Comme à chaque nouvelle console, Nintendo remet à jour ses licences. Il est alors bien évident que Mario Kart allait y passer aussi. Ca tombe bien, c’est ce qu’il s’est passé. Mais ce Mario Kart va être un peu particulier face aux autres. En effet, il aura un mode online officiel ! (Oui, parce que bon, Mario Kart Double Dash bidouillé pour être joué en ligne…) Par contre, pour ce qui est de démontrer l’originalité de DS, on repassera. Enfin, après tout, une recette qui marche bien, on ne va pas se plaindre.
Here we go
Passons sur la présentation digne d’une GBA, pour s’intéresser directement au contenu. Un joueur, multijoueur, wi-fi et records. Le mode un joueur vous propose bien sûr le grand classique Grand Prix contre la montre, mais aussi le VS, le bataille, et le mode mission. Je ne vous ferai pas l’insulte de vous expliquer les modes Grand prix et contre la montre, alors passons directement aux autres. Le mode VS est en fait tout simplement un mode course simple. Plus intéressant, le mode bataille consiste à se battre dans des arènes. Vous avez le choix entre deux types de règles. Le mode bataille de ballons consiste à attaquer vos adversaires pour faire éclater leurs ballons. Quand ils n’ont plus de ballons, ils ont perdu, mais pour gonfler ceux qui nous reste, il faut soit souffler dans le micro (fastidieux et ridicule) soit appuyer sur select (simple et discret). Vous pouvez aussi voler les ballons des autres en leurs rentrant dedans à coup de turbo. Le mode pilote soleil maintenant. Des soleils sont disposés dans l’arène, et il faudra en récupérer le plus possible, mais gare, si vous vous faites attaquer, vous perdez un de vos soleils, qui est alors replacé dans l’arène. A noter que dans le mode multijoueur, vous pouvez jouer en équipe. Passons au mode mission maintenant, qui est un peu le mode permis de Mario Kart. Il s’agira de réaliser quelques petites missions du genre passer les portes dans l’ordre, collecter les pièces, faire tant de dérapages sur un tour, etc.
Mais je cause, et peut être qu’il y en a qui ne connaissaient même pas Mario Kart avant ! Donc, Mario Kart, c’est de la course, sauf que l’on peut récupérer des bonus du genre turbo ou projectile à envoyer sur les ennemis. Une sorte de Wipeout plus accessible si on veut… En effet, les bonus que l’on récupère sont généralement donnés de façon à équilibrer les parties, et qu’il n’y ait pas trop d’écarts entre les joueurs, afin qu’il y ait un maximum de conflits entre eux. Vous êtes dernier ? Il y a de grandes chance que vous ayez un lot de turbos ou une transformation en bombe (équivalent de l’autopilote). Vous êtes au milieu ? Vous tomberez certainement sur des carapaces (projectiles que l’on envoie sur les adversaires). Vous êtes premier ? Vous aurez certainement des peaux de bananes à faire glisser sous les roues de vos concurrents. Tout est fait pour que l’ensemble des joueurs soit à peu près groupé, notamment l’intelligence artificielle des ennemis. Vous êtes trop loin en avant ? Ils vont se mettre à tracer comme des malades ! Trop loin en arrière ? Ils vont vous « attendre ». Mario Kart n’est pas un jeu de record, il est avant tout étudié pour être convivial. C’est là qu’il faut chercher si il remplit bien sa mission. Voyons voir. Les bases sont bonnes, mais cet épisode va bien sûr apporter son lot de nouveautés. Tout d’abord, les dérapages. Avec la gâchette droite, vous pouvez sauter, mais si vous le faites en tournant, vous effectuez un dérapage contrôlé (tant que la gâchette est maintenue appuyée). Là, vous pourrez effectuer une petite action : gauche, droite, gauche, droite (ou l’inverse), et des étincelles sortiront de votre moteur. Relâchez alors la gâchette, et vous aurez le droit à un turbo (cette technique est appelée le snake). Maintenant, l’effet d’aspiration : mettez-vous juste derrière un concurrent, de façon à avoir une sorte de courant d’air qui vous entoure. Au bout d’environ trois secondes, vous aurez une petite impulsion, qui pourra bouler le malheureux concurrent qui était juste en face. Et au niveau des armes ? Les carapaces sont bien là, les peaux de bananes aussi, idem pour les champignons, les fantômes, l’étoile, l’éclair et les faux bonus (que l’on reconnaît parce qu’ils ne tournent pas et qu’ils sont indiqués en rouge sur la carte). Les petits nouveaux sont : la bombe, on ne peut pas viser quelqu’un avec, mais son explosion assez large compense ce problème. La transformation en bombe téléguidée, est comme je vous l’ai dit, un équivalent de l’autopilote, vous foncez, vous boulez les adversaires qui sont sur votre route, et vous êtes guidé tout seul, mais ça ne dure qu’un temps. La pieuvre, elle, crachera de l’encre sur l’écran de vos adversaires, qui en sont réduits à regarder plutôt la carte, en attendant que l’encre disparaisse. C’est aussi le retour de la carapace bleue, issue de l’opus Gamecube. Il s’agit d’une carapace qui va directement aller se planter sur celui qui est en tête, avec une explosion afin de toucher aussi ceux qui étaient trop près. Ne cherchez pas, il n’y a rien à faire contre ça.
Alors quoi ?Je dois faire un départ turbo afin d’avoir un avantage, mais si je me loupe je dérape et je reste sur place, puis, dans les virages, il faut que je dérape pour snaker, mais il faut que je fasse attention aux obstacles et à ne pas sortir de la route. Grrr, je me prends des carapaces rouges. Ha, moi aussi, je vais pouvoir lui rendre la monnaie de sa pièce ! Grmbl, ça a échoué, il a pu l’arrêter avec une banane. Aïe, le dernier m’est rentré dedans en étant transformé en bombe ! Et celui qui est derrière moi vient de récupérer une carapace rouge, je vais me la prendre ! Sauvé, des bonus, je vais pouvoir récupérer une banane pour stopper ses carapaces ! Pas de chance, il me les envoie pile en plein virage, et les bananes que je n’ai pas eues n’auraient servi à rien. Ha, je récupère une transformation en bombe. C’est ça, dites tout de suite que je suis nul ! Hrmpf, je me démène, je me déchire, OUIIII, je suis premier ! Horreur, je me prends une carapace bleue peu avant la ligne d’arrivée. Je suis finalement quatrième ! Voici une partie qui pourrait ne pas être du tout fictive. Est-ce une bonne idée de complexifier le gameplay avec des tonnes de petits trucs comme ça, qui amuseront peut-être les fans de la première heure, mais qui léseront les nouveaux venus, qui avaient fraîchement acquis une DS pour Nintendogs et Dr Kawachima ? Allez donc leurs apprendre tous ces petits trucs, et il y a de grandes chances qu’ils en aient marre avant. Voici en effet le risque de cet opus DS, qui pense peut-être trop au fan de la première heure, mais pas aux nouveaux, alors que le jeu est prévu à la base pour être convivial et pour être pour tous joueurs. Faire péter ses records ? Très peu dans un Mario Kart ! Le gameplay d’origine a été prévu avant tout pour que tout le monde puisse s’amuser. Mais bon, je vais tout de même voir ce que ça donne vraiment lorsqu’ils ont le jeu entre les mains, faisons un test… Hm, peut-être étais-je trop sévère. Si ils n’ont pas l’air de jubiler, sans doute à cause des problèmes cités, ils ne boudent pas pour autant. Ils ont l’air de tout de même s’amuser, et de bien assimiler le principe. Cherche-t-il à me faire plaisir tout de même ? Allez Mario, ça va pour cette fois, mais que je t’y reprenne pas !
Hé, mais pas si vite, je n’ai pas fini. Je n’ai pas encore parlé du mode wifi ! Alors, qu’est ce que ça donne ? Etant habitué au online pc, il fallait s’y attendre, mais ce online là relève du bricolage. Mais après tout, pour un premier jet sur console portable, ce n’est pas si mal. Disons que ça met du temps à se lancer, et qu’on ne peut pas choisir son serveur, c’est la console qui le fait tout seul. Mouais, on peut tout de même choisir si on préfère se battre contre des rivaux, des gars du coin, ou du continent. Certains circuits sont passés à la trappe, tout comme le mode bataille ! Une fois la partie lancée, on se retrouve à jouer à quatre maximums (si on a de la chance surtout). Pas trop de lag, ça tourne assez bien, mais, il y a un problème. Me voici sur la piste, seul face à mon concurrent. Une idée ne tardera pas à parvenir à mon esprit. Le départ est lancé, et bien pépère, je reste tranquillement derrière mon concurrent. Voulala, il me laisse quelques bananes, que j’évite nonchalamment. Oui, attention, on est bientôt à la fin, la tension est à son comble, c’est le dernier virage avant l’arrivée, oui, il va gagneeeer ! Ravalez votre salive, messieurs, je balance la carapace rouge que j’avais depuis le début, mon concurrent se la prend en pleine poire, et moi, je passe tranquillement la ligne d’arrivé, sans peiner ! Je n’ai pas l’impression d’avoir gagné, tant j’ai abusé sur ce coup, quant à mon concurrent, il doit être dégoûté, car il n’a rien pu faire. Où a été le problème ? Mario Kart n’a jamais été prévu pour n’être joué qu’à deux. A quatre, ça passe encore, mais en-dessous, ce genre de situations est trop facilement présent. Bref, ce n’est pas au point, donc les parties Internet, ce sera pour une autre fois ! D’autant plus qu’il y aurait des tricheurs (moins fréquent que dans Metroid Prime Hunter tout de même), et que le jeu ne peut évidement rien faire contre. On n’est pas sur PC ! Il n’y a pas de possibilité de corriger ! Restent encore les codes amis, si vous avez des relations qui n’useraient pas de tricheries… La wifi de la DS, c’est surtout bien pour le mode multijoueur, avec les potes sous les mains, et le câble qui n’est plus nécessaire. Grmbl, par contre, seul huit circuits sont disponibles, trois arènes (qui seront choisies aléatoirement), et impossibilité de choisir son personnage… _Quoi ? Mais comment est ce possible ? _Je parle bien sûr ici du mode multijoueur lorsqu’on n’a qu’une cartouche pour tout le monde. Si vous voulez le mode multi complet, passez à la caisse ! Mouais. Quoiqu’il en soit, Mario Kart DS, c’est 12 personnages (+ Maskass pour ceux qui n’ont pas de cartouches), 36 karts, 32 circuits, dont la moitié sont des reprises des anciens opus (+ mode miroir), et 6 arènes.
« Chic, de la 3D ! »
Mario Kart DS est entièrement en 3D. Même les persos ! Ca fait plaisir de voir que c’est soigné, surtout lorsqu’on se rappelle l’épisode N64, alors que la DS est sensée avoir la même puissance. L’ensemble est tout à fait satisfaisant, et on ne remarque les pixels au sol qu’à l’arrêt. C’est chatoyant, et les décors sont assez riches et variés. Non, non, non, l’aspect graphique étant assez souvent mis de coté sur DS, il faut reconnaître que ce Mario Kart est une réussite. Certes, il n’en met pas plein la vue, à cause de son ambiance bon enfant, mais il s’agit d’un beau jeu en soi, et fluide de surcroît, sans ralentissement ma foi (ha ha). Par contre, les musiques, c’est du Nintendo. On va me trouver cassant, mais les petites musiques qu’on va qualifier pudiquement de sympatoches, ben bof bof, un peu plus d’ambition ne serait pas de refus, plutôt que de réutiliser le bon vieux synthé de la GBA. La maniabilité est au rendez-vous, simple d’accès. Apprendre tous les petits trucs est une autre paire de manches… Quant à la durée de vie, oui, on fait tous les modes, on débloque tous les bonus, puis, on n’utilise la cartouche que pour le mode multijoueur. Enfin, pour ma part hein, bien que je doute qu’on puisse s’amuser à faire exploser son chrono sur un Mario Kart.
Cette fois ci, je me le prends !
Pour tous ceux qui n’ont toujours pas craqué pour un Mario Kart, c’est peut être l’occasion idéale, vu que l’on peut profiter du mode multi sans câble et avec qu’une cartouche. Si si, ne soyez pas effrayés par sa jaquette très moche ! En revanche, les problèmes que j’ai cités sont propres à cet opus, ou à l’orientation de la série. Mais après tout, pour qui veut, on peut toujours mettre Mario Kart GBA !