Jewel Quest : Expeditions est un jeu vidéo DS publié par Activisionen 2007 .

  • 2007
  • Réflexion

Test du jeu vidéo Jewel Quest : Expeditions

2.5/5 — Moyen par

Développé par iWin, édité par Activision Value.

Les puzzle games, il y en a des trouzaines. Les concepts de base se comptent pourtant sur les doigts d’une main, et sorti des clones de Tetris, Puyo-Puyo et Columns, on a vite fait le tour. Pourtant, PopCap Games impose sa série des Bejeweled, d’abord sous forme de jeu flash, dès 2001. S’en suivront une kyrielle de suites et/ou adaptations, et la saga ne tardera pas non plus à faire des émules. En l’occurrence, iWin développe le premier Jewel Quest en 2004. Trois ans plus tard, Expeditions est déjà le quatrième titre de la franchise !

LES AVENTURIERS DE L’ARCHE (NARRATIVE) PERDUE

Aussi surprenant que cela puisse paraître pour un jeu de cette trempe, Jewel Quest : Expeditions se voit pourvu d’un vague synopsis aux forts relents d’Indiana Jones. Le héros, sosie rajeuni d’Harrison Ford, est un aventurier amateur de temples pré-colombiens et de chasse aux trésors. Je ne peux pas dire que je me sois vraiment arrêté sur les écrans qui nous content l’histoire (il est possible de les zapper), mais de ce que j’en ai compris, il s’agira pour le joueur de mener deux combats de front : récupérer le plus de joyaux possible et de participer à une sorte de tournoi des pilleurs de tombes. Le tout en 1942.

LE CRÂNE DE CRISTAL A BIEN EU LIEU

Jewel Quest : Expeditions est donc un puzzle game dans la droite lignée de Bejeweled. Le titre affiche cinq niveaux de difficulté, chacun de ces niveaux se découpant lui-même en cinq parties et chacune de ces parties en plusieurs tableaux. Au total, il y a trente-six tableaux par niveau de difficulté, soit cent-quatre-vingt tableaux pour tout le jeu.

Le principe, lui, est immuable. S’affiche sur l’écran du bas une grille contenant des joyaux de différentes couleurs, posés semble-t-il aléatoirement. Il s’agit pour le joueur d’interchanger deux pièces, soit horizontalement, soit verticalement, pour qu’au moins l’une d’entre elles permette de réaliser une ligne d’au moins trois blocs identiques, sur la hauteur ou sur la largeur.

Ça peut paraître un peu obscur écrit comme ça, mais il faut environ 2,68 centièmes de secondes chrono en main pour comprendre lorsque l’on se retrouve devant l’écran. Une fois les pièces alignées, elles disparaissent de l’écran, formant un trou. Ce trou sera comblé par les pièces du dessus qui choient par la même occasion, ou par de nouvelles pièces s’il n’y avait rien au dessus.

Le joueur malin et observateur ne tardera pas à comprendre qu’il peut réaliser des enchaînements de plus de trois pièces. On peut en effet monter jusqu’à cinq joyaux accolés, et même, avec les pièces qui tombent, réaliser des suites de lignes quasiment sans fin. Ceci ayant pour effet de faire grimper votre score.

Mais votre parcours ne sera pas non plus de tout repos, et votre pire ennemi sera le temps. Petit à petit, les secondes s’égrainent et si le compteur tombe à zéro, vous perdez une vie et devez recommencer le tableau. Le seul moyen pour en finir, c’est de faire passer toutes les cases de la grille en jaune. Et pour ce faire, il faut aligner les pièces. En effet, compléter un alignement d’au moins trois joyaux fait non seulement disparaître les pièces, mais allume également les cases sur lesquelles elles se trouvaient.

A ce principe relativement classique (l’allumage de cases mis à part) s’ajoutent au fur et à mesure quelques difficultés. Tout d’abord, les grilles ne seront pas toutes carrées, loin s’en faut. Et il est plus difficile de réaliser des enchaînements lorsque ce n’est pas le cas. Ensuite, il existe des pièces inamovibles. Le seul moyen de les détruire est de réaliser des lignes avec les joyaux adjacents. Il y a aussi des niveaux qui demandent de faire disparaître des pièces deux fois pour allumer les cases, etc. Heureusement, le joueur peut aussi compter sur l’aide précieuse des pièces d’or. Si vous les alignez, vous gagnez un bonus que vous pouvez déclencher à tout moment, afin par exemple de détruire les pièces inamovibles.

C’EST MA DERNIÈRE CROISADE

Dans le genre plutôt fermé du puzzle game typé Bejeweled, il y a à boire et à manger. Hormis la franchise d’origine et les perles rares du type Puzzle Quest (en terme d’originalité, parce que niveau gameplay, hein…), rares sont les titres à sortir du lot. En proposant une ambiance à la Indiana Jones et des graphismes relativement mignons et colorés, Jewel Quest : Expeditions tente de s’imposer mais peine à convaincre.

La faute surtout à des originalités pas toujours bienvenues. Le principe de l’allumage des cases n’est pas plus bête qu’un autre, mais les maigres variations d’un niveau sur l’autre et l’obligation d’allumer plusieurs fois les cases dans les niveaux de difficulté plus élevés rendent rapidement l’aventure pénible. La difficulté est d’ailleurs plus élevée que dans un Bejeweled (où l’on passe à une nouvelle grille dès qu’il n’y a plus de possibilités d’action dans la précédente), mais sans s’appuyer sur de nouvelles mécaniques de jeu, simplement en durcissant des règles monolithiques.

Je ne sais pas si je me fais bien comprendre, alors pour faire court : Jewel Quest (rebaptisé Expeditions sur DS, il s’agit vraisemblablement du même jeu que sur PC), c’est Bejeweled avec une atmosphère aventureuse mais sans le plaisir de jeu de son modèle. À moins de verser dans l’obsession pour ce type de gameplay, vous vous tournerez plus volontiers vers l’original.

Jewel Quest : Expeditions