Bon, je crois que beaucoup s’accorderont à dire « Mario Kart est indétrônable ». Et ils n’auront certainement pas tort. Une N64 + Mario Kart + 4 manettes, ça vaut le coup de se l’acheter. Et si on a une Dreamcast, on peut tout à fait se rabattre sur Looney Tunes Space Race, sur Les Fous Du Volant (bien qu’il soit assez différent), ou sur Disney Magical Tour. Mais comment rivaliser avec Mario Kart si il est indétrônable ? En faisant différent. Si Les Fous Du Volant se distingue assez de Mario Kart, Pen Pen, lui, se distingue beaucoup ! De Mario Kart, il garde le principe du trippant et de la course. Le jeu idéal pour changer de Mario Kart en quelque sorte. Jugez plutôt.
Welcome to Pen Pen Tri-Icelon
Hmm, sympa ce petit manuel en couleur, ça change ! Et très bien foutu avec ça dans les explications. Mais C’est quoi Pen Pen Tri-Icelon ? C’est une compétition inventée pour les Pen Pen sur la Planète de Glace. Pourquoi Tri-Icelon ? Parce que c’est l’originalité du jeu. Un peu à la manière de Sega Extreme Sport, mais en jeu fun et multi, les courses se déroulent en diverses épreuves. Tri-Icelon étant en fait un jeu de mot avec triathlon. Commencez par prendre votre pingouin. Et oui, Pen Pen pour pingouin, vous allez faire du triahtlon avec des pingouins. Si cela peut vous rassurer (ha ha), ce sont des pingouins un peu mutants. Il y a un pingouin-chien, un pingouin-requin, un pinguouin-hippopotame, un pinguouin-morse. Oye, ça promet. Choisissez votre parcours et la partie commence. Il y aura donc 3 types d’épreuves :
A pied
En glissade
Dans l’eau
A pied, c’est tout simple. Dirigez votre joystick vers le haut, et votre pingouin avance. Le bouton A sert à sauter, le B à se projeter. Sauter sera très important pour éviter certains obstacles, éviter de rentrer dans quelqu’un, ou tout simplement continuer le parcours (!) car il y aura des sortes d’escaliers parfois. Le bouton B, ce sera votre attaque. Projetez-vous sur quelqu’un et vous allez l’assommer. Loupez le, et c’est vous qui vous vous assommez. Donc il faudra éviter de se projeter si il n’y a rien de particulier en face de vous, car se projeter pourra aussi servir a gagner quelques secondes sur les concurrents si vous visez un vortex de turbo (dès que vous le touchez, votre pingouin tape un sprint) ou bien même la zone de changement d’épreuve.
En glissade, il sera question d’orienter votre pingouin avec le joystick, et de glissez avec le bouton A. Et là, il faudra penser pingouin ! Quand vous appuyez sur A, vous faites un mouvement de bras. Laissez le bouton A appuyé, et vous n’allez faire qu’un mouvement de bras. Martelez le, et ça fera comme si vous donniez des claques au sol. Le truc, c’est qu’il y a un mouvement à prendre. Chaque fois que vous appuyez sur A, vous poussez sur vos bras, donc il y a un certain rythme à avoir pour glisser correctement. En fait, c’est comme au patinage, c’est le même esprit ! Du coup, le rythme idéal à avoir dans une ligne droite n’est pas le même qu’en plein virage.
Dans l’eau, c’est comme en glissade, sauf que vous pouvez aller vers le haut et le bas en plus. Le rythme a adopter et sensiblement le même.
Maintenant, comment tirer profit de cette particularité du jeu ? Il suffit juste de faire un bon level design. Et c’est une réussite ! Chaque niveau a sa marque, ses passages, ses obstacles, sa façon d’être appréhendé. Non, franchement, c’est très différent d’un circuit à l’autre. Par exemple, dans un circuit, il y aura plein de bosses. Du coup, on saute souvent, et il ne faudra faire ses mouvements de bras que lorsqu’on touche le sol pour pouvoir de gagner de la vitesse. A un autre, on traverse une maison hantée à pied. A un autre encore, on traverse un flipper ! Pen Pen devient alors une succession de passages délirants et de situations loufoques. Une fois pris le coup de main pour les glissades, le jeu devient tout de suite marrant.
Après n’avoir dit que du bien du jeu, disons-en un peu de mal. Unique et assez gros défaut du jeu : 4 circuits. Qui existent en fait en 3 versions chacune. C’est en quelque sorte le complexe de Dethkarz : Seulement quelques circuits qui bénéficient de 3 versions : court, moyen et long. Ce qui peut aussi se traduire par : facile, moyen et dur. Et c’est un peu le défaut du jeu : On aurait vraiment voulu plus de circuits, car ça aurait vraiment valu le coup. Seule pseudo-consolation : On peut débloquer des accessoires pour ses pingouins (uniquement esthétique) et on peut débloquer un nouveau pingouin. 4 circuits, c’est à la fois court, mais intense. Un monde du sucre, rempli de glaces et de bonbons, un monde de la savane avec des indigènes dignes de l’imagerie caricaturale du colonialisme, un monde de jouets, qui fera rêver n’importe quel enfant, et enfin, le monde de l’épouvante, façon halloween bon enfant. Pas un qui soit bâclé comparé à un autre. Ils sont tous aussi excellents les uns que les autres. On peut vraiment choisir n’importe quel circuit les yeux fermé, on est sûr de toujours faire un bon choix. A noter qu’en mode facile, un petit bouton est affiché au bas de l’écran pour vous donner le rythme à avoir dans la pression du bouton. Evidemment, presque tous les obstacles et chausse-trappes ont été enlevés. En normal, vous n’avez plus le bouton affiché en bas, et divers obstacles font leurs apparitions. En dur, il y a une épreuve en plus et tous les obstacles sont mis !
Les ennemis ne sont pas difficiles à battre, c’est vraiment le mode multi qui va mettre le jeu en valeurs (et c’est bien ce qu’on attendait de lui). On pourra d’ailleurs alors choisir son parcours comme bon nous semble (ne faire qu’une partie d’un parcours par exemple).
Un des premiers jeux Dreamcast
Et il s’en sort très bien. C’est fluide (60 images par seconde), c’est coloré, c’est anti-aliasé, ça ne bug pas, ça affiche une bonne distance de vue. Impeccable ! Les décors sont bien sûr très variés, même si, forcément, ils se passent tous sur la neige. Les pingouins sont bourrés de petites animations tordantes, alors que rien que leurs démarches sont à se rouler par terre. Niveau sons, les bruitages sont divers et bien fait, toujours dans un esprit cartoon (comme on pouvait s’en douter), le commentateur a une voix bien marrante et chaque pingouin lance des petits cris de guerre, de rage, ou de victoire. Les musiques sont rigolotes, même si certaines font un peu criardes. La maniabilité est au poil, et rafraîchissante à la fois, le point fort du jeu.
En ce qui concerne le mode multi maintenant :
Le mode 2 joueur est tout aussi fluide ! Impeccable, rien à redire. A partir de 3, l’écran est forcément partagé en quatre. L’écran qui ne sert pas est utilisé comme une vue TV, comme un replay. Avec 4 écrans à gérer, le jeu accuse le coup, la distance d’affichage est réduite tout comme le nombre d’images par seconde. Alors qu’on le remarque assez vite, on s’y fait très bien finalement. Quant à 4 joueurs, pareil que pour le mode 3 joueurs, vu qu’il utilisait déjà quatre écrans.
Conclusion
Pen Pen est bien le jeu idéal pour changer un peu de Mario Kart. Avec plus de circuits, il aurait très bien pu le remplacer. Dommage, il aurait tout à fait pu être un hit. Il n’est « que » un excellent jeu sympathique, tout ça à cause du nombre de circuit, rageant à la fin. Car avec sa bonne ambiance, sa bonne humeur, son gameplay rafraîchissant, son fun en multi, son level design. Bref, Pen Pen est de toute façon un excellent jeu, à essayer. Le faible prix qu’il doit avoir maintenant nous fera facilement pardonner son seul défaut. Allez, c’est pas tous les jours qu’on est un pingouin !