Ferrari Challenge Trofeo Pirelli est un jeu vidéo DS publié par System 3en 2007 .

  • 2007
  • Course

Test du jeu vidéo Ferrari Challenge Trofeo Pirelli

2.5/5 — Moyen par

Un jeu de course officiel Ferrari sur DS ??? Super… enfin, pas tellement en fait :-(

Tout ce qui est rouge va plus vite

Qui ne connaît pas le cheval cabré ?? Marque née de la compétition par un homme qui voulait « simplement » gagner et faire les meilleures voitures au monde. Les voitures performantes ne manquent pas dans l’histoire de Ferrari, et pour cause : avec peu de moyens financiers, Enzo Ferrari n’avait pas le choix et ses voitures devaient gagner pour se vendre cher, pour finalement financer les voitures suivantes !!! L’esthétisme n’est pas passé aux oubliettes pour autant grâce au fidèle Pininfarina qui dessine des Ferrari depuis plus de 50 ans. Et que dire du rouge mythique ??? Représentant moins de la moitié des ventes, il est l’héritage de l’ancien règlement de la FIA qui imposait la couleur en fonction du pays, soit rouge pour l’Italie (comme les Alfa Roméo, le gris allemand des Mercedes ou le bleu français des Alpine/Renault…). Ferrari, c’est toute une légende de l’automobile.

Ca commence mal…

Les différents modes et contenus ne présagent rien de bon : peu de circuits (huit, même s’il faut avouer que la sélection est de qualité avec Monza, Mugello…), des championnats pas folichons (de une à cinq courses sur quatre niveaux de difficulté) et peu de voitures. Les voitures, parlons en !!! Dites adieu aux légendaires 250 GTO, 330P, 288 GTO, Testarossa, F40… car vous ne les verrez pas. Un énorme gâchis, et autant être clair tout de suite : si ce qui vous intéresse c’est conduire de la belle Ferrari, tournez-vous vers les Forza 2, Gran Turismo 5 Prologue, PGR et oubliez la DS.

Et ça continue

Une fois en piste, le constat n’est pas beaucoup plus flatteur : voitures grossières, décors vides, un peu de clipping. Pour les commandes on reste dans le classique : la croix pour tourner, un bouton d’accélérateur, un de frein. Les gâchettes servent à passer les vitesses (si boîte manuelle). Enfin, on a un bouton pour changer la vue (deux vues, une intérieure et une extérieure) et un pour regarder derrière (comme on n’a pas de rétro). Niveau sensation de vitesse, on jurerait qu’on est dans tout sauf une Ferrari : c’est lent. De même, on ne ressent aucune adhérence, aucun poids et le freinage n’en est que plus délicat. Un Mario Kart fait mieux niveau sensations ! Cela n’est pas arrangé avec l’utilisation des écrans de la DS puisque le régime moteur, la vitesse (en km/h ainsi que celle de la boite), le circuit et le radar sont sur l’écran du bas… Il faut prendre le coup de regarder les informations sans quitter la route des yeux (merci l’absence de sensations). On note une compatibilité avec le kit de vibration de la DS mais cela est loin de sauver les meubles, car en dehors des vibreurs il ne sert pas à grand chose. Et ce n’est pas le mode entraînement qui rattrape la chose car avoir des repères c’est bien, mais sans un minimum de sensations de conduite cela ne sert pas à grand chose. Quant au multi, ça reste du grand classique, mais qui ne donne pas plus envie de jouer.

Bonus… ou vrai jeu ???

En « bonus » on trouve un jeu de carte, une variante de la bataille pour être plus précis. Chaque carte représente une Ferrari caractérisée selon six critères : année, vitesse max, cylindrée (CC), moteur (V6, V12…), nombre de chevaux et valeur estimée de la belle (en $). Les règles sont simples : chaque joueur a un jeu de 30 cartes. Le joueur A pioche puis choisit un des critères. Le joueur B pioche à son tour et on compare les deux cartes suivant le critère précédemment choisi. La carte de plus grande valeur gagne (sauf pour le critère année où c’est la valeur la plus faible qui gagne). Le gagnant empoche les deux cartes, pioche une nouvelle carte et choisit de nouveau le critère du match… En cas d’égalité, on repioche et le critère et de nouveau choisi (par le même joueur que précédemment), le gagnant remportant alors les deux cartes du duel plus celles des précédentes égalités. La partie s’arrête lorsqu’un des joueurs n’a plus de cartes, le gagnant étant celui qui a les 60 cartes. Et comble du bonheur, ce jeu bonus est jouable en multijoueur à deux !!!

Jouabilité

Aucune sensation, ce qui rend l’ensemble délicat (et sans intérêt).

Graphisme

Grossier et vide avec une animation lente en plus.

Son

Rien d’extraordinaire, que ce soit les musiques ou les bruitages.

Durée de vie

On lâche vite les courses intéressantes pour le jeu de carte qui reste limité sur la longueur.

Ferrari Challenge Trofeo Pirelli