Puyo Puyo Fever est le jeu le plus récent sortit sur la Dreamcast, alors que la console est considérée comme morte par beaucoup de monde. Ce sera très probablement aussi le dernier, aucun autre projet n’étant en cours et Sega ayant définitivement adopté la Game Cube pour ce style de production.
Pour ceux qui ne connaissent pas Puyo Puyo, il s’agit d’un jeu de puzzle ressemblant de très loin à Tetris. Mais ici point de lignes, votre but sera de regrouper ensemble les bulles de couleur qui tombent d’en haut de l’écran. Lorsque au moins 4 bulles de la même couleur entrent en contact, elles explosent et celles situées au dessus tombent. Si en tombant, elles forment à nouveau un groupe de 4, cela provoquera une réaction en chaîne.
Si vous faites exploser au moins 5 bulles simultanément, vous enverrez à votre adversaire un ou plusieurs puyo « nuisibles » qui ne peuvent disparaître qu’au contact de l’explosion d’autres puyos. Votre but est tout simplement de submerger votre adversaire en enchaînant les attaques.
Voila pour le principe de base de Puyo Puyo. Mais vous constaterez vite qu’il existe d’innombrables manières de jouer, et qu’un peu de pratique vaut mieux qu’un livre entier d’explications.
**Fever mode, Kezako ? **
La grande nouveauté de cette version Dreamcast est l’introduction de la jauge de « Fever ». Lorsque votre adversaire vous envoie des puyos nuisibles, vous avez quelques secondes pour contrer son attaque en faisant exploser au moins 4 puyos. Pour chaque attaque contrée, votre jauge de Fever se remplira et lorsque elle sera pleine, le mode Fever s’enclenche. Dans ce mode qui dure quelques secondes, le jeu fait apparaître un ensemble de puyos disposés de telle manière qu’il suffit d’un seul coup pour réussir un enchaînement des plus spectaculaires et efficaces qui submergera inévitablement votre adversaire. La présence de ce mode donne une dimension stratégique intéressante au jeu. Il ne suffit plus de faire de petits enchaînements à plusieurs reprises car votre adversaire peut s’en servir pour remplir sa jauge de Fever en contrant chacune de vos attaques.
Il est possible de jouer de différentes manières selon son style et celui de l’adversaire : soit préparer une grosse chaîne et submerger d’un coup son adversaire, soit attendre qu’il vous attaque pour le contrer et remplir sa jauge, en veillant bien à ne pas lui ouvrir la porte en l’attaquant trop tôt. Ainsi la situation peut très vite se retourner, et un joueur en difficulté peut reprendre la tête s’il réussit à enclencher le mode Fever ou à faire une grosse chaîne. Jusqu’à la fin d’un match, rien n’est joué d’avance.
On retrouve dans Puyo Puyo Fever les classiques modes de jeu d’un puzzle game, à savoir un mode histoire (story) à un joueur, un mode battle contre l’ordinateur ou un joueur humain ainsi qu’un mode entraînement qui propose plusieurs variantes.
En mode story, la difficulté est très mal dosée et les 4 premiers adversaires sont vraiment très faciles à vaincre, les autres sont quasiment imbattables. Mais ce qui représente le véritable point fort est incontestablement le mode 2 joueurs, qui se transforme très vite en un pur délire.
Le plus grand regret de ce jeu est incontestablement l’absence de mode multijoueur en ligne. Quel dommage que l’on ne puisse pas organiser de tournois sur Internet ou montrer au monde entier ses records. Avec son modem intégré, la Dreamcast était pourtant parfaitement équipée pour ça.
**Parlons un peu technique **
Comme tous les puzzles games, Puyo Puyo ne brille pas par ses graphismes exceptionnels, loin de là. Bien qu’ils soient très fins et colorés, on ne retrouve pas d’effets spéciaux lors des gros coups ou autres fioritures comme dans un Bust A Move ou un Puzzle Fighter. Le jeu reste très sobre, et ce n’est que mieux pour les experts pour qui les animations limite aveuglantes en cours de partie sont une véritable gêne.
**Conclusion : **
Puyo Puyo Fever est un excellent titre pour tous les amateurs de puzzle games. A l’opposé d’autres jeux où la vitesse prime, ici le combat prend parfois une dimension stratégique très intéressante. Malheureusement cette version Dreamcast n’étant disponible qu’en import, son intérêt s’en retrouve fortement limité face aux version Game Cube, PS2 et PC qui sont quand à elles sorties officiellement sous nos latitudes. Pour un collectionneur par contre, ce tout dernier jeu Dreamcast est incontournable.
Attention, le jeu est par défaut entièrement en japonais, ce qui rend la compréhension quasiment impossible. Pourtant il existe une option permettant de passer les textes et les voix en anglais, mais elle est très bien cachée. Pour y accéder, après l’écran Press Start Button, allez sur le menu le plus à droite, et validez avec le bouton A. Vous arriverez dans l’écran d’options. Ensuite sectionnez la septième option en partant du haut (celle en dessous de la ligne comportant le mot « Dreamcast »), et validez toujours avec A. Dans ce menu, les 2 lignes sont la langue des texte et celle des voix. Changez les 2 avec gauche, puis sortez des options en pressant 2 fois B. un écran de confirmation va apparaître, sélectionnez le mot de gauche pour valider (avec le bouton A) et vous reviendrez à l’écran titre qui sera désormais en anglais. Il est alors possible de revenir dans les options et de remettre les voix en japonais (les voix anglaises sont vraiment ridicules).
Notez aussi que ce jeu tourne à 90% de sa vitesse normale sous l’émulateur Chankast, et le rendu est pratiquement identique à celui d’une vraie Dreamcast. Un bon point pour tester ce jeu si l’on ne possède pas de Dreamcast