Développé et édité par Takuyo.
L’adjectif du jour, c’est « inconnu ». Le jeu dont nous allons parler est inconnu, il fait partie d’une série inconnue (il y a eu un Plus Plum 2 sur Xbox et un Plus Plum 2 Again sur PSP et PlayStation 2 ; eh ouaip, inconnu certes mais ça m’empêche pas de faire des recherches) et il est signé par un studio inconnu, créateur de plein de jeux inconnus.
JE T’ATTENDRAI À LA PORTE DU GARAGE
Plus Plum propose une histoire sans doute passionnante, mais malheureusement le jeu est exclusivement en langue japonaise. Le fait est qu’il n’est sorti que sur l’archipel, ceci explique sans doute cela. Tout ce que je peux vous en dire, c’est que l’aventure, si l’on peut dire, se déroule dans une espèce d’arrière-boutique d’un bouclard paumé comme la boulangerie-pharmacie-bureau de poste de Ploumenec’h-lès-Eaux. Et qu’elle implique le vieux tenancier du magasin et un duo de gamins aussi tartes que les protagonistes de 99,98% des mangas que je connais.
J’AI BAC PLUS QUATRE OPTION TETRIS
Plus Plum est un jeu de réflexion. Et vous allez voir que rarement terme n’a mieux porté son sens. Car si, sur le papier, Plus Plum n’est qu’un Tetris-like de plus, son système de jeu est suffisamment touffu pour coller un violent mal de crâne à quiconque n’a pas pris deux minutes pour en comprendre les tenants et les aboutissants.
Le jeu se présente sous la forme d’une balance à plateaux, chaque joueur se concentrant sur son plateau. Vous perdez si le poids des billes posées dessus entraîne votre plateau au-delà de la ligne rouge située en bas d’écran.
Les billes tombent une à une du haut de l’écran et vous ne disposez que du stick pour les déplacer latéralement, et d’un bouton. Dans la plupart des cas, le bouton permet de changer le sens d’orientation des pièces, mais vu que là une « pièce » n’est rien de plus qu’une bille, difficile de changer son orientation. Alors du coup, ce bouton change la couleur de la bille. Car chaque bille peut avoir deux couleurs différentes : bleues/rouges, jaunes/vertes…
L’intérêt de la chose peut vous sembler assez anecdotique, mais il se trouve qu’à chaque couleur correspond un poids. Vous vous en rendrez compte assez vite, parce que lorsque vous faites disparaître des billes (elles sont supprimées lorsqu’elles sont réunies par groupes de trois à la queue-leu-leu), celles qui entouraient le groupe changent de teintes.
Donc, ce n’est pas parce que vous aurez fait disparaître un groupe de trois que votre plateau sera automatiquement plus léger, puisqu’il se peut très bien que, ce faisant, vous ayez retourné des billes rouges (légères) en billes bleues (lourdes).
Il faudra donc faire attention aux apairages entre couleurs, d’autant que c’est le meilleur moyen de réaliser des enchaînements. Et qui dit enchaînement, dans ce genre de jeux, dit malus pour l’adversaire. En effet, plus vous éliminerez de billes en un coup, et plus votre opposant sera pénalisé par de nouvelles billes sur son propre plateau, lui rendant la tâche d’autant plus difficile. Cependant il peut vous rendre la pareille, bien évidemment.
Ce n’est pas plus compliqué que cela. Tout du moins à écrire, parce que dans la pratique vous vous rendrez vite compte que la gestion de vos enchaînements vous impose une certaine réflexion. Le jeu ne propose que de très classiques modes un ou deux joueur(s), et se contente de ce principe tout bête. Comme quoi en matière de jeux de réflexion, il ne sert à rien d’en faire des caisses.
POIDS PLUME ?
Avec ses personnages tout droit tirés d’un manga, ses petites animations comiques lors des retournements de situations et ses bruitages rigolos, Plus Plum a en apparence tout du petit jeu d’initiation pour enfants. D’ailleurs il n’a jamais été vendu dans le commerce à ma connaissance, il était offert avec la console pour les enfants.
Un petit jeu fait à la va-vite avec un principe bête comme chou ? Si vous pensez cela, vous ne tarderez pas à déchanter. Oui, la prise en mains est immédiate. Mais bien vite, vous allez découvrir que Plus Plum offre une profondeur de jeu insoupçonnable, et qu’il provoque une certaine addiction malgré sa grande répétitivité. Exactement comme Tetris en son temps. Le signe des grands jeux, donc.