Plasma Sword : Nightmare of Bilstein est un jeu vidéo DreamCast publié par Capcomen 1999 .

  • 1999
  • Beat them up

Test du jeu vidéo Plasma Sword : Nightmare of Bilstein

1.5/5 — Bof… par

Le CPS était une machine extraordinaire (à mon sens en tout cas), mais elle ne gérait pas les polygones. Alors quand il s’est agi d’expérimenter la 3D, Capcom a dû se tourner vers un autre acteur du marché, un petit nouveau du nom de Sony, et ses cartes ZN-1 et ZN-2. C’est ainsi que sont nés les Street Fighter EX ou les Rival Schools, par exemple. Plasma Sword est pour sa part l’héritier de Star Gladiator, dont le personnage central est un certain Hayato, celui-là même dont les joueurs de Marvel vs. Capcom 2 se demandaient d’où il débarquait.

L’EMPIRE CONTRE-ATTAQUE

Bilstein a trouvé la mort (pourtant il ne l’avait pas spécialement cherchée), l’Empire est tombé et la galaxie a retrouvé la paix. Mais à peine un an après la Croisade Finale, qui a mis un terme au joug du despote, la planète Zeta, où le tyran a été abattu, est de nouveau le point de mire de tous les regards. Il paraîtrait qu’un fantôme la hanterait, et la mission dépêchée sur place a été anéantie. Bilstein serait-il de retour ? C’est pour en savoir plus qu’un contingent de héros - et de criminels - se rend sur les lieux du drame. La suite, comme toujours, dans notre édition de vingt heures.

LE RETOUR DU JEDI

Plasma Sword : Nightmare of Bilstein est un beat ‘em up en trois dimensions qui pourrait passer pour un SoulCalibur futuriste, puisque les combattants sont tous munis d’une arme de combat rapproché. On ne parlera pas d’armes blanches ici, puisque ce sont la plupart du temps des ersatz de sabres laser qui sont utilisés. Concernant les modes de jeu, le titre fait à l’économie : un mode arcade, un versus et un combat en équipes.

Le casting se compose quant à lui de vingt-quatre personnages au total (vingt personnages, deux cachés et deux boss), ce qui pourrait paraître conséquent si la donne n’était pas faussée dès le départ. En effet, chaque combattant existe en deux versions différentes, avec un nom et une silhouette chacun mais avec la même panoplie de coups. Ainsi le héros Hayato existe aussi en version Black Hayato, Bilstein en Ghost Bilstein, Vector en Omega, etc.

Les combats se déroulent dans des arènes sur un plan et sans bordures, ce qui implique qu’il n’y a plus de Ring Out comme dans le premier épisode. Ces matchs s’étalent deux rounds gagnants, chronométrés. Le jeu se pratique à quatre boutons : deux sont dédiés aux coups armés (Slash), verticaux et horizontaux, un aux coups de pied et un aux esquives. Vous réalisez une projection en pressant les deux boutons de Slash au même moment.

Bien entendu, le jeu ne se limite pas à appuyer un à un sur les boutons (encore que certains jouent ainsi, mais ils gagnent rarement), et en entrant les bonnes combinaisons de touches au bon moment, vous pourrez effectuer des enchaînements, des techniques particulières (par exemple pour frapper l’adversaire alors qu’il est au sol, ou pour l’attaquer dans le dos ; oui, c’est lâche, mais c’est efficace), voire des coups spéciaux plus ou moins tordus, et donc plus ou moins puissants. Ceci a pour double effet de vider la jauge de vie de votre adversaire et de remplir votre jauge de Plasma.

Cette dernière peut être accumulée sur trois niveaux, et vous pourrez dès lors en consommer une portion pour réaliser diverses attaques spéciales. De base vous pouvez réaliser des Plasma Reverse, pour un coût d’un demi-niveau de jauge, en appuyant sur l’un des deux boutons de Slash et sur le bouton d’esquive. Selon le bouton de Slash choisi, vous pourrez soit paralyser momentanément l’agresseur histoire de lui en coller une derrière les oreilles, soit directement contre-attaquer. Le Plasma Field coûte pour sa part un niveau complet et se réalise en appuyant sur le Slash horizontal et le coup de pied. Si l’attaque touche, votre adversaire se retrouve prisonnier d’une cage d’énergie et votre avatar gagne une capacité particulière. Par exemple Hayato voit son épée devenir gigantesque, Gore devient lui-même un géant, etc. Enfin, les Plasma Strikes sont des super attaques qui consomment également un niveau de la jauge, et se déclenchent au moyen d’une manipulation du style quart de tour plus les deux boutons de Slash.

UN NOUVEL ESPOIR ?

Sans jamais faire montre de la moindre originalité, le diptyque des Star Gladiator s’avère bien fade. Les personnages manquent de charisme mais surtout, la 3D employée fait honte à son support. À l’origine le ZN-2 n’est rien de plus qu’une PlayStation un peu boostée, et il est bien évident qu’avec des cadors comme SoulCalibur en face de soi, les gros polygones baveux et les couleurs criardes ne sauraient rivaliser.

Si bien que même à sa sortie, Plasma Sword : Nightmare of Bilstein est déjà dépassé. À la ramasse graphiquement, il est également bien mou, offrant un rythme de jeu à peine plus soutenu que celui de Freecell sous Windows 98. Les combats sont donc bien tristes, et seule la bande-son un tout petit peu originale parvient à sauver le titre du marasme.

Qui plus est, le système de jeu manque de technicité, et une fois qu’on a compris le principe de la jauge de Plasma, on en use et on en abuse, les joutes se transformant en duels d’effets pyrotechniques capables de provoquer l’épilepsie même chez un bulot oublié au bord d’une plage. On s’ennuie ferme, on ne comprend pas grand-chose tant la caméra se plaît à tourner en tous sens et, cerise sur le gâteau, on fait vite le tour du titre, avec ses douze (vingt-quatre divisé par deux, puisque ce ne sont que des doublons) personnages et ses trois pauvres modes de jeu.

Si Capcom s’est définitivement imposé comme l’un des maîtres absolus du combat en deux dimensions, il lui reste donc toujours à faire ses preuves en 3D. Et il est bien certain que ce n’est pas avec Plasma Sword : Nightmare of Bilstein qu’il y parviendra.

Plasma Sword : Nightmare of Bilstein