Vous êtes fan des FPS de la première heure ? Vous cherchez un jeu divertissant, fun, bien foutu, accessoirement beau et qui s’emmène partout dans votre poche ? Ne cherchez plus ! Le studio No Way a entendu votre appel et nous livre un titre qui semble tenir la route sur chacun des critères cités précédemment. C.O.R.E. se présente donc comme un FPS avec un bon mode solo, mais surtout avec un mode multijoueur complet qui n’a rien à envier aux plus grands. Voyons voir ce que la petite cartouche a dans le ventre.
C’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes…
C.O.R.E. est indéniablement un FPS old school, et c’est un choix voulu et assumé par les développeurs. Le scénario s’inspire donc pas mal de quelques-unes des meilleures références du genre : Doom, Half-Life, etc. Qu’en est-il de ce scénario justement ? En 2028, un astéroïde s’écrase sur Terre, plus précisément aux États-Unis. Très vite, l’information est classée top-secrète et un centre d’étude et de confinement est construit sur le lieu du crash. Ce centre, c’est le C.O.R.E.. Pendant 10 ans, il va mener des expériences et étudier les radiations ARC émises par la roche extraterrestre. Ces radiations sont d’une particularité chimique exceptionnelle : elles permettent de fusionner des matières biologiques avec des matières métalliques. Les possibilités offertes par cette roche sont donc incroyables, et ça vous donne une petite idée de ce à quoi peuvent ressembler certains ennemis dans le jeu. Le problème, c’est que ces radiations entraînent également une dégénérescence mentale chez un individu trop longtemps exposé, ce qui aura vite fait de le faire sombrer dans la folie. Un jour, le centre ne donne plus aucune nouvelle. Une équipe militaire est donc envoyée sur place pour mener l’enquête et sauver ce qui peut encore l’être. Un scénario très classique donc, mais efficace. Au cours de l’aventure, on apprendra pas mal d’informations à propos des expériences et des comportements des membres du C.O.R.E.. L’évolution de la trame scénaristique est accrocheuse, le jeu se veut glauque et y parvient. Au final, l’ambiance est réussie. J’émettrais seulement un petit bémol concernant la fin du jeu ; celle-ci risque en effet de laisser pas mal de monde sur leur faim, mais je vous laisse découvrir cela par vous-même.
Classique jusque dans la maniabilité…
Bon, tout est dit dans l’intertitre. C.O.R.E. est un FPS sur DS dans la même lignée que ses congénères. L’écran tactile sert à viser tandis que la croix directionnelle gère les déplacements du personnage. Le bouton L permet de tirer mais R n’est pas utilisé. En tapotant l’écran inférieur de la petite portable à 2 reprises, il sera possible de sauter. C’est également sur cet écran que sont affichées les informations de votre personnage. En effet, 2 jauges d’énergie sur les côtés représentent votre vie et votre bouclier, respectivement en rouge et en jaune. Enfin, la sélection de vos armes s’effectue via le haut de la zone tactile, où sont disposées les icônes correspondant à chacune d’entre elles. À noter qu’il est possible de choisir la forme du curseur à l’écran via les options ; c’est plutôt sympa et assez rare pour être souligné. Les déplacements du héros ne sont pas très rapides, il est d’ailleurs impossible de sprinter, mais hormis ces détails, les commandes répondent bien et sont précises. Par contre, les armes ne nécessitent aucun rechargement, pratique mais peu réaliste ; d’ailleurs certaines n’ont aucun recul. Avec 8 armes variées dont 2 extraterrestres, il y a de quoi faire. Dommage qu’il n’y ait pas de sniper, mais vu comme les environnements solo et multi sont peu ouverts, ce n’est finalement pas surprenant.
Le Yin et le Yang
Attention, loin de moi l’idée de mettre en opposition 2 qualités graphiques différentes au sein du même jeu, mais plutôt d’évoquer 2 environnements bien distincts. En effet, les 2 tiers des niveaux se déroulant dans le centre, les laboratoires ou les grottes souterraines, les graphismes sont très sombres et participent à cette ambiance glauque évoquée un peu plus haut. Néanmoins, toute cette abondance de gris et de marron ne veut pas forcément dire que le jeu est moche dans ces zones-là ; au contraire, certaines textures y sont très fines et dans l’ensemble, le jeu est beau et détaillé. Les quelques passages à l’intérieur du vaisseau extraterrestre tranchent radicalement avec le reste du jeu, car dans ces quelques niveaux les couleurs sont nombreuses, vives et les effets de transparence magnifiques. Quel que soit le lieu, les décors sont soigneusement modélisés avec de nombreux éléments à l’écran, et l’animation ne s’en ressent pas, même en plein cœur de l’action (idem en multi). Autre point très important à propos des graphismes : le level-design. Celui-ci est franchement très réussi, avec une architecture des niveaux qui fait que l’on n’a, à aucun moment, l’impression de visiter 2 fois la même pièce. Vous ne rencontrerez que peu d’ennemis différents, mais ceux-ci sont assez variés et correctement modélisés. Par contre leur animation laisse à désirer, puisque l’on dirait des robots en train de se mouvoir… Autre point notable à leur sujet, l’IA qui, une fois n’est pas coutume, n’est franchement pas terrible. En général, vos ennemis vous foncent droit dessus, quitte parfois à rester bloqués par un élément du décor ; il leur arrive par moments de savoir monter ou descendre les escaliers afin de vous déloger de votre cachette, mais c’est une bien maigre consolation. Par contre, les bougres visent juste, très juste ! Vous aurez beau tenter d’esquiver, face à certains adversaires cela s’avérera complètement vain, puisqu’ils ne vous louperont quasiment jamais. Heureusement que la difficulté n’est pas très relevée, sinon ce serait bien plus problématique. Au niveau sonore, les bruitages sont très réussis et les musiques, dans un style rock bien péchu, accompagnent l’action en toute circonstance ; dommage qu’elles finissent par être un poil répétitives. Pour finir, les cinématiques en images de synthèse sont splendides, bien qu’un léger grain se fasse sentir par moment.
Un multi comme les grands !
Comme je vous le disais dans l’introduction, les développeurs ont cherché avant tout à renouer avec les bases du FPS. C’est donc fort logiquement qu’ils ont apporté un soin tout particulier à la partie multijoueur de C.O.R.E., et le moins que l’on puisse dire, c’est que le résultat n’a rien à envier à certains jeux console voire même PC. 1O cartes vous sont donc proposées pour en découdre, dans 3 modes de jeu différents (Free for All, Team Arena et Capture the Flag). Suffisamment grandes et variées pour convenir à tout le monde, la seule chose que l’on peut regretter c’est que 2 cartes seulement sont disponibles pour le mode CTF. Par ailleurs, le jeu n’inclut pas de online, mais la possibilité de jouer en local avec une seule cartouche compense un peu ce bémol. Vraiment accrocheur et fun, le multi devrait vous tenir en haleine pendant pas mal de temps.
On est vraiment sur DS là ?
Avec une ambiance digne des meilleurs FPS old school PC, des graphismes soignés et une jouabilité efficace, C.O.R.E. pourrait bien devenir l’une des valeurs sûres de la petite portable de Nintendo. Un mode solo qui vous occupera 7 à 8 heures, le temps d’aller au bout de la quinzaine de niveaux, auquel on ajoute l’un des meilleurs multi depuis Metroid Prime Hunters. Non décidément, si vous êtes fan du genre, jetez-vous sur cette cartouche et commencez à chambrer vos potes, vous ne devriez pas le regretter.