Izuna : The Legend of the Ninja est un jeu vidéo DS publié par 505 Game Streeten 2006 .

  • 2006
  • Role Playing Game (RPG)

Test du jeu vidéo Izuna : The Legend of the Ninja

3/5 — Très bien par

Développé par Success

Malgré le nom du studio de développement, Izuna n’a pas connu un gros succès. D’autant moins en Europe où il a mis deux ans pour arriver. Et à vrai dire, on peut comprendre pourquoi.

MISS CATASTROPHE

Vous incarnez Izuna, une jeune disciple ninja qui voyage avec son maître et ses co-disciples. Seulement voilà, Izuna est du genre je-m’en-foutiste et irrespectueuse, et un jour que le groupe arrive dans un village, la demoiselle provoque une catastrophe qui va fortement contrarier les dieux. Parce que les dieux, faut pas trop les faire chier. Et vu qu’Izuna se montre insolente, ils décident de maudire le groupe et le patelin, jusqu’à ce que l’apprentie-ninjette rattrape ses bourdes.

RÉFLÉCHIR N’EST PAS UNE OPTION

Vous noterez peut-être, tout au long du test, un certain manque de motivation en ce qui concerne les vannes, et pour cause : le jeu ne m’a pas enflammé du tout. D’abord, Izuna est un dungeon-RPG, style de jeu franchement rébarbatif.

Pour ceux à qui ça parle pas, un D-RPG c’est un jeu où vous traversez des tripotées de donjons tous plus labyrinthiques les uns que les autres, jusqu’à affronter le boss - qui forcément se trouve au fin fond du trou du cul du donjon en question, tant qu’à faire chier - et récupérer l’objet qu’il garde, puis rebelotte dans le donjon suivant. Avec deux-trois notions de RPG, histoire de dire. En gros, Izuna est un Rogue-like.

Izuna attaque avec A, B servant à courir. Y permet de maintenir une direction à regarder tout en se déplaçant dans une autre (hum, ouais… vous regardez devant vous tout en vous déplaçant à gauche, par exemple) et X à appeler le menu. R, pour sa part, permet de vous déplacer en diagonale, parce que de base vous ne pouvez vous déplacer qu’horizontalement ou verticalement.

L, enfin, active les raccourcis lorsque vous ramassez des items d’attaque. Ainsi, L plus A envoie des étoiles ninja, L plus X des dagues ninja, L plus B des bombes et L plus Y… je me souviens plus ! Mais ça doit être bien.

En pratique, tout se déroule dans le bled où vous avez fait votre boulette. Il y a sept temples autour de ce village, qui constituent les sept donjons du jeu, et où il faudra vaincre les sept dieux. Chacun sauf le dernier vous laissant une orbe.

Et cette orbe est bien pratique puisque c’est elle qui dégrise les villageois, qui leur retire leur malédiction. Du coup, au fur et à mesure que vous récupèrerez les orbes, vous verrez s’ouvrir divers magasins dans le village : auberge pour dormir et sauvegarder, dépôt pour laisser vos objets inutiles, forgeron pour améliorer vos armes, et divers magasins (objets, équipement ou talismans) sont au programme.

Les objets, bah c’est des objets. Des trucs de soin, des trucs d’attaque, et les fameux items ninja que vous utilisez avec les raccourcis.

L’équipement améliore votre attaque et vous permet de transporter les talismans. Qui, eux, sont les magies du jeu : sorts élémentaires, confusion, aveuglement… Tous les coups sont permis.

Voilà pour le principal côté RPG. En dehors du fait, bien sûr, que vous gagnez de l’expérience, et donc des niveaux, en tranchant du streum à la pelle, ce qui se révèle indispensable pour avancer. Notez que seule l’auberge permet de sauvegarder, les sauvegardes que vous faites dans les donjons sont temporaires.

JE SUIS UN MAGE ET SI TU ME CHERCHES TROP, JE TE TRANSFORME EN SHEEP

Déjà, l’aspect dungeon-RPG a tendance à me gonfler rapidement. Encore plus quand le scénario est aussi mince qu’ici. Et ce n’est pas l’humour lourd, typique des mangas et auquel j’accroche pas du tout, qui parvient à me tirer de l’ennui.

Visuellement, on peut pas dire que la DS soit au taquet. La 2D mignonnette fait un peu penser à Golden Sun, le charme en moins. Le double écran ne sert pratiquement à rien, puisqu’il n’affiche que la carte lors des donjons et des artworks lors des dialogues.

Les animations sont assez rachitiques, la partie musicale japonisante horripile rapidement et les bruitages sont basiques au possible. Bref, c’est pas une grosse réussite technique.

À jouer par contre, c’est pas dégueu : Izuna se dirige bien et le jeu est facile à comprendre. Alors honnêtement, c’est la version pour les nuls du dungeon-RPG, et on avance dans Izuna (le jeu, bande de pervers) comme le héros dans la nuit des morts-vivants. Mais c’est un bon moyen d’approcher le genre.

D’autant que la difficulté est toujours assez importante, il faut beaucoup level-upper pour progresser. Donc y passer du temps. (T’as vu Angus, je te l’ai mis en italique, ça t’évitera de te fatiguer. Je pense à mon correcteur, moi.) (NdA : oui merci, mais t’avais omis de faire de même pour ‘items’ et ‘dungeon-RPG’…) (NdMoi : tu chipotes là, item c’est français aussi.)

Bilan, c’est pas dit que vous ayez envie d’arriver au bout. Beaucoup de gens, surtout sur consoles où le genre est moins développé, sont hermétiques au dungeon-RPG, et si c’est pas votre trip de passer des heures à charcler du mob et à vous perdre dans des couloirs, n’essayez même pas. Pour tous les autres, il y a Eurocard-Mastercard.

Izuna : The Legend of the Ninja