Tomb Raider : la Révélation Finale est un jeu vidéo DreamCast publié par Eidosen 2000 .

  • 2000
  • Aventure

Test du jeu vidéo Tomb Raider : la Révélation Finale

1.5/5 — Bof… par

Lara Croft et moi, ça a jamais été le grand amour. Pourtant, une nana avec des gros nichons engoncée dans un short qui la moule plutôt bien, le tout dans un jeu s’inspirant d’Indiana Jones (un autre fantasme, mais moins lubrique), ça devrait me parler…

En attendant, hormis le comic-book, qui ne vaut pas que par la plastique de l’héroïne, Tomb Raider c’est pas ma tasse de thé. Et ça va pas s’arranger avec ce quatrième opus vidéoludique…

LA BOULETTE. ALORS, OUAIS, ON DÉCONNE… MAIS N’EMPÊCHE…

Notre Indy aux (de plus en plus gros) implants mammaires regrette sans doute d’avoir retiré une amulette du sarcophage qu’elle a trouvé lors de la fouille d’une tombe égyptienne. Parce que maintenant, Seth (le dieu en personne, si l’on peut dire) est de retour, et visiblement il est pas content.

Et d’après la prophétie, seul Horus peut ré-emprisonner son infâme pair lors du changement de millénaire, à condition qu’il soit équipé de son armure et de son amulette. Pas gagné, tout ça…

DESTINATION FINALE

Tomb Raider : the Last Revelation est un jeu d’aventure qui vous demandera d’explorer divers endroits d’Égypte, puisque cet épisode est centré sur ce pays, en dehors du préambule.

On y contrôle Lara, quoi que ce soit un bien grand mot, de la manière qui suit : le joystick sert à marcher, vers le haut pour avancer, vers le bas pour faire un pas en arrière et vers les côtés pour… faire un pas de côté, la vie est bien faîte. La croix, pour sa part, permet des mouvements plus rapides : appuyer vers le haut permet de courir droit devant, la direction basse permet de petits sauts vers l’arrière et les côtés permettent de se tourner vers la gauche ou la droite. Le bouton A sert à effectuer une action contextuelle - genre s’accrocher à une paroi souvent, ou tirer lorsque elle a dégainé son flingue -, le bouton B à faire un roulé-boulé, le bouton X à sauter et le bouton Y à sortir votre arme. Les gâchettes enfin : celle de droite permet de s’accroupir ou de piquer un sprint selon les situations, celle de gauche permet de recentrer la caméra ou de passer à la première personne pour explorer les environs.

Mais ce ne sont que les actions de base ! Ainsi, la belle peut aussi nager : X lui permet de plonger puis d’avancer sous l’eau, A permet de ramasser un objet ou de tirer un levier, et, associé à la direction haute de la croix, à remonter à la surface (sinon elle meurt noyée lorsque sa jauge d’oxygène est vide) ; sous l’eau, vous vous dirigez à la croix, mais à la surface vous vous déplacez grâce au joystick. Un principe un peu chiant à mémoriser. Lara devra aussi escalader des parois, grimper aux cordes et/ou s’y balancer, ou encore conduire des véhicules, motos ou jeeps. Enfin, l’inventaire apparaît depuis le menu pause, que vous appelez en appuyant sur Start. Dans ce menu, vous trouverez aussi votre pourcentage de progression, quelques options (réglage du volume ou de l’affichage) ou la possibilité d’abandonner la mission.

Ouf! Il faut un peu de temps pour assimiler tout ça. Heureusement, le jeu débute par un long tutorial au Cambodge, sous la férule de votre mentor, le professeur Von Trucmuche. Ça se passe en 1984, et Lara est encore une adolescente avec une coupe à la Heidi.

TOMB RAIDER : DEUX DOIGTS COUPE-FAIM

C’est vrai que Lara Croft est ou fut le fantasme de toute une génération d’ados pré-pubères amateurs de relations virtuelles impossibles. Une fois les hormones calmées, on ne retiendra pas longtemps ce jeu.

Pourtant l’ambiance Indiana Jones est une fois de plus remarquable, et les deux ou trois coups de théâtre lors de l’avancement du jeu, notamment celui de la fin, sont décisifs.

Et le jeu est plutôt joli. Je connaissais bien la version Playstation pour y avoir longtemps joué avec mes frangins, or cette version est moins pixellisée et plus colorée. Mais les gros polygones sont encore bien visibles.

Les animations sont une fois de plus ratées, Lara et consorts se déplaçant toujours avec un balai dans le cul, et les ennemis restant apathiques au possible. Recalée également, la caméra qui n’en fait toujours qu’à sa tête dès qu’on s’approche d’un décor.

La partie musicale est la grande oubliée du jeu, comme de toute la saga, les rares thèmes que l’on entend étant de toute façon vite oubliés. Mention bien par contre aux bruitages réussis, ainsi qu’au doublage français convaincant.

Bien entendu si ce n’était que ça, le jeu mériterait une note supérieure. Hélas, on ne change pas une équipe qui gagne, et ce qui m’a toujours rebuté dans la série est encore présent. À savoir des contrôles horripilants. Déjà, les déplacements dans la série ont toujours été chiants (le fait de ne pas pouvoir aller simplement sur les côtés en appuyant sur gauche ou droite), mais là, le nombre d’actions à votre portée, difficile à mémoriser, est en plus gâché par la manette Dreamcast qui, il faut bien l’avouer, n’a pas été conçue pour être ergonomique.

Du coup la difficulté, des passages de plates-formes comme des scènes de combats, est très élevée, et on ne progresse dans le jeu que de manière fastidieuse, et donc peu amusante. En plus de ça, la quête en elle-même n’est pas très longue et les secrets sont placés aux mêmes endroits que dans la version Playstation, donc aucun intérêt à les chercher de nouveau.

Eidos et Core voulaient un Tomb Raider 4 qui mette tout le monde d’accord. C’est chose faite : tout le monde est d’accord pour dire que c’est une franche foirade, notamment cette version. Je préfère encore me forcer à regarder Angelina Pasjolie faire la pitre devant un écran bleu, ça a au moins quelque chose de rigolo.

Tomb Raider : la Révélation Finale