Headhunter est un jeu vidéo DreamCast publié par Segaen 2001 .

  • 2001
  • Action

Test du jeu vidéo Headhunter

4/5 — Exceptionnel ! par

Sega, pour faire concurrence, à souvent cherché à copier certains jeux du concurrent et d’y ajouter sa touche perso pour l’attaquer sur son propre terrain. Par exemple lorsque Nintendo sortit son Zelda III, Sega répliqua avec Soleil, Story of Thor et Landstalker. Lorsque Nintendo avait la chance d’avoir l’exclusivité des Final Fantasy, Sega sortit son Phantasy Star, son Shining Force. Cette fois ci, face à Metal Gear Solid, Sega sort Headhunter. Vous aurez noté que les jeux créés par Sega pour répliquer sont d’excellents jeux ! Qu’en est il de Headhunter ? Aïe, oui, vous avez lu la note. Bon…

Vous incarnez Jack Wade (je lui trouve des air de ressemblance avec Walker Texas Ranger, mais bon), qui, après une mission, se retrouve amnésique. Il se réveille à l’hôpital où il fait la connaissance avec son chef Frank Hawk (qu’il ne reconnaît pas). Son chef voudrait bien que Jack retrouve la mémoire pour qu’il puisse lui raconter ce qu’il a vu. Après une sieste, il se retrouve face à une jolie femme qui voudrait ses services pour retrouver l’homme qui a tué son père. On apprendra plus tard une sombre histoire de trafic d’organes, de coup médiatique, etc. Un scénario bien ficelé, même si certains ne le trouveront pas particulièrement passionnant, mais l’un n’empêche pas l’autre.

Le jeu est une espèce de clone de Metal Gear Solid, en apportant cependant sa touche perso. Tout d’abord la caméra. Elle n’est pas vue de dessus mais à la troisième personne façon Tomb Raider, ce qui va, mine de rien, complètement changer sa façon de jouer par rapport à Metal Gear. Head hunter est cependant plus orienté action et aventure que son comparse de chez Sony. D’ailleurs on n’est pas tout le temps dans le feu de l’action, on se retrouve par exemple tranquillement, dans une villa, ou dans un bureau à fouiller. Et puis il y a aussi les phases à moto. Et oui ! On devra traverser la ville à moto pour atteindre un bâtiment à infiltrer ou pour aller au centre d’entraînement, plusieurs chemins étant possible par moment. Bref on aura des phases d’action plutôt bourrines, des phases d’enquêtes, des phases d’infiltration et des phases de moto. Tout un programme ! Headhunter est donc bien moins linéaire que son homologue sur la console Sony, d’autant plus que, j’oubliais, on rencontrera des énigmes, à la Resident Evil. On changera même de personnage à un moment. Les lieux visités seront diversifiés, avec des ambiances différentes pour chacune. On traversera la ville de jour, des garages, des villas de riches, des ports, des bases secrètes, des arènes futuristes. Oui, Headhunter se la joue aussi un peu science-fiction, comme lorsqu’on se retrouve dans une base sous-marine, où qu’on utilise des araignées robots. Quand à l’histoire, elle est plus là pour justifier l’action que pour vouloir faire passer un message. Beaucoup plus d’action et moins de blabla aussi. Voilà quoi. Un jeu marchant sur les pas de Solid Snake tout en étant bien différent.

Le jeu en lui-même se joue plutôt bien, on dirige le personnage avec le stick, on appuie sur X pour replacer la caméra, sur Y pour se plaquer contre un mur, sur B pour faire des roulades, sur A pour actionner, on braque son arme avec la gâchette de droite, on se baisse avec celle de gauche, on recharge avec le bouton haut de la croix, et on choisit un objet ou une arme avec les boutons gauche et droite de la croix. Une maniabilité efficace, qui permet de faire efficacement ce que l’on veut. Par exemple lors d’un fusillade, PAF, on roule à cette caisse, on se baisse, on se plaque, on prépare son arme, on s’avance doucement sur le rebord de la caisse… c’est parti, on appuie sur la gâchette droite pour faire face à l’ennemi, on choisit sa cible très facilement (car Jack locke automatiquement les ennemis, on choisit après lequel on veut privilégier), plus de munitions on relâche la gâchette droite pour se mettre à couvert et recharger, et on recommence ! C’est plus bourrin que Metal Gear, mais ça fait plus spectaculaire aussi. Les passages à moto sont, sans être exceptionnels et dignes d’un vrai jeu de moto, bien sympathiques et permettront d’éviter de se lasser des autres phases d’action. Les armes sont variées et très agréables à jouer. Les boss sont du même acabit que Metal Gear, bien qu’étant plus variés…

Bref, Headhunter est un peu comme une bonne série télévisée, alors que Metal Gear se la joue plus cinéma Hollywoodien. Ce n’est pas moins agréable, mais c’est l’ambiance des deux jeux qui font la différence. Tandis que Metal Gear se passe dans des entrepôts et dans la neige, ici l’ambiance est estivale et chaleureuse (sauf à de rare moment, mais bon, on parle en général). Metal Gear se targue de personnages avec de forts caractères et de grandes histoires, Headhunter ne joue pas sur le même créneau, les personnages y sont plutôt communs. La musique elle-même, alors que Metal Gear se la jouait plutôt Celtique lors des dialogues, ici c’est PAPOUM PAPOUM à la Star Wars.

En fin de compte, Headhunter et Metal gear ne se comparent pas vraiment, l’impression que ces deux jeux laissent est bien différente, relisez la 1er phrase d’au-dessus et vous comprendrez de quoi je parle.

Graphisme 4/5 : très bon, on a cependant vu mieux sur Dreamcast.

Son 4/5 : le doublage est en anglais mais de qualité. Les musiques sont bonnes et correspondent bien à l’ambiance, mais on ne les retiendra pas en tête. Pas bien grave.

Maniabilité 4/5 : très bonne aussi, peut être quelques souci d’ergonomie pour certains…

Durée de vie 4/5 : Une fois fini, c’est fini, il n’y a pas plusieurs niveaux de difficultés, mais le jeu en lui-même est assez long.

Headhunter