatique, rock énergique, électro, ambiance western et aquatique sont de mise. On se surprendra à rejouer sur telle ou telle planète pour entendre la musique du jeu et observer son décor.
Bon alors à part ça, faut faire quoi ?
Là encore, les développeurs ne se sont pas payés notre tête : il y a des modes de jeu à la pelle et pour s’ennuyer devant Meteos faut avoir autant de goût qu’une chaussette trempée dans de l’eau froide un jour de sécheresse.
Les modes solo sont légion mais le but de chaque « tableau » est sensiblement le même.
Vous avez en effet le classique mode « jouer » où vous choisissez la planète sur laquelle vous souhaitez casser du Meteos, la difficulté, le nombre de vies et éventuellement des adversaires pour ou contre vous dirigés par l’ordinateur. Votre satisfaction sera de tenir le plus longtemps possible. Le but? Faire du score et engranger des Meteos.
Le mode « Star Trip » consiste à enchaîner plusieurs planètes, au choix déterminé par le jeu. Dans tous les cas, il vous faudra passer par 6 planètes avant d’affronter « Planète Meteos », le méchant boss du jeu.
Outre une aventure linéaire, un chemin pyramidal vous est également proposé : après chaque planète, choisissez celle qui vous convient le mieux entre 2. La fin du jeu découlera du chemin choisi. Et il y a 8 fins disponibles. L’aventure nébuleuse est encore plus dure puisque vous devrez affronter 2 planètes en même temps avec des objectifs : votre chemin dépendra de votre capacité à répondre ou pas à ces objectifs.
Toujours si vous jouez seul, vous aurez droit à un « Time Attack »… enfin à quatre Time Attacks : tenez 2 minutes ou 5 minutes, éliminez 100 Meteos ou bien 1000 ! De quoi vous donner du fil à retordre.
Enfin il y a un mode « Defi » dont j’ai relativement mal saisi le principe par rapport à la partie classique (mis à part le fait qu’on ne peut choisir les options de difficulté etc.)
Pour les joueurs sociables sachez qu’il y a un mode multijoueurs, jusqu’à 4 joueurs avec 1 seule cartouche, reposant sur le même principe du jeu. A noter cette fois que les blocs non consumés éliminés sont renvoyés sur une planète adverse. Il y a possibilité de faire équipe avec 1 ou plusieurs joueurs ou de jouer chacun pour sa peau.
Conclusion atomique
En clair, je ne le cache pas au contraire, Meteos fait partie de ces jeux tout nouveau, sans licence particulière mais dont le concept est terriblement accrocheur. Le jeu a été soigné de bout en bout : esthétique, musique, jouabilité. Même les menus ont été travaillés et pas seulement disposés ça et là. D’ailleurs, si les menus ne vous plaisent pas, vous pouvez les déplacer où bon vous semble dans l’écran. Détail inutile mais qui prouve à quel point Q Entertainment a pris plaisir à nous pondre cette belle perle.
En fait, si je mets 9, c’est à cause d’un très petit défaut du jeu. Des fois, les fusées étant en mouvement, on peut être amené à rencontrer des difficultés à déplacer le Meteos de son choix … c’est pas une seule fois qu’on ragera d’avoir déplacé le mauvais bloc et du coup, de voir louper un joli combo qui nous attendait bêtement.
Sachez également que vous n’avez pas non plus à craindre un achat en import, y compris au Japon : la plupart des menus sont sous-titrés en anglais.