Castlevania Aria of Sorrow : 1 an plus tard
Le troisième et dernier volet de la saga Castlevania (NdSigfrodi : sur GBA naturellement), Aria of Sorrow, nous laissait apprendre que le héros du jeu, Soma, était l’enveloppe charnelle choisie pour y recevoir la prochaine réincarnation centenaire du comte Dracula. Durant cette aventure il avait pu faire la connaissance d’un descendant chasseur de vampires du clan Belmont, Julius, ainsi que la sorcière Yoko et un mystérieux agent Genya Arikado. C’était également sans compter sur la présence de son amie Mina développant de puissants pouvoirs magiques.
Seulement voilà, alors qu’ils pensaient tous en avoir terminé avec les évènements de l’année passée, le château du conte Dracula apparaît de nouveau. Et Soma n’y va pas par 4 chemins : il fonce au château pour anéantir une bonne fois pour toute la cause du Mal. Il garde cependant en tête qu’il peut s’agir une fois de plus d’une mise en scène destinée à le marquer du sceau de Dracula.
La chasse aux vampires peut commencer
Le scénario ni trop recherché ni trop simpliste vous catapulte à l’entrée du château de Dracula dont la matérialisation ne s’effectue normalement qu’une fois tous les 100 ans. Les mauvaises langues parlant déjà d’un Aria of Sorrow 2 devront dores et déjà chercher de nouveaux « arguments » car dès les premières secondes du jeu on sent tout le travail qui aura été mené sur cet épisode de Castlevania, dans une vue 2D mais comportant de nombreux éléments en 3D à la manière du mythique Symphony of the Night (sur PSone et Saturn). Nos oreilles sont également de suite placées sous le charme avec une excellente reprise du thème de Simon Belmont initié dans le Castlevania IV de notre bien aimée Super NES.
Placé sous de bons auspices, Dawn of Sorrow continue sur la lancée du système si cher au renouveau de la série. Ainsi, ce Castlevania est un hybride de jeu d’exploration, de plates-formes et de RPG. A vous d’équiper le héros : arme, corps et item divers (ceinture, amulette et j’en passe). Tous ces éléments se récupèrent en récompense de la mort d’un ennemi, dans la boutique du père Hammer ou bien dans des recoins cachés du château, toujours aussi fourni en passages secrets.
Il existe également un autre type complémentaire d’équipement : les âmes. Elles aussi se rangent dans 3 catégories : balle (tir secondaire déclenché en faisant « haut » + B), gardien (familier appelé en appuyant sur la gâchette R) et magie (pouvoir permanent améliorant souvent nos caractéristiques telles que l’attaque, la défense ou encore la chance). Et une âme, tout le monde en a une, y compris les ennemis… et les boss. Si ces derniers vous gratifient de la leur à leur mort, ce n’est pas toujours le cas de tous les membres du bestiaire du château. En effet, selon l’ennemi dont vous cherchez à vous approprier l’âme, il faudra tenir compte de la rareté de celle-ci : 1 étoile (commune, relativement facile à obtenir), 2 étoiles (difficile à obtenir) et 3 étoiles (rare). Certains items facilitent le travail en augmentant votre caractéristique chance : plus vous en avez et plus souvent les ennemis libéreront leur âme. Et des ennemis, il y en a 116 donc autant d’âmes à collecter… au minimum.
Au minimum car, fait nouveau dans cet épisode, les âmes ont également une autre utilité : elles vous serviront à upgrader vos armes. Lorsque vous irez voir Yoko, vous pourrez procéder à la fusion d’âme, améliorant ainsi grandement la puissance d’attaque de votre arsenal mais réduisant votre petite collection parfois difficile à étoffer. C’est le prix à payer car de toutes façons, ce n’est pas souvent que vous trouverez de meilleure arme.
Et on ne chassera pas que du vampire …
… car il y a aussi les sempiternels boss terrés et prêts à tout pour vous faire mordre la poussière. Ils manquent en tous cas de modestie car ils ne manquent pas une seule occasion pour occuper la majorité de l’espace disponible à l’écran si ce n’est plus comme le boss de fin occupant facilement 2 à 3 écrans, rien que ça. Pas très durs mais souvent techniques, ces gardiens vous donneront pas mal de fil à retordre pour peu que vous soyez faiblement équipé.
Et si d’habitude vous en aviez marre de tout le temps alterner entre le jeu et la carte du château, vous risquez d’adorer encore plus ce Castlevania car cette dernière est affichée en permanence sur l’écran supérieur de votre DS. Très pratique, on peut alterner cette carte avec les statistiques, les conditions de votre héros et celle du dernier ennemi attaqué. Idéal pour trouver le point faible ou encore connaître en un instant le nombre d’âmes que vous avez sous le coude.
3 jeux en 1
Comme dans certains épisodes de la série au Vampire Killer, il n’y a pas une mais plusieurs fins possibles. Le jeu principal avec Soma vous en propose 3… dont 2 « mauvaises ». Mauvaises car ne vous donnant pas accès à la totalité du jeu ni au véritable scénario. Toutefois, 2 de ces fins entraînent quelques changements dans le jeu. L’une débloque le Julius Mode et l’autre, le mode Difficile.
Ce dernier mode est identique à la quête principale de Soma à la différence qu’il y a un poil plus d’ennemis et qu’ils sont surtout plus coriaces et occasionnent davantage de dégâts. Toutefois, vous aurez la possibilité de conserver les armes durement acquises dans le mode normal. C’est un « plus » fort sympathique et surtout dans la mesure où certaines armes sont forgées avec les âmes des boss … donc que vous ne pouvez obtenir qu’une seule fois dans le jeu !
Le Julius Mode offre un défi très intéressant et ce, à plusieurs titres. Très old school, vous n’aurez pas accès à l’inventaire : vivre ou mourir, pas de potion énergétique à portée. Ca fait réfléchir lorsqu’on a face à soi un boss qui devient beaucoup plus difficile à battre. Il est encore plus old school car vous débuterez avec… Julius, comme son nom l’indique. A vous le légendaire fouet Vampire Killer. Se voulant une histoire alternative, il est donc logique que vous jouiez en fait avec les 2 autres protagonistes principaux de l’histoire : Yoko et Genya Arikado (en fait pas vraiment mais chut, c’est une surprise). Une simple pression sur le bouton X alternera entre ces 3 personnages, chacun disposant de caractéristiques propres. Sympathique et corsé dans l’ensemble, le boss final de ce mode ne sera autre que Soma puisque VOUS l’aurez laissé se faire dévorer par les âmes sombres. Et quel combat : musique remixée de Dracula, téléportations et transformation démoniaque seront de la partie. Le joueur y prendra plaisir et le fan de la série sera aux anges.
Castlevania DS : Doublement Super
Vous l’aurez compris, cet énième épisode de Castlevania est un régal sans nom qui vous procurera une vingtaine d’heures de jeu. C’est quasiment le double de Symphony of the Night et on ne s’en plaindra pas car tout est soigné : graphismes, décors, musiques, animations, plan du château, ennemis, boss… tout. Enfin tout sauf la traduction. Les possesseurs de la version européenne auront certainement pu remarquer de nombreuses erreurs d’orthographe et l’inversion des menus Acheter/Vendre (dans le jeu : Vende / Acheter…). Pour peu que l’on comprenne l’anglais, il est toutefois possible de choisir la langue du jeu et donc, la version anglaise, identique à la traduction américaine.
Castlevania Dawn of Sorrow est un incontournable de la saga Castlevania et est un excellent jeu pour Nintendo DS. Un autre épisode de la série est dores et déjà prévu. En attendant, vous pourrez vous découvrir ou redécouvrir les précédents opus et vous surprendre de tous les petits clins d’oeil et hommages présents dans cette version disons, vampirique.