Guilty Gear : Dual Strikers est un jeu vidéo DS publié par Majesco Gamesen 2006 .

  • 2006
  • Combat

Test du jeu vidéo Guilty Gear : Dual Strikers

2.5/5 — Moyen par

Après un passage sur GBA plutôt mauvais, et une version PSP de haute qualité, Guilty Gear continue son petit tour des consoles portables et jette cette fois son dévolu sur la DS… Ayant opté pour un changement de style pour cet opus, avec une utilisation des deux écrans pour des combats à quatre joueurs en même temps. Ceci portera-t-il préjudice au titre ? C’est ce que l’on va découvrir.

Super Smash Style ?!

On arrive jusqu’au menu. Pour l’instant rien de bien surprenant, un mode arcade suivi du mode histoire, plusieurs modes multi ainsi que quelques mini-jeux. Je rentre dans le mode mini-jeux ; l’on en découvre alors 6 quasi-anecdotiques et sans intérêt… et qui n’ont rien à voir avec les mini-jeux de Mario 64 DS qui sont amusants. Vous l’aurez donc compris : que ce soit le billard, le jeu d’équilibre ou le jeu de sabre, ils rivalisent seulement pour le titre de mini-jeu le plus soporifique ! Passons donc ce mauvais avant-goût du jeu et allons directement au mode histoire. Sélection des persos : tout le monde est présent, je prends donc, comme à mon habitude, Chipp Zanuff. Un petit peu de texte que l’on peut sauter… voici l’action qui commence !! On peut remarquer que les sprites sont plus fins que la version GBA, donc très agréables à regarder. Je reviendrai sur le point graphique plus tard. Dans ce Guilty Gear, oubliez les combats 2 contre 2 sur un plan 2D ; cette fois vous restez évidemment en 2D mais vous disposez de 4 étages en hauteur. Donc 4 persos qui se battent, sur plusieurs plans dans le décor ??? Et non, ça n’est pas Mario qui se bat contre Samus. Nous sommes toujours dans Guilty Gear. Alors, les développeurs nous ont mis en plein milieu de notre décor de « magnifiques » barres sur lesquelles on peut sauter ; cela constitue donc les différents plans du décor… c’est léger, c’est sûr, et c’est surtout laid. Ça fait tache au milieu de tout cela ! Et encore si c’était le seul problème…

Où suis-je ?

En plus d’un jeu de combat, vous avez droit à un second jeu. Vous connaissez les livres « Où est Charlie ? », et bien voilà, c’est pareil ici sauf que c’est « Où est mon perso ? ». En un mot c’est brouillon !! Les persos sautent de tous les côtés, on n’y voit plus rien en 10 secondes, d’un seul coup les quatre personnages se retrouvent les uns sur les autres et là, on joue à cache-cache, on ne sait plus où est le nôtre. Cela est dû aussi à l’utilisation du double écran : de cette manière votre personnage disparaît sans que vous y fassiez attention : vous le suivez, vous sautez, et là hop ! plus personne ??? Où il est passé mon combattant ? Il est tout simplement sur l’écran du bas. Cela peut être dû à un bonus utilisé par un ennemi qui fait que vous changez d’écran, ou tout simplement à une fausse manip de votre part. En tout cas, ceci est très frustrant. En plus de chercher votre perso, vous devez courir après les ennemis qui sont toujours en train de sauter de tous les côtés ! Résultat : la plupart de vos coups sont dans le vent. Lorsqu’un adversaire s’approche enfin, il apparaît dans votre dos… hum.

A la poubelle ?

Alors, allons-nous trouver quelque chose qui puisse sauver ce jeu de la poubelle ? Allez oui, j’ai quelque chose : en plus du soin apporté aux persos, contrairement aux décors qui passent de l’acceptable au laid (la série est pourtant réputée pour sa 2D magnifique, l’apparition de ces poutres au milieu des écrans n’arrange rien et empire même les choses), heureusement que les effets spéciaux - qui interviennent à chaque coup - sont de qualité. Evidemment ça ne va pas sauver le jeu, la petite chose en plus vient du gameplay qui, malgré l’allure brouillonne du combat, intègre une facilité de coups et d’enchainements qui est un petit plus dans tout ce bazar car, durant un moment d’accalmie, si vous y voyez clair, si vous avez votre perso en vue, vous pourrez facilement sortir des jolis coups et enchaînements qui calmeront vos adversaires. Cela aurait été plus appréciable si seulement ils ne passaient pas leur temps à sauter de tous les côtés. Donc on va dire que cette simplicité d’action permet d’empêcher la catastrophe.

Pour cette fois, l’innovation aura été fatale ! L’utilisation des deux écrans rend l’action illisible, un simple Guilty Gear nous aurait largement suffi. Ou alors, peut-être une idée à revoir mais avec une amélioration du passage entre les deux écrans, trop brusque, et des combats où l’on profite pleinement de l’action, et non en spectateur.

Guilty Gear : Dual Strikers