Astro Boy : The Video Game est un jeu vidéo DS publié par D3 Publisheren 2009 .

  • 2009
  • Action

Test du jeu vidéo Astro Boy : The Video Game

1/5 — Bof… par

Développé par Art (les versions de salon étant dues à High Voltage).

Mettons que vous soyez encore jeunes comme moi, voire, soyons fous, plus jeunes (mais seriez-vous déjà capables de lire si tel était le cas ?). Dans ce cas, peut-être avez-vous vaguement entendu parler du mangaka Osamu Tesuka et de l’une de ses plus célèbres créations, Astro Boy. Mais tout cela appartient à l’Histoire, du haut de vos quelques années passées sur cette planète. C’est peut-être en pensant aux nouvelles générations qu’Imagi Animation Studios a demandé à David Bowers de développer Astro Boy, le film. Par la magie du marketing, un « Astro Boy : le jeu vidéo » n’a pas tardé à pointer le bout de sa cartouche.

MAIS C’EST MEGAMAN, TON JEU ?!

Nous sommes dans le futur à Metro City, une ville qui flotte dans les nuages au-dessus de la surface polluée, et où les humains sont servis par divers robots qui sont ensuite jetés à la surface lorsqu’ils sont usagés. Le président-dictateur de Metro City, Stone, a demandé à ses scientifiques un robot soldat, va-t’en savoir pourquoi. Les savants découvrent les propriétés énergétiques des pierres rouge et bleue et s’en servent pour monter leur robot. Le Peacekeeper est donc créé, et alimenté par une pierre d’énergie rouge, celle qui ne peut pas être contrôlée (tant qu’à faire). Si bien que le robot devient fou, tuant au passage Toby, le fils de l’un de ses deux créateurs. Ce dernier va donc se mettre en tête de créer un robot à l’image du moutard vaporisé. Et bref, au bout d’un moment, il va réaliser qu’il n’est pas un petit garçon comme les autres, qu’il doit aider l’humanité et qu’il va donc falloir détruire le Peacekeeper. Du moins supposé-je, n’ayant pas vu le film.

MAIS… C’EST MEGAMAN, TON JEU ?

Astro Boy est un jeu d’action qui se divise en cinq chapitres (Metro City, la casse, l’arène, le centre scientifique et la banlieue), chacun étant lui-même constitué de trois sections. En principe, il s’agit d’une première phase de beat ‘em all / plate-forme, suivie d’un pseudo-shoot ‘em up horizontal et d’un autre passage de baston, ponctué d’un combat contre un boss quant à lui.

Lors des phases à pied, vous ne pouvez pas avancer tant que vous n’avez pas latté la gueule de tous les méchants robots qui se jettent sur vous, ce qui est symbolisé par un cadenas fermé et rouge (qui passe au vert lorsque vous avez nettoyé l’écran, signe que vous pouvez de nouveau progresser). Les phases de shoot suivent par contre un scrolling imposé.

Vous contrôlez le petit robot à la croix directionnelle. Lorsque vous êtes à pied, vous utilisez les boutons A pour déclencher vos pouvoirs, B pour sauter, X pour filer des coups de pied et Y pour envoyer des coups de poing. Vous pouvez voler un court instant en pressant simultanément B plus une direction (gauche ou droite), ou vous élancer plus haut avec B plus la direction haute. Lors des phases de shoot ‘em up, seules la croix directionnelle (pour se déplacer) et la touche Y (pour tirer) sont utilisées.

Détruire un adversaire vous permet de récolter des capsules d’énergie appelées BC, qui remplissent la jauge du même nom située en bas d’écran. Ceci vous permet d’utiliser les divers pouvoirs d’Astro (plus la jauge de BC est pleine, plus on peut utiliser les pouvoirs avancés) : augmentation de vitesse, augmentation de puissance, bras-canon (un gigantesque rayon, certes, mais peu efficace), mitrailleuse du cul qui tire dans tous les sens (sic !), bouclier vous protégeant momentanément des attaques adverses, ou soin (c’est le seul moyen de récupérer de l’énergie).

En dehors des capsules d’énergie, vous ne trouverez pas grand-chose. Tout juste pourrez-vous découvrir quelques trucs cachés dans le décor, comme le chien robotique du 1-3 planqué derrière un mur destructible. L’intérêt de ce genre de choses m’est par contre totalement inconnu.

MAIS C’EST PAS MEGAMAN, TON JEU !

Je vous avoue que j’ai totalement oublié le dessin animé que je regardais étant petit. Ceci étant dit, j’ai trouvé le jeu assez fidèle. S’il ne colle pas parfaitement à la trame du manga, au moins en respecte-t-il les grandes lignes. Et s’il fait autant penser à Megaman, c’est un peu le jeu de l’arroseur arrosé, puisque la série de Capcom est clairement (et sans équivoque, pléonasme ne nuit pas) inspirée de l’œuvre de Tesuka.

En matière de réalisation, le jeu fait peine à voir et à entendre. Les graphismes sont limités, les premiers décors sont jolis mais répétitifs, les suivants vides et moches, et les sprites sont petits et pas vraiment sexy. L’animation est hachée comme à la bonne époque des Game ‘n’ Watch et la bande-son, pour fidèle à l’esprit de la série qu’elle soit, se montre vite rébarbative.

Mais là n’est pas le pire. Non, le pire, c’est sans aucun doute le gameplay. La prise en main est tout simplement catastrophique : coups qui ne portent pas, pouvoirs peu efficaces même sur les ennemis simples, sauts impossibles à diriger, double saut quand et si le héros le veut bien…

Et puis il faut bien avouer que les développeurs nous donnent ici une bonne leçon de level-design. Malgré trois niveaux de difficulté, la complexité du titre vire au cauchemar, sans doute à cause de la maniabilité déplorable. Mais pas que. Lorsqu’on est obligé d’effectuer moult allers-retours pour aller chercher des ennemis qui se sont coincés dans le décor, lorsqu’on enchaîne les phases totalement vides et les moments où les monstres arrivent en surnombre, on ne prend plus aucun plaisir à jouer. Il nous tarde alors de voir la fin de quinze stages heureusement pas bien longs.

Astro Boy : The Video Game