Spider-Man est un jeu vidéo DreamCast publié par Activisionen 2001 .

  • 2001
  • Action

Test du jeu vidéo Spider-Man

3.5/5 — Très bien par

Développé par Treyarch, édité par Activision.

Je ne connaissais pas Treyarch jusqu’à il y a peu. C’est avec Draconus que j’ai découvert le talent de ces développeurs, et du coup je me suis dit que leurs autres productions valaient peut-être le coup. Alors je tente ma chance avec ce Spider-Man, alors même que j’ai été quasi-constamment déçu par les apparitions du Tisseur en jeux vidéo. Qu’est-ce qu’on ferait pas pour Emu Nova, hein ?

UNE ARAIGNÉE AU PLAFOND

Grand amateur de sciences devant l’éternel, et un peu méfiant sur les bords aussi, Peter Parker se rend à une exposition afin de découvrir la nouvelle invention du docteur Otto Octavius. Il faut dire que le savant est aussi connu en tant que Docteur Octopus, super-criminel et ennemi intime de Spider-Man, l’alter-égo de Parker. L’ennui, c’est que ledit Spider-Man fait irruption dans la salle, pète la gueule au brave Otto et lui vole son invention. En outre, Peter découvre qu’Eddy Brock, alias le redoutable Venom, est également présent. Il est donc temps pour le brave Parker d’enfiler son costume de héros et d’enquêter sur cette étrange réunion de bras cassés.

TOILE À GRATTER

Spider-Man est un jeu d’action/plates-formes intégralement en trois dimensions. Votre longue quête se déroule sur trente-quatre niveaux exactement, répartis en plusieurs types. Ainsi, si dans la majorité des cas il s’agira de se déplacer librement dans des environnements plus ou moins ouverts (gratte-ciel, usines, entrepôts, labyrinthes, égouts…) jusqu’à atteindre un quelconque but, vous serez parfois confrontés à d’autres situations.

Vous devrez entre autres affronter quelques boss (des ennemis connus de Spider-Man comme le Rhino ou Mysterio, alors que les adversaires de base sont de pauvres soldats ou des espèces de slimes roses) dans des arènes dédiées, poursuivre un criminel en fuite, gravir une façade d’immeuble en évitant de vous faire canarder, etc. Des objectifs secondaires sont même présents, notamment la possibilité de trouver de nouveaux costumes plus (la version Captain Universe) ou moins (Peter en civil recouvert d’un doggy bag) efficaces.

Le maniement de l’Homme-Araignée n’est pas excessivement compliqué. Vous le dirigez au stick et utilisez deux des boutons pour donner coups de poing et de pied, un troisième bouton pour sauter et un dernier pour projeter de la toile. Les gâchettes permettent quant à elles de se balancer ou de ramper. Notez que ceci n’est qu’une base : au fur et à mesure que vous progresserez dans le jeu, vous apprendrez des combos de coups ou de nouvelles techniques avec la toile, comme le dôme de protection ou la boule à piquants.

Ces techniques consomment plus ou moins de votre jauge de toile, selon leur efficacité. Si votre jauge se retrouve à vide, vous ne pourrez plus vous servir que de vos petites mimines pour mater vos ennemis. Heureusement, vous trouverez des cartouches de toile de secours, ainsi que de quoi restaurer votre jauge de santé, voire même de la toile enflammée pour latter les symbiotes (les fameux slimes).

FACE IT TIGER, YOU JUST HIT THE JACKPOT

En tant qu’amateur averti de comic-books, je suis plutôt intransigeant lorsqu’il s’agit d’adapter des personnages issus de ce medium, en films ou en jeux vidéo. Jusqu’à présent, nombre d’éditeurs se sont contentés d’acheter une licence pour produire des jeux bâclés, et les exceptions sont rares. Bonne nouvelle, Spider-Man sur Dreamcast est de celles-là.

Le jeu est tout d’abord assez joli. Oh, il est vrai qu’il paye un peu le poids des années et un multi-portage qui nivèle forcément la qualité vers le bas. Entre autres, on constatera que les décors sont bien souvent vides et que les personnages sont encore très polygonaux. Mais d’un autre côté, le jeu est plutôt coloré et fidèle à l’esprit du comics, période 60’s/70’s (quand bien même Venom n’est apparu que dans les années 80, et Carnage encore plus tard).

Et puis la sensation est plutôt grisante lorsqu’on s’amuse à se balancer de building en building, se raccrochant aux parois lorsqu’on arrive en bout de course. On se demande à quoi la toile est raccrochée d’ailleurs, puisqu’au-dessus de nous il n’y a que le ciel, mais ce n’est pas dans un jeu de super-héros qu’il faut chercher de la logique. Bref, Spider-Man est très correctement animé, fidèle au medium d’origine et il assure niveau ambiance.

Manette en mains, le constat est tout aussi probant. Manier le Tisseur se révèle étonnamment simple malgré la grande palette d’actions à sa disposition. La difficulté n’est pas bien relevée, le jeu nous guide d’ailleurs en permanence au moyen d’une grosse flèche translucide, mais la durée de vie importante compense un peu. Et il est toujours possible de se pencher un peu sur les costumes secondaires si d’aventure on trouvait le challenge un peu mince.

Au final, cette adaptation est l’une des plus réussies depuis le Batman Revenge de la Super NES (je compte pas vraiment les Marvel vs. Capcom et la smala comme des adaptations) et jusqu’au… Batman (encore lui !) : Arkham Asylum tout récent. Sympathique et plaisante à jouer, elle mérite toute votre attention.

Spider-Man