Castlevania : Portrait of Ruin est un jeu vidéo DS publié par Konamien 2006 .

  • 2006
  • Action

Test du jeu vidéo Castlevania : Portrait of Ruin

0/5 — Nul !! par

IGA versus le reste du monde : round 2

Le monde des adeptes de Castlevania se divise en deux catégories : ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent.

Autrement dit, ceux qui connaissent la saga depuis le début sur NES (je maintiens que c’est sur NES, à trois mois près) et ceux qui ont découvert la saga avec Symphony of the Night.

Car SotN a « révolutionné » la série, en ce sens qu’avant c’était une saga d’action / plate-forme dotée d’une bonne ambiance gothique, mais pas une killer-app en terme de ventes. Depuis l’arrivée d’IGA à la prod’, c’est devenu un ersatz de Metroid (ou Metroidvania) sans âme, mais ceci est une autre histoire…

Le self-god-named IGA nous pond donc un énième SotN-like, un par an, c’est régulier.

PORTRAIT ROBOT

1940

La Seconde Guerre Mondiale étend son ombre sur toute l’Europe, et c’est sans grande surprise que nous retrouvons un Castlevania (le château, pas le jeu) en pleine forme, retapé par le comte Brauner qui utilise des tableaux du château pour se planquer…

Je vous laisse apprécier ce scénario extraordinaire d’inventivité et de logique toutes IGAiennes…

Bien, c’est fait ? Reprenons.

C’est donc Jonathan Morris, le fils du John Morris de Bloodlines (quelle inventivité pour le prénom, wouah…) et donc membre d’une branche cousine des Belmont, qui a hérité du fouet Vampire Killer et qui s’en va donc botter le train des morts-vivants de tous poils avec son « amie » la sorcière Charlotte d’Orleans (la pucelle?).

Voili voilou, ça plus les dialogues à la Friends entre nos deux tourtereaux et nous avons un jeu pour la seconde catégorie citée tout à l’heure.

LA GALERIE DES HORREURS

Vous allez donc traverser, une fois n’est pas coutume, le château Vania de fond en comble, histoire de décrocher les sacro-saints 100,8% de la carte qui vous permettront de débloquer la quatre-vingt quatorzième fin du jeu, celle où John et Chacha finissent au pieu (ouhouh, elle est bonne celle-là, je me la note).

Mais traverser Castlevania ne suffira pas, puisqu’il vous faudra traverser les huit tableaux, plus un caché, disséminés à travers la baraque et y vaincre le boss, afin de faire sortir Brauner. Nous avons donc un total de 1000 et quelques %, ce qui vous l’avouerez, est quand même franchement ridicule.

Pour ce qui est du gameplay, connaissez-vous le Captain Marvel de Marvel ? Non ? Eh bien dans cette BD, le héros cosmique était lié à Rick Jones (celui à cause de qui Bruce Banner s’est transformé en Hulk) par des bracelets quantiques, et à chaque fois que l’un des deux entrechoquait ses bracelets il prenait la place de l’autre.

Toute cette digression parce que là, c’est sensiblement pareil :

John (bah le raccourci de Jonathan, c’est John, désolé) maîtrise donc le Vampire Killer, même s’il peut aussi s’équiper d’à peu près n’importe quel type d’armes, mais Charlotte maîtrise la magie, ce qui vous sera souvent utile pour progresser.

Ainsi, vous changerez de perso au moment opportun, en sachant que les deux partagent la même barre de vie.

Sachez aussi que chacun des deux est très mauvais dans sa discipline au début, et augmente en stats au fil du jeu, façon RPG, en montant de niveau et en récupérant des reliques pour John et des pages de grimoire pour Chacha.

Pour en terminer avec le gameplay, vous pouvez donc interchanger les deux zéros (oups, liaison involontaire…) mais également utiliser les deux en même temps (genre pour se faire la courte échelle), voire appeler le collègue et lui dire: « Assis, pas bouger ! » (Genre pour appuyer sur l’interrupteur qui bloque la porte).

Quelques bonus sont tout de même de la partie.

Déjà, vous pourrez jouer, une fois le mode normal fini, avec d’autres « couples », Richter et Maria de Chi no Rondo, les deux frangines casse-burnes du début du jeu (je ne vous dirai pas qui elles sont, mais ça a un rapport avec Bloodlines) qui vont enfin vous permettre de dépoussiérer le stylet, ou encore une… Axe armor !

Ensuite, le mode boss rush vous permet d’enfiler les combats comme des perles, le mode shop vous permet de jouer la pokemonite d’items rares entre joueurs [i]via[/i] le Wifi de la DS et le mode coopératif vous permet… de coopérer (bah oui, un jeu sur la seconde guerre mondiale sans collabos, hein…) entre joueurs à travers des mini-niveaux.

SÉRIE EN RUINES

Déjà, imaginez que le jeu aurait pu sortir sur PSP que ça n’aurait rien changé : le stylet sert encore moins que dans DoS, ce qui n’est pas peu dire, et l’écran du haut uniquement pour afficher la carte ou les stats des persos.

Ensuite, force est de constater que l’évolution technique nous a posé un lapin. C’est moins beau que DoS, les décors du château sont encore plus banals et le seul avantage est que l’on change régulièrement de décor pour traverser les tableaux. Le hideux style manga a remplacé l’abominable style travelo / hermaphrodite d’Ayami Kojima et les couleurs de plus en plus flashy associées à la dégaine de John font plus penser à Full Metal Alchimist qu’à un Castlevania.

Enfin, la partie sonore passe du presque moyen au lancinant-quasi-insupportable, si bien qu’on apprécie la molette de réglage du son, surtout quand elle est au plus bas.

La difficulté a encore été revue à la baisse (je précise que ceci n’est pas un critère discriminant pour moi, je me fous qu’un jeu soit facile s’il est passionnant, ce qui est loin d’être le cas ici) et la durée de vie ridicule malgré les 1000 %.

Puis surtout, qu’est-ce que c’est de plus en plus pareil. Oui, cette phrase ne veut rien dire, mais représente le mieux le sentiment que l’on éprouve : c’est ENCORE un Metroidvania avec ENCORE un mec qui sait se battre avec tout et n’importe quoi, de la cuillère en bois au Famas des grands jours, et ENCORE la gonzesse qui peut te faire apparaître un dragon dans sa petite culotte…

On y retrouve ENCORE Richter en perso caché, avec cette fois-ci une nuance de taille : il n’a absolument rien à voir avec l’histoire !

On a ENCORE une carte à remplir avec ENCORE les mêmes ennemis et ENCORE cette association de boss qui se veut un « clin d’oeil », à savoir le trio Medusa / Frankenstein / Akmodan que l’on a déjà vu et revu dans, je cite :

Castlevania et remakes, Dracula’s Curse, Rondo of Blood, SotN / NitM, etc. soit au bas mot une douzaine de jeux.

Bref, aucun renouvellement…

Et enfin, IGA est en train de pourrir complètement la série alors que tout le monde crie au génie. Le mec balance un scénar’ débile avec des tableaux : « Ah, super, enfin une bonne histoire dans un Castlevania. »

Le mec bousille complètement la chronologie des Castlevania, et notamment l’épisode Megadrive : « Bof, on s’en fout il explique enfin pourquoi les Morris ont le fouet. »

Le mec crée des armes secondaires genre avion en papier : « Oh ouais, génial, j’esp’R kil va mettr D mitrailleuz la proch’N x lol (kikoolol inside). »

Le mec crée des ennemis ridicules au milieu d’une ambiance (de moins en moins) gothique : « tro kool, pcq moA javé tro peur D venpir (Kevin II, le retour). »

A mort IGA, et pour la peine, sanction : zéro

Oh oui, haïssez moi, huez moi : j’adore ça !

Castlevania : Portrait of Ruin