Après le succès de « Programme d’entraînement cérébral du Dr Kawashima : Quel âge a votre cerveau ?« , Nintendo, profitant de l’engouement populaire pour ce type de jeux, nous sort de ses cartons « Cérébrale Académie ».
Les esprits chagrins vont me sortir que Cérébrale Académie est un copié-collé de Dr Kawashima avec un peu plus de couleurs, mais ce n’est pas du tout le cas, ce que je vais essayer de vous démontrer durant ce test. (Écoutez un peu dans le fond au lieu de discuter, cela peut vous intéresser.)
Dr Konnichiwa et professeur Neurone pas pareils alors ?
Les 2 jeux ont à peu près le même objectif, jeunes Padawans décérébrés (bon, il y en a un qui veut faire rajeunir notre cerveau et l’autre le faire grossir), dans les deux cas ils nous proposent de faire un peu de gymnastique cérébrale. La grande différence se fait dans les exercices proposés. D’un côté on a Dr. Kawamachin, grand adepte de l’austérité, n’ayant qu’une philosophie : « on n’est pas là pour s’amuser, mais pour faire travailler la chose spongieuse que vous avez dans votre crâne informe. » Ce qui nous donne une série de « mini-jeux » aussi attrayants qu’un test d’aptitude pour rentrer dans la fonction publique. De l’autre, le professeur Neurone, qui mise plus sur le « je m’entraîne à être moins gland tout en m’amusant ». Cela amène des exercices beaucoup plus fun et moins ennuyeux.
Ya koi dans ton jeu alors ?
Ne soyez pas si impatients, béotiens incultes que vous êtes. Cérébrale Académie propose 3 modes de jeux :
1. Le mode entraînement :
C’est un mode qui nous permet de faire les exercices à notre propre rythme. On peut s’essayer à tous les mini-jeux des différentes catégories dans 3 niveaux de difficulté différents.
Il y a 5 catégories : logique, mémoire, analyse, maths et formes, et 3 exercices par catégorie, ce qui nous donne en tout 15 mini-jeux. Bon, il est clair que la difficulté et l’attrait des mini-jeux ne sont pas tous pareils. Il y en a de plus réussis que d’autres. En vrac nous avons l’arithmétique, où il faut résoudre des petites équations, le dédale consistant à amener un petit animal à bon port, la recomposition, sorte de Tangram (vieux jeu asiatique à base d’ombres chinoises à reconstituer avec des formes), mémomélodie, jeu qui demande de reconstituer des sons dans le bon ordre, dé-blocage, exercice où il faut déterminer le nombre de blocs apparaissant sur l’écran supérieur. Voilà un échantillon des mini-jeux que l’on peut aborder.
Notez que tous les exercices de toutes les catégories se déroulent de la même manière. Les questions ou « les énigmes » apparaissent sur l’écran supérieur, et la réponse se donne sur l’écran inférieur avec le stylet, simplement en cliquant sur un item ou parfois en traçant une ligne (tout ce déroule avec le stylet, les boutons de la DS ne sont jamais utilisés), et cela pour les 3 modes de jeux.
2. Le mode test :
C’est ce mode qui va nous permettre de connaître la masse de notre cerveau. Quand on passe ce test, on obtient un résultat en grammes, et plus il est élevé, plus on est vif d’esprit (d’après les dires de professeur Neurone). Le test consiste à effectuer un exercice choisi aléatoirement dans chaque catégorie. Chaque exercice dure 60 sec. Plus on répond vite et juste, plus la difficulté s’accroît. C’est le niveau de difficulté atteint, combiné avec le nombre de bonnes réponses, qui détermine par un calcul extrêmement savant (comme seul le professeur Neurone sait en faire) le poids de notre cerveau.
Il y a des exercices où l’on se sent plus à l’aise que d’autres, donc le résultat peut s’en trouver faussé. En effet, si pendant le test vous avez la chance de tomber sur 5 exercices où vous avez plus de facilité, vous obtiendrez un très bon résultat. Inversement, si c’est 5 mini-jeux avec lesquels vous avez vraiment du mal, attendez-vous à une « note » bien pourrie.
3. Le mode versus
De 2 à 8 joueurs, ne nécessite qu’une carte du jeu (il faut quand même 8 DS, je préfère le préciser, on ne sait jamais… et les 8 DS c’est quand on joue à 8 ; si l’on n’est qu’avec sa copine par exemple, 2 DS suffisent…).
Les règles sont assez simples : le 1er joueur qui répond juste gagne 10 grammes. Si un autre joueur donne une réponse exacte avant que le chrono finisse, il obtient un résultat un peu moins élevé. La 1ère personne qui atteint 300 grammes a gagné.
Seulement 3 modes de jeux cela peut paraitre limité, mais l’essentiel est là. Pendant les exercices, rien ne viendra vous polluer l’esprit ; le léger bruit d’un chrono et le son aigu d’une bonne réponse ou le buzzer grave d’une mauvaise, ainsi que parfois une petite mélodie d’ambiance, ne vous déconcentreront pas le moins du monde.
Une petite chose que j’ai particulièrement appréciée, c’est pour les exercices où l’on doit répondre par un nombre : une petite calculatrice apparaît et on a juste à cliquer sur les chiffres avec le stylet. Cela évite les crises de nerfs qu’on pouvait avoir sur Dr. Kawashima où il fallait écrire le chiffre avec le stylet (je fais un 3, c’est un 9 qui apparaît, j’efface, je m’applique à refaire un joli 3 et c’est un 8 que j’obtiens).
En jouant à Cérébrale Académie, on va devenir des petits génies ?
Et bien non, ce jeu ne transformera jamais un abruti en un Einstein, ce n’est pas le but d’ailleurs. Il est surtout fait pour améliorer notre logique, notre vivacité intellectuelle et notre mémoire. Une fois bien assimilé le fonctionnement des exercices, vous les effectuerez avec une plus grande dextérité et vous améliorerez très vite vos records. Les premières fois que l’on y joue en mode test, les records s’améliorent à coups de 100 ou 200 grammes, mais après quelques heures de jeu il devient extrêmement difficile de battre son meilleur résultat. (Gnnnéé, comprends pas, plus j’suis intelligent plus j’ai mal à la tête).
Verdict
Cérébrale Académie et un jeu à la prise en main immédiate, les exercices sont effectués avec le stylet de façon très intuitive. Le graphisme et les animations, bien que basiques, sont agréables et bien plus attrayants que ceux de Dr Kawashima. Les musiques pendant les mini-jeux sont discrètes et pas stressantes afin de pouvoir se concentrer un maximum. L’interface est claire et détaillée, sans rien de superflu. La durée de vie est excellente et on revient souvent sur ce jeu avec un grand plaisir, même si ce n’est que pour y jouer un petit ¼ d’heure.
En bref, un petit jeu bien sympathique sans prise de tête, qui donne l’impression de bien se muscler le bulbe rachidien tout en s’amusant.