Outtrigger est un Doom-like d’arcade résolument tourné multijoueur, à la manière d’un Quake III Arena. Lors de sa sortie en Europe, le jeu s’est vu amputé de son mode online, ce qui, aujourd’hui, n’est plus vraiment grave, mais le jeu s’est fait un peu bousculer dans la presse à cause de ça. Place au test…
Une fois l’intro, qui est assez sympa, finie, on a le droit à ceci :
_ Arcade mode
_ VS. mode
_ Mission mode
_ Character edit
_ Options
Le mode arcade est évidemment la retranscription du jeu sur borne d’arcade. 4 niveaux de difficulté sont donnés, chacun ayant sa propre succession de stages, avec différentes missions comme tuer un certain nombre d’otages, ramasser des items, le tout avec une limite de temps…
Le mode VS. est bien sûr le mode multi, celui donc qui se révèlera le plus intéressant. Voici ce qu’on nous propose comme options :
Game type : Time limit (chaque match se terminera au bout d’un certain temps, celui qui aura le plus de points gagne) et Point limit (celui qui dépasse un certain score gagne, c’est ce mode qui se rapproche le plus des deathmatches classiques)
Match point : Si vous avez choisi Point limit, cette option apparaît ; on y choisit le nombre de point à atteindre, de 1 à 50.
Time limit : On ne peut pas y couper, mais on peut choisir une limite entre 2 et 20 minutes, ce qui laisse quand même une marge importante.
Match count : 1 à 5 matches pour remporter la manche.
Handicap : Si activé, le leader laisse un médaille qui vaut 2 points, on y reviendra…
Team battle : bataille en équipes ou non ; tuer un équipier fait perdre des points.
Le mode VS. peut supporter jusqu’à 4 joueurs. Ensuite, on choisit son personnage. Chaque personnage a ses armes bien à lui (la fille aura un fusil sniper, un Uzi et des grenades par exemple, mais bon, on peut choisir soi-même ses armes…), on choisit ses couleurs, ses initiales, ses contrôles, si on remplace un joueur par l’ordinateur, si oui, son niveau de difficulté, etc. Enfin on choisit son arène (20 en tout) et c’est parti !!
L’écran se divise de façon à utiliser le meilleur remplissage possible ; les barres de vie font place à des pourcentages, etc. Du très bon boulot de la part de SEGA, qui a parfaitement étudié le mode multijoueur. Voilà pour le mode VS.
Le mode mission est juste un lot de 45 missions à débloquer au fur et à mesure, avec ce genre de missions encore : remporter toutes les médailles dans le temps imparti, éviter les attaques ennemies, tuer 10 terroristes, etc. Ces missions vous serviront à débloquer des bonus comme de nouvelles armes, de nouvelles arènes, de nouveaux persos, …
Character edit : Vous pouvez éditer votre propre personnage, avec ses couleurs, ses armes, … Vous pourrez après vous servir de ce personnage dans n’importe quel mode de jeu.
Options : Les options quoi, rien de particulier, elles sont complètes.
Bon, on va maintenant lancer une partie VS. pour voir de quoi il retourne dans ce jeu. Il s’agit donc d’un Doom-like de la même veine que Quake III. Les arènes sont petites, ce qui permet d’éviter de se chercher pendant des heures. Les armes sont relativement bien équilibrées, les parties sont nerveuses et on ne perd pas bêtement parce qu’un joueur connaît la carte et le jeu par cœur, comme dans Time Splitter 2 ou Turok. Non, là le jeu est très accessible. Petite originalité par rapport aux autres Doom-like : ici, quand on meurt, on laisse une pièce qui vaut 1 point si elle est en argent ou 2 points si elle est en or. Si on a mis le mode Handicap en marche, le leader laissera une pièce d’or à sa mort. Donc, par exemple, si quelqu’un tue le leader, il gagne 1 point, et s’il récupère la médaille d’or que ce dernier a laissée, ça lui fait 2 points en plus ; il aura alors gagné 3 points. Par contre, n’importe qui peut récupérer ces médailles, donc on peut se faire piquer celle du perso qu’on vient de tuer ! On peut même récupérer la médaille qu’on vient nous même de laisser, si personne ne l’a encore prise. Cette idée de médailles rajoute beaucoup de piment au jeu, une très bonne idée donc. Si on se tue, par contre, on perd 2 points.
Dans l’arène, on pourra récupérer divers items comme :
_ Des munitions : elles ne sont pas propres à chaque arme, comme dans Wolfenstein 3D en somme ; elles rechargent les munitions de chacune de vos armes.
_ Des packs de vie
_ Des armes ; d’ailleurs on ne récupère pas les armes des autres.
_ Des power up : ils augmentent la puissance de feu de votre arme principale.
_ Des gilets pare-balles
Hmmm, voilà un bon Doom-like en somme.
Graphisme : 8/10
C’est très bon, les décors sont variés, les textures sont plutôt bonnes, les couleurs des adversaires ressortent bien pour une meilleure visibilité…
Son : 7/10
Les bruitages sont corrects, par contre les musiques risquent de diviser. Loin d’un gros rock ou d’une techno nerveuse, ici on a plutôt droit à une musique douce ; il y a du piano, du violon… bref, bizarre pour un Doom-like.
Maniabilité : 9/10
Il y a 16 configurations de touches différentes ; on choisira la configuration D1, qui est celle de n’importe quel Doom-like, jugez plutôt :
Devant : Y
Derrière : A
Pas à gauche : X
Pas à droite : B
Tirer : gâchette droite
Sauter : gâchette gauche
Changer d’arme : bouton haut
Changer de vue : bouton bas
Vision : joystick
Je n’ai jamais compris pourquoi la presse a trouvé la maniabilité mauvaise ; elle est d’une efficacité redoutable, et ce rien qu’avec la manette. Par contre, on ne peut pas faire sa propre configuration comme dans Quake III. Bon, ça c’est anecdotique, par contre la sensibilité du joystick ne diminue pas lorsqu’on utilise le sniper, ce qui le rend peu pratique, dommage… A noter qu’on a le choix entre 2 vues, une à la Tomb Raider, et une à la Quake.
Durée de vie : finir les mission solo vous prendra peut-être tout une après-midi au mieux, mais l’intérêt du jeu se trouvera dans le multi.