Haaa, les parcs d’attractions, les grands moments de l’été ! Chaque été, j’ai bien le droit à mon petit tour au Pal avec la famille, surtout que je n’habite pas loin. Les meilleurs moments, après le pic-nique, sont bien sûr, les montagnes russes ! N’aviez-vous alors jamais envie de construire vos propres montagnes russes ? Voici l’idée que vous proposait Jet Coaster Dream (aussi connu sous le nom de « Coaster Works »). Ce deuxième numéro ajoute la possibilité de gérer en plus son parc d’attraction.
Construire ses montagnes russes ?
L’idée de base est là. Mais vous aurez maintenant à gérer votre parc d’attraction. Tout d’abord, voici à quoi ressemble le menu (je précise que le jeu est tout en japonais) :
-Nouvelle partie
-Charger partie
-Tutorial
-Essai de montagnes russes (477 montagnes russes déjà faites !)
-Internet
On va donc lancer une nouvelle partie. Vous vous retrouvez alors dans la partie construction du parc. Avec le bouton X, vous accédez à un menu où vous pourrez choisir les éléments que vous désirez construire pour votre parc. Il y aura des manèges, des toilettes, des snacks, des bancs, des arbres, des hôtels. Toutes ces sortes de choses. Vous les placez et replacez avec le bouton A, et annulez avec le bouton B. Hmmm, il faudra faire attention tout de même, à ce que tout marche bien. Par exemple, si vous oubliez de mettre des toilettes, c’est le déficit assuré ! Mais assez ri, cette montagne russe que vous avez au début et d’un ennui total. Allons donc en construire une. Faites start, et premier choix dans la colonne de droite. Là, vous pourrez construire votre propre montagne russe. Par défaut, quatre fenêtres s’affichent alors, pour montrer votre montagne russe. Une fenêtre pour la vue de coté, une autre pour la vue de face, une pour la vue de dessus, et une autre pour la vue intérieure. Et c’est parti ! Avec le joystick, vous changez l’orientation et l’inclinaison du rail que vous construisez, et avec A, vous le validez. Au fur et à mesure, vous construirez votre montagne russe, en prenant garde de conserver les limites qui vous sont imposées, et à ce que la fin rejoigne bien la station (ce serait ballot sinon). Il n’est pas question ici d’utiliser des blocs préfabriqués que vous allez placer comme des legos pour construire vos montagnes russes, non, vous êtes entièrement libre dans la construction. Alors évidement, au début, on fait n’importe quoi : des grands pics, des loopings foireux, des montées trop hautes. Le résultat peut être un vrai désastre ! Les wagons repartent en arrière (!), les gens peuvent tomber du wagon (!!) et ça, quand ce n’est pas le wagon en lui-même qui se détache de la montagne russe (!!!). Mais les gens ne sont pas ici pour rigoler avec ça ! Ce qu’ils veulent, c’est des sensations ! Alors, des loopings et autres machin, oui, à condition que ça ne se finit pas éjecté dans le décor ! Il faudra donc construire sa montagne russe de façon à ce qu’elle fasse des figures audacieuses, mais éviter d’en faire trop et que ça finisse mal !
Le fait qu’on puisse gérer le parc maintenant apporte un plus indéniable au jeu, sa gestion est désormais nécessaire pour entretenir le parc, mais fait un peu gadget comparé à la phase de construction de montagnes russes et aussi face à Theme Park World. Par exemple, on n’a pas à embaucher de personnel. De même, il n’y a pas de statistiques, ou de détail particulier à regarder. Il faut juste mettre les truc nécessaires un peu partout, puis, agrémenter de quelques bidules histoire de faire joli, et hop ! On pourrait rajouter que c’est un peu pareil pour chaque jeu de gestion, mais force est de constater que cette partie est bien moins développée dans Jet Coaster Dream 2. Bah, il ne faut pas oublier que ce n’est qu’un bonus après tout ! Au final, on peut vraiment très bien personnaliser son parc, et surtout ses montagnes russes. On prend du plaisir à gérer son petit parc, à voir ce qu’il donne en plein jour, la nuit, ou au crépuscule. On crée des montagnes russes de malades, et on les peaufine, pour éviter que tout le monde se casse la figure, en fait, ce n’est pas si gênant. Si tout le monde se casse la figure, mais que le wagon est encore la, ça ira, vous continuerez à faire des bénéfices. Et oui, une petite maladresse du jeu. De même, l’emplacement des divers bâtiments ne semble pas trop gênant, pourvu qu’ils y soient. Bah, je vous l’ai dit, ce n’est pas de la grande gestion.
Aherm !
D’entrée de jeu, je vous le dit cash : c’est moche ! Enfin, pas tant que ça, « désuet » est plus approprié. En soit même, les textures sont assez faiblardes, les bâtiments simplistes, le décor de fond se contente d’une texture de ville avec 2-3 buildings qui ressortent, des arbres qui ne sont que de simples sprites (ce qui n’est peut être pas plus mal), l’absence d’effets d’ombrage se fait cruellement ressentir. On pourrait dire que les jeux de gestion sont en général pas très beau, que ce soit en 3D ou en 2D, mais le truc qui entache bien les graphismes : il n’y a pas de personnes qui gambadent dans votre parc ! Entendez par là que si les gens viennent dans votre parc, vous ne les verrez pas, si ce n’est dans les montagnes russes ! L’ambiance du jeu en prend un sacré coup ! Peut être que les concepteurs avaient honte du design des personnages : d’immondes bouts de machin, sorte de personnage de South Park fait par un gamin de 4 ans. Il y a du mal de fait ! Quant aux wagons, ils ne sont pas reliés entre eux (graphiquement parlant). Oye oye oye. Avec ça, il y a cependant une grande variété possible, si bien qu’à la fin, votre parc fait assez riche, avec ses moults bâtiments et manèges qui gigotent. Et un petit effet de lens flare est le bienvenu. Malgré sa désuétude graphique, Jet Coaster Dream 2 n’est pas désagréable à regarder. C’est juste très simpliste techniquement. Que ça ne l’empêche pas de proposer un large choix de caméra. Et, bien sûr, le jeu est pour le coup super fluide, du 60 images par seconde constant. Encore heureux me direz vous, mais on n’est jamais un l’abri d’un soft très mal optimisé. Au niveau son, c’est pas top. Bien sûr, il y a les hurlements de peur des gens sur les montagnes russes, mais à part ça, c’est pas l’opulence : le reste du parc est muet, avec peut-être quelques « shling shling » lorsque vous gagnez de l’argent. Youpi ! Par-dessus le marché, la musique est soûlante au possible. Faites péter la chaine hi-fi, je doute que vous supportiez celle du jeu plus de deux minutes. La maniabilité est simple et efficace pour un jeu à la manette. De plus, les vibrations sont assez bien retranscrites lorsqu’on met en route la montagne russe. On s’y croirait, tiens !
Le mot de la fin
Il faut savoir que Bimboosoft, ce n’est pas Bullfrog niveau budget. Il s’agit d’une petite boite avec très peu de moyens, ce qui explique les graphismes simplistes du jeu. Mais Jet Coaster Dream 2 tire son épingle du jeu grâce à la partie construction de montagnes russes, bien faite et complète, qui vous permettra d’assouvir les fantasmes les plus idiots concernant les montagnes russes que vous ayez pu avoir, et de les essayer après. Un jeu sympathique, idéal quand on aime les parcs d’attractions (mais qui n’aime pas les parcs d’attractions ?), mais qui souffre d’un habillage très faiblard, graphismes en tête, et ambiance sonore en second. Pour peu que vous fermiez les yeux sur ces deux points, qui sont assez fréquents pour les jeux de ce genre, vous devriez y trouver votre compte.
une petite aide pour la traduction ici:
http://db.gamefaqs.com/console/dreamcast/file/jet_coaster_dream_2_trans.txt