Tiens, ça fait un moment que j’ai pas testé un jeu de baston. Bon, celui-là a l’air cool ; en plus le manga est correct, voyons ça. Ce jeu, c’est Bleach : Dark Souls.
Bon, ben c’est quoi ?
Bleach est un manga à classer dans la catégorie des Shonen (Saint Seiya, Dragon Ball, Naruto, …) ; voici comment s’organise le monde de Bleach :
Le monde réel
Les humains, dans un monde qui pourrait être le nôtre. Certains ont développé des pouvoirs, en présence d’une âme puissante, ou pour apprendre à se défendre contre les Hollows.
La Soul Society, composée du Rukongai et du Sereitei.
Le Sereitei est le monde des Shinigamis (gardiens des morts), une sorte d’institution militaire qui envoie les âmes des morts (ceux du monde réel) dans l’au-delà (dans le Rukongai, quoi).
Les Shinigamis sont une organisation militaire qui se bat à l’aide de sabres appelés Zanpakuto. Ceux-ci sont directement matérialisés depuis l’âme du Shinigami. Chaque Zanpakuto présente deux niveaux de « libération » : le Shikai (libération partielle), qui modifie la forme du Zanpakuto (on trouve de tout : des milliers de sabres volants, des Zanpakuto géants, de feu, de glace ou autres), et le Bankai (libération complète), forme ultime d’un Zanpakuto, que très peu d’élus peuvent atteindre. Les Shinigamis sont classés selon une hiérarchie militaire : on trouve les capitaines (13 en tout), les vice-capitaines, les lieutenants, les 4ème et 5ème sièges, et ainsi de suite. Ils sont classés, au sein de chacune des 13 divisions, selon leur force. Tous les capitaines maîtrisent le Bankai.
Le Hueco Mundo
C’est le monde creux, celui des Hollows. Les Hollows sont des âmes mortes que les Shinigamis n’ont pas pu aider à temps. Ils ont perdu leur cœur et ont créé un masque pour se protéger des sentiments humains. Leur corps a disparu, prenant la forme que leur instinct de prédateur leur a donnée. Ils mangent les âmes des humains, voire même d’autres Hollows, pour accroître leur puissance. Ils sont les ennemis naturels des Shinigamis. Parmi ceux-ci, on trouve 3 catégories de Hollows supérieurs (appelés Menos grande) très redoutables : les Gillians,: Hollow géant très bête. Les Adjugas, à taille plus raisonnable et forme plus ou moins animale ; ils sont très puissants. Et les Vastrodes, peu nombreux mais immensément puissants. Pire que ça, certains Hollows ont reçu, de la part d’un capitaine traître de la Sol Society, des pouvoirs de Shinigamis. Ils ont aussi perdu une partie de leur masque et ont reçu un Zanpakuto ainsi que beaucoup de pouvoirs. On les appelle les Arrankars. Parmi ces Arrankars, les plus redoutables (Vastrodes et Adjugas arrankarisés) ont formé une élite appelée Espada.
Voici pour l’univers de Bleach, en gros.
Un jeu très complet
Bon, parlons un peu gameplay avant de commencer… Le jeu se présente comme un jeu de combat en 2D, à l’ancienne. La grande majorité des combattants possède un Zanpakuto ou une attaque spéciale qui fait plus ou moins penser à une arme (Uryuu, humain, possède un arc spirituel. Chad possède une espèce de bras hyper développé). En gros, ça se présenterait presque comme un SoulCalibur en 2D, ou plutôt un Guilty Gear.
Étant un jeu de combat, vous pouvez vous douter que vous contrôlerez Humains, Shinigamis, Hollows et Arrankars. Et quelques originaux comme Kon (une âme emprisonnée dans un ours en peluche) ou Bonnie (le sanglier géant de Ganju).
Effectivement, c’est bien ça, et ce ne sont pas moins de 44 personnages que vous pourrez incarner, un nombre qui donne le vertige, surtout que dans l’ensemble, les personnages sont tous très différents, et très soignés graphiquement.
L’originalité de ce Bleach repose pas mal sur la stratégie en combat, malgré l’aspect bourrin de ceux-ci. En 1 vs 1 ou 2 vs 2, les possibilités sont multiples. Sans compter les coups des combattants, il est bon de signaler qu’on peut utiliser téléportation, gardes, charges, contres, changements de plan (comme dans Fatal Fury), sans compter les techniques propres à chaque combattant. Si la jouabilité est instinctive, il n’empêche pas qu’il faudra moult heures pour maîtriser tout ça.
Un système original
La vraie originalité de ce système de combat réside dans son système de « Reiju » (cartes). Il s’agit de cartes représentant des capacités passives, permettant de booster votre personnage ou d’incapaciter l’adversaire. Ces capacités se présentent donc sous la forme de cartes, sur l’écran tactile. On les débloque dans le mode scénario, j’y reviendrai.
De même, des raccourcis sont présent sur l’écran tactile pour quelques super-techniques, ou des Bankai, qui sont soumises à un temps de rechargement. Vous vous demandez, à quoi bon se faire chier à faire une manip compliquée s’il suffit d’appuyer sur le raccourci ? Et bien… vous disposez d’une jauge (appelez-la mana, énergie spirituelle, chakra, c’est pareil), qui se remplit au fur et à mesure des techniques déclenchées manuellement. Chaque super-attaque puise bien entendu dans cette réserve. En gros, déclencher une technique via l’écran tactile mettra non seulement vos réserves à sec, mais cette réserve se remplira lentement… donc à vous de voir, c’est un pari prenable mais risqué.
Un mode scénario dantesque !
C’est l’un des plus grands intérêts de ce Bleach. Dans les faits, c’est une sorte de jeu de plateau, qui présente dans chaque case un combat ou un évènement disponible. Il n’y a pas que des combats de disponibles, on trouve aussi des sortes de mini-jeux (enfin des missions, ça fait plus classe) qui changent vraiment du reste, comme chasser du Hollow, ramasser des fruits ou éviter des gouttes de Shinten (une sorte d’acide, si j’ai bien pigé) qui tombent du ciel. On trouve même un quizz sur le monde de Bleach, ou des concours de manger de gâteaux. Le tout agrémente de biographies sur les personnages, d’un lexique sur le monde de Bleach, et de magnifiques artworks de chaque personnage (vraiment magnifiques, les Castlevania peuvent aller se coucher). Et donc de débloquer les Reiju (les capacités passives de combat). Donc, un mode qui n’est pas seulement indispensable, il est aussi long, fun, intéressant… plein d’humour et d’émotions, comme le manga quoi.
Multijoueur ?
Comment y meuble, le type, de faire un intertitre juste pour dire qu’on peut y jouer à 4 via le wifi ! Oui donc, on peut y jouer à quatre via le wifi. ^^ Okay je sors.
Quels défauts ?
Bah… la réalisation, limite quand même. J’veux dire, je me rappelle les jeux de combat Capcom sur Saturn (Marvel VS Street par exemple). Bleach est en dessous de cela. En dessous des grands hits Neo Geo en terme de graphismes. Alors okay, c’est quand même beau, mais la DS est capable de bien mieux, j’en suis sûr. Et puis, ça ne concerne que les combats en eux-mêmes. Les artworks sont magnifiques, aussi bien ceux qu’on débloque en mode scénario que ceux présents en cours de combat (à chaque Bankai ou technique spéciale). Mais ces graphismes moyens ne sont pas anodins, ils permettent d’avoir une animation rapide, fluide, nickelle quoi.
Bon, en bref :
Réalisation : 5/10
Bof, on dirait un très bon jeu Game Boy Advance.
Bande-son : 7/10
La musique colle à l’ambiance. Les digits vocaux et bruitages sont convaincants.
Jouabilité : 8/10
Très instinctive, et pourtant très complète. Les possibilités sont énormes !
Durée de vie : 9,5/10
Houlà… c’est long, très long, immensément long. 44 persos en tout, autant de Bankais ou techniques à débloquer, et un mode histoire qui vous prendra des jours et des jours. Grandiose !
Conclusion : 17,5/20
J’arrondis à 9/10, car ce jeu m’a scié. Moi qui croyais que les adaptations de mangas étaient toutes nulles, je tombe des nues. Bleach est un excellent jeu de baston, un hit, un vrai, le meilleur auquel j’ai joué depuis… Soul Calibur (enfin il est moins bon quand même, hein). Ça fait un sacré moment que j’avais pas eu de jeux de baston 2D (depuis la Saturn, quoi) et ma foi, malgré la réalisation, je me suis plus éclaté que sur un Fatal Fury ou un Marvel Vs Street Fighter. Dommage qu’il ait l’air de débarquer de la GBA quoi. :/