Propeller Arena. Voilà un jeu qui n’a pas eu de bol ! Imaginez une sorte de Doom-like aérien avec des avions. Mais bon, avec les attentats du World Trade Center qui ont repoussés ce jeu (fallait pas parler d’avions à l’époque), et l’arrêt de production de la Dreamcast, ce jeu n’est jamais sorti dans le commerce, alors qu’il était fin prêt. Où se le procurer donc ? Soit vous réussissez à trouver une version beta sur support GD qui va alors coûter dans les 2000 euros, soit vous le téléchargez par peer to peer et vous le gravez. Pour une fois, vous pourrez car c’est l’unique solution pour pouvoir s’essayer à ce jeu.
Arena ?
Et oui, ce sera du combat d’avions en arène. Bon, autant vous rassurer tout de suite, ce sont des arènes d’avions, on devrait plutôt parler de terrains en fait. En effet vous aurez le choix entre 8 avions ayant chacun leurs spécificités et 8 terrains au décor et à l’architecture variés, sur lesquels vous pouvez jouer contre l’ordinateur (en championnat ou en simple), avec des ami(e)s, jusqu’à 4, et même sur Internet (ce mode devrait encore marcher, mais je n’ai pas pu l’essayer). Le but du jeu ? Des deathmatch d’avions, ce qui veut dire que vous devrez éliminer vos adversaires grâce à l’arsenal qui vous est donné. Cet arsenal, c’est une mitraillette de vieux coucous, mais vous pourrez récupérer des armes spéciales, grâce aux bonus que contiennent les caisses rouges. Les caisses vertes, elles, donnent des bonus du genre tirs plus puissants, ou un peu de vie en plus. Les jaunes, par contre, seront des malus pour vos adversaires, qui auront alors leurs commandes inversées, voir bloquées le temps d’un instant par exemple. A savoir que ces caisses sont régulièrement renouvelées, même si elles n’ont pas été utilisées. Alors si vous voyez apparaître ces caisses un peu brusquement, non, ce n’est pas du clipping (ce qui aurait été bizarre d’ailleurs, de faire du clipping seulement sur les caisses), mais c’est juste qu’elles ont été renouvelées.
Parlons commandes maintenant. Le bouton A sert à tirer, Y à utiliser votre arme secondaire, les gâchettes pour accélérer ou freiner. Le haut de la croix directionnelle sert à changer de vue, le gauche à activer le système de lock, et la droite à changer de cible. Le bouton X servira à faire des figures, ce qui sera très importants. Et le B ? Je ne sais pas très bien, il lui est attribué la fonction « Voice », mais ne coupe pas celle du jeu. Je suppose qu’il servait pour le micro pour le jeu en ligne. Alors, vous êtes prêt ? C’est parti ! 7 secondes de chargement plus tard, le combat peut commencer, mais d’abord, force est de constater que c’est beau. La modélisation des av. Holà ! Mais c’est qu’on me tire dessus ! Heureusement que j’ai fait un tour à l’entraînement. Désormais, je sais sortir quelques mouvements spéciaux. Des mouvements spéciaux, vous vous interrogez ? Et bien oui, un jeu qui ne serait qu’un Doom-like d’avions, ça ferait creux, alors, il y a ce système de mouvements spéciaux, qui fera que plus vous les maîtriserez, et plus vous vous amuserez. Voici quelques exemples concrets d’utilisation. Vous êtes pourchassé par un avion juste derrière vous ? Si vous n’avez pas de mines, vous pourrez tout de même vous en sortir en faisant un looping. Mais vu que ces vieux coucous sont capricieux, vous ne pourrez pas les faire en pointant simplement le joystick vers le bas, mais plutôt en faisant la manip suivante : HAUT, BAS, X. Hop, votre avion effectue un looping, et se place du coup juste derrière votre poursuivant, qui se retrouve alors en mauvaise posture, vu qu’en plus, votre avion l’aura locké, et s’autoguidera vers lui. A moins qu’il ne s’échappe à temps, vous n’aurez plus qu’à le mitrailler. Et maintenant, si ils sont derrière vous, mais qu’ils vont dans la direction opposée ? Plutôt que de tourner votre avion vers la gauche ou vers la droite en attendant qu’il effectue un demi tour, vous pourrez faire la manip suivante : quart de cercle bas vers droite ou gauche, X. et ZOU. Votre avion effectue un virage à 90°. Demi cercle bas vers droite ou gauche, X. et ce sera un demi-tour. Vous voulez « strafer » ? DROITE, DROITE, X ou GAUCHE, GAUCHE, X. Un petit coup de boost ? 2 fois la gâchette droite, etc. Vous devriez bien avoir assez de quoi faire pour bien vous débrouiller avec tous ces mouvements spéciaux.
Alors oui il n’y a que des deathmatchs, mais bon, un mode capture de drapeau ou je ne sais quelle fantaisie n’aurait pas été trop possible à mon avis. Et n’oublions pas qu’il n’était peut être pas fini, et qu’ils auraient peut être voulu rajouter encore d’autres modes. Si au début, on lance le jeu sans passer par la case entraînement, on aura l’impression d’être en fait devant un faux Doom like façon Quake III, mais en plus aérien et en plus mou, car le moindre demi-tour durera 10 secondes. Alors, si jamais vous jouez entre copains, le mieux est que chacun ait pu faire son petit entraînement pour bien manipuler les mouvements de base. Bref, ce n’est pas comme dans Bomberman ou Chu chu Rocket, où il suffit de regarder une partie pour avoir tout compris. Mais disons qu’un bon quart d’heure en se concentrant bien sur le mode entraînement (surtout le mode où on apprend les mouvements) devrait suffire pour commencer à s’éclater en multi. En fait, il n’est pas nécessaire de faire les manip’ rapidement. Si on se concentre bien, en étant précis et en prenant son temps, on y arrive les doigts dans le nez, même si il est vrai que certaines manip sont plus faciles que d’autres. BAH ! Après tout, c’est pareil dans un jeu de baston, et personne ne s’en est jamais plaint. Après, il est vrai que si on ne cherche pas à approfondir sa technique de jeu, ben oui, ça ne sera pas forcément marrant, mais bon, si vous ne voulez pas vous forcer un petit quart d’heure, on ne va pas vous pousser après tout. Si vous en avez marre des Doom-like sur consoles, Propeller Arena pourra peut être vous consoler.
Jeu de 2001,
Jeu pas vilain ! Ca non alors ! Le jeu est très beau, surtout pour l’époque. Comme je le disais avant qu’on me tire dessus, la modélisation des avions est excellente, les textures de bonne qualité, ombrages dynamiques (sauf pour le multi, faut bien garder un peu de puissance), les effets spéciaux bien sympa, comme les petits effets de traînées sur votre avion lorsque vous faites une manip spéciale, peut être que les explosions sont un peu abusées, mais dans l’ensemble, c’est d’excellente qualité. D’ailleurs, le jeu regorge de petits détails. Vous venez d’exploser ? Vous voyez alors votre pilote en parachute pestant envers celui qui a abattu son avion. Une vue cockpit ? Mais bien sûr ! Vous pouvez choisir une vue intérieure avec ou sans instruments de bord. Si avec instruments de bord, on s’y croit plus, il faut reconnaître qu’on voit beaucoup moins bien. Et si vous regardiez la présentation d’intro du jeu ? Ho, mais c’est fait avec le moteur du jeu ! Ho, mais on se rend compte que les persos sont bel et bien présents dans les cockpits, et que même à l’intérieur, alors qu’on aura du mal à les voir, ben pas question de dire que les programmeurs en ont profité pour les bâcler. Au contraire, ils sont bien foutus, alors que ce n’est qu’un détail dont on ne se rend pas forcément compte durant une partie. C’est ça le soin façon AM2. Je dirais même que pour couronner le tout, pas le moindre clipping, alors qu’on est en plein ciel. Bref, une distance d’affichage hallucinante, alors que le jeu regorge de détails graphiques, et que les chargements sont très courts. La résolution est excellente et avec de l’anti-aliasing par-dessus le marché. Du beau boulot de programmation, pour un jeu dont le multi, même en 4 joueurs, va garder la même qualité graphique, avec seulement les ombres de votre avion et sur votre avion en moins. Peut être qu’il y a eu d’autres suppressions, mais je n’en ai pas vu. Les musiques n’ont pas été oubliées du tout, et vous transportent dans une ambiance festive. En effet, c’est du pop rock, façon Offspring. Si vous avez aimé les musiques de Crazy Taxi, vous ne devriez pas rechigner sur celles de Propeller Arena. D’ailleurs, je les aime tellement que, HOP, j’appuie sur Start, et je baisse les commentaires débiles avec accent américain caricatural à 1 voire 0. Voilà, c’est mieux comme ça. Elles sont variées et donnent vraiment une bonne ambiance au jeu, un très bon point encore. La maniabilité est particulière, du fait de ce système de mouvements spéciaux à connaître pour bien profiter du jeu, mais il faut reconnaître que c’est un gros plus pour le jeu, qui y gagne énormément en richesse de jeu. Ce jeu est quasi indispensable si c’est pour jouer à 4.
Conclusion
Ce Propeller Arena a son petit charme du fait qu’il ne soit pas connu du grand public, mais que les fans de la Dreamcast se doivent de connaître. Ce jeu est vraiment excellent. Il manque le 10/10 de peu, car manque un peu de diversité à la longue. Mais bon, ce n’est pas ça qui a empêché de grands jeux de baston d’exister et d’être reconnus. Possesseurs de Dreamcast, essayez vous à Propeller Arena, vous ne devriez pas être déçu.
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