Ca y est, le jeu est lancé. La présentation du jeu se lance. Brrr, cette musique est sinistre. Je sens que je vais avoir peur. Est-ce une bonne idée que d’avoir lancé ce jeu ? Et dehors, seule la lune éclaire ce ciel étoilé et noir ! Est-ce comme une cassette interdite ? Vais-je me remettre de cette expérience ? Rien que le thème semble être lugubre : un parc d’attraction hanté. Eriko Christy, l’héroïne de cette histoire, avait un père passionné de films d’horreur, qui lui faisaient peur ! Après une réunion sur les 18 ans de son école, elle rencontre deux de ses amis Kevin Kertsman et Randy Fairbanks. Mais une autre amie arrive, Michel Waters. Elle a reçu des invitations pour le parc Illbleed, pour elle et ses trois amis. Un prix de 100 millions de dollars est à gagner. Ni une, ni deux, le groupe de jeunes se lance à l’aventure, sauf Eriko, qui fait sa timorée. Quelques jours plus tard, ses amis ne sont toujours pas revenus. Inquiète, elle décide d’aller à ce fameux parc. Est-ce que cette histoire va vous bouleverser ? N’ayez crainte, entrez !
Le retour de la maison hantée du mal.
Comment se présente l’intérieur de ce parc ? A gauche de l’entrée, il y a l’hôpital, à droite, un marché, une banque, et un salon de photo. Mais allez tout droit, c’est là-bas que se trouvent les salles de cinéma. Elles constituent en fait les niveaux du jeu. Ce soir, ils passent : The Homerun of Death. Après une sorte de bande annonce, un contrat nous est présenté : notre mission est de calmer le vengeur de Banbollow. Tout ce qu’on sait, c’est qu’il a une passion pour un certain Jimmy. Ensuite, une autre partie du contrat nous est présentée. Des conditions comme un temps de 50 minutes, et bien d’autres choses nous sont présentées. Enfin l’aventure commence. Mes sens sont en alerte ! En effet, lorsque je détecte quelque chose, par la vue, l’odorat, l’ouïe, ou bien encore par mon sixième sens, je le ressens. Un petit radar en haut est là pour me montrer ce qui est en alerte. Mon cur bat normalement, pour l’instant. Sa pulsation est même indiquée. De même que mon état de santé et mon adrénaline. AÏE ! Un truc m’est tombé dessus ! Ca m’a blessé, et sa m’a foutu les jetons ! Par-dessus le marché, je saigne ! Ha, il faut que j’arrête de courir, si je veux que ça cicatrise. C’est bien simple, selon que j’oriente le mini-stick rapidement ou progressivement, je me mets à courir ou à marcher. Calmons-nous donc, marchons calmement. Oui, c’est ça, en plus, c’est bon pour la pulsation, ça la fera baisser. Quel étrange coin ici. Ho, je ressens quelque chose de très fort, ça ne semble pas dangereux, mais ça excite tous mes sens ! Ca semble être dans le coin. Gagné ! J’ai trouvé un horror monitor show. Mais qu’est ce que c’est ? Pas grave, je me mets devant la maison. Hmm, je ne le sens pas sur ce coup là, je sens qu’il y a un truc dans le coin, un truc pas très sain. J’en profite pour jeter un coup d’il dans ce horror monitor show. Hmmm, il me dit qu’il y a quelque chose juste devant la porte. Il ne sait pas ce que c’est. J’appuie sur un bouton. Hrmpf, je me sens bizarre. Un peu plus fatigué. En effet, j’ai perdu de l’adrénaline, mais en revanche, une petite lueur bleue s’est installée à l’endroit qui me paraissait louche. J’avance OUPS ! Il s’agissait en fait d’une trappe ! Heureusement, la lueur bleue a activé ce piège juste devant moi, pour que je ne tombe pas dedans ! Si je comprends bien, ce horror monitor show ne trouve pas les pièges, mais il me permettra de les désamorcer. J’entre dans la demeure. Comme l’extérieur le laissait présager, ce manoir semble en ruine. Hi ! Cette maison semble hantée ! Et j’ai de mauvais pressentiment sur les alentours. Mieux vaut ne pas traîner ici. SNIF SNIF ! Beurk ! Je sens une sale odeur ! Ça semble venir de cette porte. Je ressors mon horror monitor show ? Ha, mais si ce n’était pas ça ? Ce horror monitor show est bien, mais si on se trompe, on se ramollit bêtement. Je vais plutôt longer les murs et éviter les portes. Après avoir zig-zagué le long de ce couloir, j’entre dans une des chambres. C’est salement aménagé ici ! Brr ! Je jette un coup d’il dans les environs. Rien dans les tiroirs, rien sur la commode, rien dans l’armoire. Ha ! Sous le lit, je trouve quelque chose ! Mais qu’est ce que c’est ? Un magasine érotique ??? Encore une chambre de mec sans doute, pff. Sortons d’i HA !!! IL Y AVAIT QUELQUE CHOSE DANS LA SALLE DE BAIN ! Horreur, c’est un monstre, et il est costaud ! Je ne peux rien faire contre lui, je n’ai même pas d’arme ! Ha, je vois mon unique secours, une équipe de sauvetage est là, avec un hélicoptère ! Il faut que je fasse descendre cette échelle, et que je m’enfuie ! Hé mais minute, que fait cet hélicoptère à L’INTERIEUR du manoir ? Y a un truc de pas net dans le coin. Ho non, ce n’est pas net !
Laissons Eriko quelques instants comprendre ce que lui réserve Illbleed, pendant qu’on cause gameplay, si ça ne vous dérange pas. Comme elle vous l’a expliqué, elle peut ressentir le danger. Elle le ressent via l’un de ces sens. L’écran du sens concerné émet alors un signal. Si ce signal est de lueur bleue, c’est qu’il s’agit d’un piège ! Plus le signal est fort, plus le piège est près ! De même, si le signal n’émet pas de lueur, il est fort probable qu’il s’agisse en fait d’un objet pouvant lui servir. Lorsque notre personnage se fait blesser, il perd de la vie, mais en plus, il saigne. Une nouvelle barre rouge apparaît. Si elle clignote, cela veut dire que la plaie saigne encore plus, la situation s’aggrave. En général, ce phénomène se produit lorsque vous vous mettez à courir. Relaxez-vous, marchez tranquillement, et l’hémorragie diminuera jusqu’à l’arrêt. Courir dans Illbleed est un exercice dangereux. Vu que les signaux mettent un certain temps à émettre, lorsque vous courrez, vous ne laissez pas suffisamment de temps aux écrans pour annoncer le signal. Du coup, vous foncez droit dans un piège sans vous en rendre compte. Ne pas paniquer, les concepteurs n’attendent que ça pour que vous vous preniez tout les pièges ! De même, lorsque vous courrez, votre pulsation cardiaque ne diminue pas. Ca peut sembler idiot comme ça, mais c’est très important, car chaque piège qui vous fait peur augmente le rythme cardiaque ! Lorsqu’il atteint un stade critique, vous pouvez vous évanouir à chaque attaque. Le pire, étant bien sûr la mort par arrêt cardiaque. Et oui, dans Illbleed, on peut mourir de différentes façons : plus de force, crise cardiaque, et hémorragie (la barre rouge est au maximum !). L’adrénaline est un peu votre pouvoir magique. Avec le horror monitor show, vous pourrez dépenser de votre adrénaline afin de désactiver ce qui vous semble être un piège. Concrètement, le horror monitor show détecte tout ce qui peut être un piège potentiel, mais attention, tout ce qui constitue votre entourage peut être un piège, du coup, vous ne savez pas quelle chose est le piège que le personnage détecte. Il faudra faire preuve d’un peu de jugeotte. Prenons un exemple assez significatif ! Le personnage sent une odeur qui lui présage mauvais signe. Fort probable que ça vienne de ce tas de fumier bien odorant, que de cette pelle ou de cette étalage. Rapprochez vous un peu, le signal est plus fort. Aucun doute, le piège se cache certainement dans ce tas de fumier ! Si vous avez désactivé ce piège, vous regagnez un peu plus d’adrénaline que vous en aviez dépensé pour désactiver le piège. Par contre, trompez-vous, et vous ne regagnez rien du tout. Si votre adrénaline tombe à zéro, c’est très mauvais, car vous ne pourrez plus désactiver les pièges ! Pour en regagner, vous pourrez soit, trouver des seringues d’adrénaline (qu’on peut aussi acheter au magasin si vous en aviez eu l’idée), soit tomber sur des monstres, et gagner le combat. Chaque monstre vaincu vous redonne de l’adrénaline. Du coup, il vaudra mieux parfois accepter le combat, plutôt que de le fuir, afin de regagner un peu d’adrénaline.
Ha, mais Eriko semble être revenue du cinéma ! Elle a même retrouvé un de ses amis. On tape la causette en marchant. Elle nous raconte comment elle a occis du zombie avec une batte de baseball hantée, les rencontres qu’elle a faite, l’intérieur, ainsi que les objets qu’elle a récupéré. Mais qu’est ce que c’est que ça ? Un cerveau dans du formol ? Un cur ? Des muscles ? Elle a même trouvé un torse ! Elle va à l’hôpital du coin avec ça en plus. Je m’assieds dans la salle d’attente. J’entends une histoire d’opération. En effet, elle entre dans une salle d’opération. Une lumière avec écrit « build up operation » s’allume. Intrigué, je regarde par la serrure. Horreur ! Ce ne sont pas des chirurgiens habituels ! Ce sont ce sont des chirurgiens zombies ! L’opération semble avoir été vite terminée. Eriko sort de la salle. « Mais qu’est ce que tu faisais dedans ? » lui demande-je. « Moi ? Ho, rien du tout ! Je me faisais juste implanter un cur plus puissant. Là je n’ai pas assez d’argent, mais la prochaine fois, je me ferai implémenter ces beaux muscles, ainsi que ce nouveau torse ! Les monstres n’ont qu’à bien se tenir ! »
Complètement MAD
Autant vous le dire tout de suite, Illbleed est le jeu le plus MAD que je connaisse, tous supports confondus ! C’est bien simple, des zombies chirurgiens, un gâteau vampire baratineur, une poupée géante vendeuse à l’épicerie Illbleed, une poupée gonflable avec un énorme derrière, des héros qui se font booster le corps à coups de chirurgie plastique. Et on peut continuer comme ça longtemps, mais ce ne serait que la partie cachée de l’iceberg. Comme mon premier intertitre le laissait présager, l’univers Illbleed baigne dans l’ambiance film d’horreur de série B ou Z. Les bandes annonces sont là pour enfoncer cette impression, et le jeu nous fait vivre tous les clichés possibles de ce genre de production : des insectes mutants qui ont baigné dans des produits chimiques, des maisons hantées, des jouets vivants, une ville fantôme. Tout y est ! Mais attention, il ne s’agit pas là de grasses parodies de bas niveau, comme on a tant l’habitude de voir. Illbleed, c’est justement le contraire. C’est un psaume aux zombies qui débarquent au coin d’une ruelle, l’apologie du monstre qui surgit de l’armoire, un poème aux vers de terre géants, une ode aux cimetières lugubres au clair de lune, un hommage aux films d’horreur. Illbleed ne se moque pas, il nous fait découvrir ce genre de productions, en reprenant tout ce qu’elles savent faire de meilleur, mais en les mettant à la sauce Illbleed. Les diverses situations que les héros vivront baigneront dans ces ambiances si particulières, avec un humour noir ou trash, voir même absurde. Certaines scènes sont même dignes d’un Switch ! Parlons-en des héros justement, ce ne sont pas n’importe qui, ce sont des américan teenagers, avec leurs « yeah », leurs « c’mon », et leurs « cool », purs produits de ce genre de productions. Vous pourrez d’ailleurs choisir parmi les personnages que vous avez sauvés pour parcourir les cinémas de Illbleed ! Et ce n’est pas un simple gadget, ils ont chacun leurs propres caractéristiques (message perso à Kevin, qui est une vieille fiche molle qui met 10 000 ans à se relever lorsqu’il s’est fait surprendre par des ennemis). Chaque niveau, c’est un nouveau film, un nouvel univers, qui se déroulera alors bien différemment des uns des autres. En effet, en voulant respecter ce genre d’ambiance, propre à chaque niveau, Illbleed se voit alors doté d’un level design tout simplement hors du commun pour un survival horror ! Des niveaux seront plus orientés exploration, d’autres baston, d’autres encore très tournés sur les pièges, des avec des phases de poursuite, ou au contraire de cache cache. Un niveau se base même sur une enquête policière ! Le jeu s’interrompt alors, au bout d’un certain passage, et fait place à une mise en abîme extraordinaire : Le jeu vous demande qui, selon vous, est le tueur de l’histoire ! A vous alors de donner une réponse, qui influera sur la fin du niveau, lorsque le tueur sera enfin démasqué ! Complètement délirant ! Et tout le jeu se déroule avec le même état d’esprit ! Illbleed ne se prend pas au sérieux, les concepteurs nous font par là de leurs délires, et autant dire que le joueur est scotché devant l’humour décapant de Illbleed ! Il n’est certainement pas question d’un Zombies Ate My Neighbors II pour l’univers, et encore moins d’un Rick dangerous III pour le coup des pièges. Illbleed est un jeu complètement innovant, dans un genre où seuls les suites de gros blockbusters survivent, tout en se copiant les uns les autres ! Illbleed détonne ! Un univers particulier, un humour décapant, un gameplay propre à lui, mais j’ai gardé le meilleur pour la fin !
Illbleed est largement le jeu qui m’aura fait le plus sursauter ! A chaque piège enclenché, un bruit strident, digne des films d’horreur, se fait entendre. La manette vibre d’un bon coup sec, et la caméra se place juste devant le piège ! Une grosse main qui vient vous griffer, un ventilateur qui vous tombe dessus, une mare de sang qui vous gicle dessus, un cabinet qui vomit à la figure, une guillotine qui tombe de la porte, un zombie qui surgit de la porte, une miche de pain qui vous hurle aux oreilles A chaque fois, il s’agit d’un nouveau piège, un nouveau scénario catastrophe. Marrant ou effrayant, ça dépend des fois, mais il vous surprendront, ça c’est sur. Ils sont toujours bien implémentés dans le décor, lorsqu’on ne s’y attend pas, les signaux présents à l’écran valent bien le radar de Alien Vs Predator. Surtout que dans certains niveaux, les pièges changent de place selon les parties ! Le par cur ne marchera pas toujours ! Chaque piège alors, inattendu, sera une mauvaise surprise pour vous, qui vous fera sursauter (port du kit vibrant obligatoire !), augmentant le rythme cardiaque de votre héros, et le votre par la même occasion. Un survival horror qui fait peur, et qui le fait sainement je dirais. Pas de scénario biscornu mystico bizarre. Illbleed va droit au but, et le fait bien ! Une production agréable sur toute la ligne, et dont on ne se lasse pas des délires des concepteurs, qui vont toujours de plus en plus loin au fur et à mesure qu’on avance !
Il y a bien un défaut quelque part ?
Unique véritable défaut à mon goût : le moteur 3D, un peu faiblard. Le pas terrible côtoie le pas si mal. Lorsque les personnages parlent, les lèvres sont fixes, ce qui fait tache. Aussi, j’aime autant vous prévenir que le jeu se complait dans les giclées de sang ! Les différents passages du jeu sont assez inégaux dans leurs aspects. Par exemple, le manoir hanté est assez bien fait, comparé aux arbres du Drive In qui sont particulièrement bâclés. Mais avec ça, l’interface a une bonne gueule, avec notamment un effet de transition dans le comptage du rythme cardiaque par exemple. Illbleed n’est pas moche, il est juste moyen. Dommage quand on voit la qualité du reste. Les musiques par exemple, soutiennent assez bien l’ambiance des niveaux ou l’action. Peut-être pas inoubliables, mais elles font suffisamment bien leur boulot. Le doublage est pas mal du tout, et correspond bien aux productions-types, si bien qu’il retranscrit bien l’attitude neuneu que peuvent avoir les personnages, ou le grotesque des zombies. L’environnement sonore est bien foutu, et met parfaitement dans l’ambiance, mention spéciale aux battements du cur, qui témoignent bien de l’action du jeu. La maniabilité de Illbleed se rapproche plus d’un jeu d’action que d’un survival horror classique. On peut choisir entre quatre caméras, le personnage se déplace facilement, et on n’est jamais perdu dans les menus ou dans les touches. Les combats sont assez simples, on retient surtout la touche d’esquive et la touche attaque. Quant au reste, pas de soucis, le jeu est assez peu orienté plate-forme, bien qu’il y ait une touche de saut. Et avec ça, le jeu est assez consistant, malgré des points de sauvegarde assez bien implémentés. Et l’idée du jeu basé sur plusieurs mondes différents permet une bonne diversité, et de pouvoir vivre en 1-2 heures grand maxi, une histoire complète. La progression est ainsi très fluide, et promet une bonne diversité dans l’aventure. Tenez-le vous pour dit, vous serez à chaque fois surpris de ce que Illbleed va vous faire vivre comme expérience !
The last world of the dead
Parfois injustement décrié pour son originalité, Illbleed m’apparaît comme un jeu dont on ne peut faire l’impasse. Avec son univers très fort et accrocheur, il est nettement moins prétentieux que les habituelles productions du genre, tout en se permettant de leur donner des leçons de gameplay. Saupoudrez-moi tout ça d’humour trash qui ferait passer Conker’s Bad Fur Day pour un jeu sobre, et de séquences qui vous feront décoller du siège, et on a un jeu riche en émotion, et complètement MAD. Et ça, ça fait du bien ! Un jeu qui pète un câble, et qui le fait bien ! Je vous conseille vivement Illbleed : des jeux comme ça, j’en connais vraiment pas beaucoup, et il est fort probable que l’avenir ne nous réserve peu de productions de cette trempe. Il serait vraiment dommage de passer à coté ! Le genre de production que j’affectionne, et je ne m’en cache pas !