Claymore Gingan no Majo est un jeu vidéo DS publié par Nintendoen 2009 .

  • 2009
  • Beat them all

Test du jeu vidéo Claymore Gingan no Majo

2/5 — Presque bien par

Après seize tomes en cours, une série d’animation de 26 épisodes, Claymore revient sur le devant de la scène avec ce Gingan no Majo sur Nintendo DS,… plus que décevant.

LE MANGA

Pour ceux qui connaissent pas, et vous devez être nombreux, Claymore est un manga sombre, dans un univers médiéval rempli de méchants yoma, des monstres assoiffés d’entrailles. Pour les combattre, des guerrières, appelées claymores d’après les lames avec lesquelles elles se battent, sont envoyées aux quatre coins du monde par une mystérieuse organisation. Elles sont au nombre de 47, classées de la plus forte à la plus faible. Notre histoire narre le périple de l’une d’entre elles, la numéro 47, Claire.

Pour les connaisseurs, sachez que le jeu s’arrête à la fin de la bataille du Nord.

STYLE DE JEU

Je me souviens que lors de l’arrivée du premier trailer, tout le monde avait associé ce jeu au nom de Castlevania ; hélas, on en est bien loin.

En effet, les développeurs se sont contentés d’un jeu de beat ‘em all, banal et linéaire par-dessus le marché. On se contente de tuer les monstres qui vous barrent la route, de sauter par-dessus quelques précipices, et d’affronter une poignée de boss gigantesques dans la foulée. Pas de système de level up, pas d’objets ni d’équipement, donc pas de magasin ; rien que du combat, de l’action pure sans réels objectifs à part tout buter, entrecoupée de dialogues interminables et en japonais, sans option « skip ».

Jeu linéaire = graphismes répétitifs.

Comme vous l’aurez compris, la linéarité du jeu se voit clairement dans les graphismes, qui sont au raz des pâquerettes. Les paysages sont tous pareils, on se bat soit dans la forêt, soit dans la ville, soit dans la montagne, soit dans une grotte. Bref on comptera pas plus d’une dizaine de fonds d’écrans différents. Les développeurs ont voulu nous feinter en nous faisant combattre de temps en temps de nuit, mais on me la fait pas à moi.

Maintenant, les personnages : le bestiaire compte une dizaine de monstres différents (hors boss) qui se déclinent dans deux ou trois couleurs différentes, un peu limite je trouve. Les claymores, quant à elles, changez leur coupe de cheveux, un peu différentes l’une de l’autre, et vous vous retrouvez avec des personnages aux mouvements quasi identiques, voire totalement : même façon de marcher, de courir, de sauter et même d’attaquer,… juste quelques super coups qui changent.

Le système de combat

Plutôt bien pensé pour le coup ; les claymores disposent de plusieurs attaques, enchaînements et mouvements spéciaux. A noter le système de parade avec le bouton R, fort intéressant et surtout très fun quand vous arrivez à le placer. On regrettera juste que l’aspect beat ‘em all du soft ne ternisse le tableau et nous fasse oublier jusqu’à son existence. Présence aussi du double saut, de plusieurs attaques puissantes en gardant enfoncé le bouton d’attaque, et aussi de la fameuse barre de puissance, clé de la victoire et aussi élément du jeu qui retranscrit le mieux l’univers du manga.

La barre de pouvoir ou de survie

Tout d’abord, une petite récapitulation s’impose. Les claymores sont en réalité le fruit d’expériences qui mêlent le sang humain et celui des yoma (les vilains monstres). Ainsi, il leur est possible d’accroître ou de diminuer leur puissance, pour les faire basculer dans un des deux camps. En augmentant leur force, elles risquent donc de se transformer en yoma et de perdre le contrôle d’elles-mêmes.

Dans le jeu, tout ceci est résumé en une barre qu’il vous sera possible de remplir pour gagner en force et en défense, et aussi d’avoir accès, avec Claire en tout cas, au super coup qui est un genre de coup ultime très puissant, que vous lancerez en bourrinant le bouton d’attaque. Cette barre peut monter ou baisser à votre guise, mais elle est aussi instable et augmente temporairement lorsque vous encaissez des coups. A noter que cette barre est ornée de petits ronds bleus, qui marquent la durée de l’effet ; lorsque tous les ronds sont roses, vous ne pouvez plus accroître votre barre. De plus, plus elle monte et plus elle vire au rouge ; si elle arrive au max, vous devrez vous acharner sur les boutons pour ne pas vous transformer en yoma, ce qui équivaut à un game over. Une fois cela fait, votre barre retombera à zéro, et vous devrez attendre quelque temps avant de pouvoir vous en resservir.

Il va sans dire que c’est un outil essentiel, surtout vers la fin du jeu !!

BILAN

Graphisme 11/20

On reconnaît l’aspect sobre et sombre du manga, certes, mais il en faut un peu plus pour en mettre plein la vue. On restera bouche bée, par contre, sur les vidéos, qui sont néanmoins bien trop courtes. Le jeu souffre aussi de quelques ralentissements et même de temps de chargement, avec le navrant « now loading » qui s’affiche comme sur PSP… une première sur Nintendo DS ! Enfin, à ma connaissance.

Gameplay 10/20

Bien pensé, mais gâché par le jeu lui-même, qui ne s’y prête pas. Trop « subtil » pour un genre trop porté sur la castagne.

Bande-son 13/20

Plutôt bonne, sans proposer des thèmes inoubliables au niveau de la musique. Elle crée une ambiance conforme au manga, assez inquiétante, rien à redire à ce niveau.

Difficulté 8/20

Extrêmement corsée, on joue en facile en pensant jouer en normal ; le mode hard est quant à lui impraticable. Difficile de se hisser au-dessus du rang C.

Durée de vie 7/20

Ne comptez pas plus de quatre heures pour clore les trois chapitres et faire le tour complet du jeu. Les joueurs acharnés pas trop dégoûtés de la vie pourront refaire les niveaux à leur guise, pour obtenir le meilleur rang à chaque fois, mais c’est sans intérêt.


En bref, un jeu qui ne marquera pas les esprits, juste une bonne vieille farce du magazine Jump, en manque d’argent sans doute. Dommage, encore une licence qui aurait pu rayonner dans l’univers vidéoludique. On s’accrochera juste aux quelques passages fun (si, il y en a) du jeu qui nous feront mieux avaler la pilule, avant de passer notre chemin et de l’oublier.

Claymore Gingan no Majo