Également connu en tant que « POD : Speedzone » aux États-Unis.
Le premier POD (pour « Planet of Death », de son titre complet) avait plus ou moins séduit les joueurs PC à sa sortie, au milieu des années 90. Ubi Soft y ayant vu le début d’un commencement de succès, décide rapidement d’en faire une suite. Pour autant que je sache, la version pour ordinateur n’a pas vu le jour, et c’est finalement sur Dreamcast que POD 2 sortira.
LE SALAIRE DE LA PEUR
Nous sommes dans un lointain futur, sur la planète Damethra, petite colonie minière jadis paisible. L’ennui est qu’un puissant virus mutagène d’origine extraterrestre a depuis frappé Damethra, et a fait muter l’environnement entier de ce monde désormais inhospitalier. Vous, vous êtes le pilote d’un véhicule futuriste qui trace sa route dans un environnement à la Mad Max, pour une raison qui m’échappe encore, mais qui a sans doute une très bonne explication.
MULTIPLAYER OFFLINE
POD 2 : Multiplayer Online est donc un jeu de course. Un jeu de course futuriste pour être plus précis, un peu dans la veine de F-Zero par exemple. Au niveau des modes de jeu, le titre d’Ubi Soft est plutôt chiche : vous avez accès de base au mode arcade (le solo standard, quoi), au multijoueurs (à deux) et c’est tout, à moins que vous n’ayez connu les joies du modem 33,6 kb/s de la console, qui vous ouvre accès au mode online (jouable jusqu’à quatre).
Place donc à une partie traditionnelle, où nous pourrons constater que tout est très limité en fait dans POD 2, pas seulement les menus. En effet, nous ne pouvons choisir qu’entre six véhicules, auxquels s’ajoutent deux modèles de plus pour les privilégiés ayant une connexion internet. Chacun de ces véhicules a bien entendu ses propres caractéristiques de vitesse, d’accélération, de protection, de maniement, etc.
Les circuits alors, peut-être ? Ohla, oui ! Ils sont au nombre dantesque de… cinq ! Dont un encore une fois exclusivement réservé aux parties online ! Ah ça fait mal aux gencives, hein ? À moins d’être correctement équipé, POD 2 perd donc rapidement de son attrait, ou tout au moins de sa profondeur, de sa durée de vie.
Concernant la prise en main, il n’y a pas grand-chose à dire. Il est possible de choisir parmi cinq configurations de touches, avec la possibilité de diriger le véhicule au stick ou à la croix directionnelle. Durant les courses, vous pouvez utiliser un bouton de boost permettant comme il se doit d’accélérer un grand coup, mais en nombre d’utilisations limité.
Vous pourrez cependant récupérer de nouvelles charges de boost sous forme d’options bleues, ou un boost immédiat mais valable durant quelques secondes seulement sous forme d’option rouge. L’option jaune permet quant à elle de recharger le bouclier. Et qui dit bouclier dit armement : les options oranges et mauves vous offrent un petit arsenal, respectivement des mines ou une attaque frontale. C’est peu, mais c’est tout ce qu’on a ma pauv’ dame…
LA MOITIÉ DU QUART DE PAS BEAUCOUP
Si je devais me montrer vulgaire et pressé d’en finir, je vous dirais que POD 2 ne va pas pisser loin. Mais vous savez que je suis quelqu’un de bien élevé, aussi je vous propose de développer un peu cet argument massue.
Niveau ambiance, POD 2 s’en sort sans trop de casse. L’univers est futuristico-désenchanto-post-apocalyptique à souhait, plutôt bien rendu dans une troidé sympatoche mais pas transcendante non plus. Disons que ça reste encore assez vide et peu texturé, mais c’est plutôt coloré. Pas forcément de bon goût, mais coloré.
D’un autre côté, POD 2 est excessivement mal foutu. L’effet de vitesse est plutôt mal rendu, ce qui est plutôt emmerdant dans un jeu de course, la bande sonore techno-qu-on-trouve-à-Leclerc n’a rien de transcendant, la maniabilité est un peu simpliste.
Et puis surtout, nom d’une queue de gerboise, POD 2 est terriblement vide. Attends, je refais le compte pour voir… Ah ben oui, c’est bien ça : six (moins une en offline) voitures, cinq (moins un en offline) circuits et trois (moins un en offline) modes de jeu. Ça fait pas bézef, et ça fait surtout genre le jeu bricolé à la va-vite, histoire de tondre la laine sur le dos du pauvre acheteur lambda.