Tokyo Bus Guide est un jeu vidéo DreamCast publié par N/Cen 1999 .

  • 1999
  • Simulation

Test du jeu vidéo Tokyo Bus Guide

2.5/5 — Moyen par

Vous en avez peut être déjà entendu parler, les Japonais raffolent des simulations de train genre Densha de go ! Quoi de plus normal alors de trouver une simulation de bus ? Et c’est donc ce que Fortyfive nous offre sur Dreamcast. Est-ce que seuls les Japonais peuvent s’amuser avec ce genre de simulation ? Et bien il n’y a pas de raison !

Prochain arrêt : Tokinichiwa

Ne cherchez pas, je doute que Tokinichiwa ça existe. Cette blagounette visait à vous mettre en garde : Tokyo Bus Guide porte bien son nom, ça se passe au Japon. Donc votre code de conduite que vous connaissez tant, et bien c’est raté. Tout d’abord, les Japonais roulent à gauche. Passe encore le fait qu’ils roulent à gauche, mais pourquoi diable n’ont-ils pas de ligne pointillé ? Comment je fais pour dépasser moi ? Et c’est là que vous commencez à vous poser des questions : « Code de conduite ? Rouler à gauche ? Ligne infranchissable ? Mais qu’est-ce qu’il me raconte là ? On est là pour servir du client, à fond la caisse, comme dans Crazy taxi ! » Et c’est là que je répond : « erreur ! ». Et oui les ami(e)s, Tokyo Bus Guide est une simulation. Faites trop d’infraction au code de la route, et c’est Game over ! Ouch ! Vous allez perdre vos habitudes. Tout d’abord, voici les contrôles : les gâchettes pour accélérer et freiner, le bouton A pour fermer la porte et pour faire les annonces de station, bouton X et B pour les clignotants, Bouton Y pour la vue (4 au total), bouton bas et haut de la croix directionnelle pour mettre et enlever le Warning du bus. Bon, le but va être de faire un parcours et de tenir au bout sans avoir trop perdu de sa « barre de vie ». Faites des fautes, et vous perdrez des points sur votre barre, plus elles sont grosses, plus vous en perdez d’un coup. En revanche vous regagnez des points à chaque fois que vous vous arrêtez à une station de bus. Pour cela, ne franchissez pas les lignes blanches, ne grillez pas les feux, ne dépassez pas la vitesse limite, ne cognez pas contre les rebords, mettez vos clignotants, ne partez pas la porte ouverte, n’oubliez pas de faire les annonces, etc. Mais surtout, ne rentrez dans personne ! Et ne songez surtout pas à toucher, ne serait ce que frôler, les barrières de sécurité aux bords des précipices !!! Là, c’est retiré direct, rageant quand ça fait un bout de temps que vous étiez là et que vous touchiez à la fin. Et oui, chaque partie est assez longue, alors quand on perd, c’est assez la rage !

Vous aurez tout de même le droit à différents modes de jeu :

-Story

-Free run

-Vm game

Dans le mode Story, vous aurez le choix entre divers parcours (2 au début). Chaque parcours vous permet de gagner de l’expérience. Vous pourrez aussi vous entraîner avec le mode Practice. Au fur et à mesure, vous débloquerez les parcours, de plus en plus dûrs (9 au total).

Le mode Free Run, c’est la même chose, sauf qu’il n’y a pas le système d’expérience. Il s’agit des mêmes parcours.

Quand au VM game, il s’agit d’un mini jeu à télécharger sur le VM de la Dreamcast, et qui pèse 45 blocs.

Même si ce n’est pas super-mega-extra-giga fun never seen in the world de faire le chauffeur du bus, ça reste tout de même assez plaisant et assez original en fait. On doit penser à pleins de trucs, à la vitesse, aux annonces, aux règles de la route, à ne pas accélérer trop brusquement ni à freiner comme un malade. Bref, des réflexes un peu à l’opposé de ce dont on a l’habitude. Après tout pourquoi pas, et quand on pinaille à mort, ça en devient presque drôle ! En même temps, le jeu vous permet tout de même des libertés en étant assez généreux sur la reprise des points, ainsi que sur certains éléments, comme par exemple les horaires : si on arrive trop en avance, pas la peine d’attendre des plombes, on peut repartir direct. De même si vous dépassez la vitesse, il va mettre un petit temps avant de vous pénaliser des points d’excès de vitesse. Mais attention, il s’agit tout de même d’une simulation assez pointue, où la moindre faute est sanctionnée. En gros, on peut dire que c’est l’anti-burnout.

Powered by Solidworks

Dommage que ce soit aussi l’anti-burnout sur le plan technique. De la N64, de la Playstation, de la Saturn. Oui, ça doit être ça, de la Saturn. Ha non, les textures sont filtrées (à outrance). On est peut être pas sur Saturn. Quoi ? Dreamcast ? Vous êtes sûr ? Ha, je comprends, c’est un jeu fait maison ! Non ? Une vraie société, avec de l’argent, une équipe et tout ? Bon, si vous le dites, je veux bien vous croire. Pourtant le jeu est très moche. Non pas qu’il pique les yeux, mais qu’il est très, très, désuet. Textures simplistes répétées à outrance et mises à l’arrache, personnages en sprites 2D, Décors minimalistes, aucun effet spécial. Il y a tout de même des ombres sous les voitures. Bon, elles ne bougent pas selon la lumière, et ce sont les seules ombres, car, oui, le décor n’a pas d’ombre. Rajoutez avec ça un énorme clipping et du brouillard, et c’est le ponpon ! Et n’oubliez pas non plus la modélisation assez grossière des décors. Ha non, attendez, il y a en plus pas mal de temps de chargements. Encore heureux, avec tout ça, le jeu est fluide. Les musiques sont super saoulantes, mais bon, fallait pas s’attendre à du rock bien nerveux après tout. En clair, techniquement, c’est Mogadiscio ! Un minimum d’effort aurait pu être fait tout de même. Je veux bien que les Japonais raffolent de ce genre de simu, ce n’est pas une raison pour autant bâcler la technique, surtout quand la même année sortent des jeux comme Frame Grid ou Shenmue. Même Crazy Taxi, qui n’est pas extraordinaire niveau technique, est cent fois plus beau. Côté modes de jeu, ce n’est clairement pas très varié, mais bon, faire des modes originaux avec comme base une simulation de bus, ça aurait été un peu dur. Heureusement, le gameplay et la maniabilité sauvent le jeu. Ce sont les seuls points positifs de ce jeu. En tant que non japonisant, on peut peut-être, être rebuté par le japonais, qui, du coup, ne nous apprend pas quelle faute on vient de faire à l’instant.

Tout le monde descend !

Il est clairement évident que le jeu perd 2-3 points sur 10 en raison de sa technique qui a été torchée. Tokyo bus guide aurait pu être un très bon jeu, il n’en est qu’un petit jeu sympa, tout ça parce que techniquement, il est d’un autre âge. Dommage, il risque bêtement d’en rebuter plus d’un. En bref, si vous aimez les simulations du genre Densha de Go et autre, foncez ! Vous les détestez, fuyez ! Vous ne savez pas, essayez, car malgré tout, si vous n’êtes pas entouré de gros ronchons exigeants qui ne voient que les graphismes d’un jeu, vous pourriez sans doute lui pardonner les graphismes primaires de Tokyo Bus Guide.

Tokyo Bus Guide