Barnyard Blast : Swine of the Night est un jeu vidéo DS publié par Bigben Interactiveen 2008 .

  • 2008
  • Gun Shooting

Test du jeu vidéo Barnyard Blast : Swine of the Night

1/5 — Bof… par

Développé par Sanuk Games et édité par Bigben Interactive (DSI Games aux USA).

Des mots croisés. C’est par ce biais que le développeur Sanuk Games s’est fait connaître des possesseurs de DS. Par la suite, il s’est attaché à nous faire connaître la profession d’entraîneur de dauphins (sisi, c’est pas une connerie, vous pouvez chercher), mais entretemps, il a voulu nous prouver qu’il n’était pas qu’un apôtre du jeu occasionnel. Qu’il travaillait aussi pour les joueurs, les vrais, les durs. Et pour accréditer sa démarche, il nous présente Barnyard Blast. EPIC FAIL.

COCHON QUI S’EN DÉDIT

Robert est un porc, dans le sens animalier du terme. Robert a un fils, dans le sens génital du terme. Le fils de Robert est donc un porc, puisqu’aucun animal n’a été maltraité durant sa conception. Mais Robert et son fils sont des porcs anthropomorphes. Il se trouve que le fils de Robert s’est amusé à souiller une vieille bâtisse avec du PQ. La bâtisse est maudite. Le fils de Robert a donc des ennuis. Robert doit donc le sauver. Robert, c’est vous. Si ça déjà, ça vous donne pas envie de vous y mettre…

PORC ÉPIQUE

Barnyard Blast : Swine of the Night se présente sous la forme d’un run ‘n gun, à la manière de Contra ou Metal Slug. Il s’agira donc majoritairement d’avancer et de tirer sur tout ce qui bouge. Le jeu comprend six niveaux de deux ou trois sections chacun, les sections se terminant invariablement par le combat contre un boss.

Les niveaux ont des noms qui ne se prennent pas au sérieux. Pastichant allègrement l’univers glauque des Castlevania première génération, ils s’intitulent « le marécage plein de bébêtes dégoûtantes » ou « le château de la souffrance intolérable », le nom laissant présager de ce que l’on va rencontrer. Cimetière, marais, vieilles pierres, volcan ou forêt, les différentes étapes de votre parcours du combattant sont peuplées de créatures mythologiques ou fantasmagoriques : zombies, jack-o’-lanterns, vampires, démons, djinns (de Nîmes bien sûr), sirènes et dryades seront votre pain quotidien.

De base, notre cochonnet est simplement capable de sauter et d’ouvrir le feu droit devant lui. Outre son pistolet aux munitions illimitées, il peut se servir d’un fusil à pompe (plus lent mais autrement plus puissant puisqu’il éparpille façon puzzle n’importe quel ennemi touché), d’un fouet ou d’explosifs. Cependant, le fusil et la dynamite ne peuvent être utilisés que si vous possédez des munitions, à ramasser en cours de route. Le fouet, quant à lui, n’est manipulable qu’à condition de posséder des cœurs bleus.

Ces derniers, à la différence des cœurs rouges qui restaurent votre maigre jauge de santé, font office de puissance magique. Vous pourrez les consommer également pour utiliser les pouvoirs obtenus après avoir battu un boss. Ces pouvoirs vous permettent de restaurer automatiquement votre jauge de santé, de sauter plus haut, de courir… Tout ceci est sélectionnable en passant par le menu affiché sur l’écran du bas, celui du haut étant réservé à l’action.

DU LARD OU DU COCHON ?

L’humour n’est pas des plus poussés, mais on sent bien l’envie de pasticher les grands noms du jeu d’action. L’ennui dans le cas d’une parodie, c’est qu’il faut être irréprochable dans la finition si l’on ne veut pas que ça tourne à la gaudriole. Ici, on ne sait pas trop s’il s’agit d’une blague d’Halloween, façon Trick or treat, ou si Sanuk Games avait vraiment la volonté de sortir un vrai jeu d’action. Toujours est-il que dans ce deuxième cas, le pari est raté.

Pourtant au départ, on peut se montrer relativement séduit par les visuels. Bon, la cochonnaille qui sert de héros n’est pas plus charismatique que si elle était présentée sur l’étal de votre charcutier, mais les décors sont plutôt riches en détails, les couleurs sont jolies, les graphismes sont fins, les animations assez fluides, et la partie sonore s’insinue dans les esgourdes sans trop en arracher le cérumen collé aux parois.

Bref, sans aller jusqu’à dire que Barnyard Blast : Swine of the Night est beau, on peut au moins saluer une réalisation raisonnable. Il n’en va pas de même lorsque l’on s’intéresse au gameplay. N’y allons pas par quatre chemins : le jeu est tout simplement impraticable. Depuis les sauts rigides rendant les rares phases de plates-formes périlleuses, jusqu’au tir de base d’une puissance si ridicule que le moindre zombie de base met trois plombes à mourir, tout concourt à vous rendre la vie impossible. Barnyard Blast : Swine of the Night n’est peut-être pas très long, mais bordel, ce qu’il est chiant !

À qui s’adresse le titre de Sanuk Games ? Son ambiance de dessin animé et ses vannes Carambar le privent de toute cible ayant soufflé au moins dix bougies, tandis que l’autre partie de la population, celle qui découvre tout juste que le robinet pour faire pipi peut devenir tout dur quand on le tripote, sera forcément rebutée par une difficulté pas piquée des noises. Ça nous laisse quand même pas grand-monde en piste.

Barnyard Blast : Swine of the Night