Ha ha ! Tout amateur de jeu à la Mechwarrior sera un peu désabusé de voir que le genre sur consoles est sous représenté. En effet, à part un Steel Battalion sur X-Box du genre cher, il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent. Pas grand-chose ? C’était sans compter sur Bandai, qui nous livre ce jeu sur Dreamcast. Je n’en demandais pas plus, d’autant plus que le jeu se révèle être très bon.
Gundam
Ho, ben Gundam, c’est toute une histoire. Au départ, c’est un dessin animé japonais, avec plein de robots géants qui se tirent dessus. Bon, pour tout vous avouer, je ne connais rien, mais alors rien de cette série, alors ne comptez pas trop sur cette article pour vous faire part d’une très bonne ou mauvaise utilisation de cette licence. Quoi qu’il en soit, le jeu est tout en américain, alors j’ai même pas tout capté ne serait-ce que l’histoire du jeu, si ce n’est que l’action principale se passe en Australie. Chaque début de mission se fait avec un briefing, où on vous explique la mission, l’avancée dans l’histoire… Vous pourrez alors choisir votre robot, son équipement, ainsi que ceux de vos coéquipiers. Ensuite, roulez jeunesse, vous entrez de plein pied dans la mission. Une petite cinématique, et le jeu peut alors commencer. Vous vous retrouvez à l’intérieur de votre mécha. Vous essayez de vous débrouiller avec les contrôles. Le joystick pour déplacer la vue, la croix pour déplacer votre robot, gâchette gauche pour sauter, gâchette droite pour se protéger, Y pour sortir la jumelle, X pour changer d’arme, B pour l’adversaire en face de vous, A pour tirer. Hmmm, il y a de quoi faire, mais, ce n’est pas tout. Votre robot dispose d’un « turbo ». Appuyez sur la gâchette gauche en plein saut, et vous l’utilisez dans votre jet pack, afin de voler un peu. Mais attention, si vous surchauffez votre système, il coupe jusqu’à ce que la température rebaisse. Alors s’il se coupe alors que vous êtes un peu trop en hauteur, bonjour l’atterrissage catastrophe qui va endommager votre robot. Mais vous pouvez aussi utiliser ce jet pour « glisser » sur le sol, afin d’aller plus vite. Mais ce sera aussi utile en plein combat, je vous en reparlerai. Vous pouvez aussi accéder aux commandes de bord en appuyant sur start. De là, vous pouvez accéder à une carte du terrain, des infos sur vos coéquipiers et sur la mission, mais surtout, c’est là que vous pourrez donner des indications à vos coéquipiers. Très simple, ce menu utilise la carte que vous avez, et de là, vous pouvez demander à quelqu’un de se déplacer quelque part, de chercher de la même façon, d’attaquer un ennemi en vue, ou de rester sur ses gardes. Vous pourrez aussi utiliser votre style de combat : court, moyen, long.
Mais parlons jeu. Tout d’abord, il faut repérer les lieux, afin d’établir une stratégie d’attaque. Hmmm, on est en pleine ville. Au nord, diverses petites tourelles. Au sud, un robot ennemi. Parfait ! Je donne l’ordre d’attaquer les tourelles, en attendant, je vais me faire le mecha au sud. Je me faufile à travers les bâtiments, ennemi en vu ! Je le locke, je me mets derrière lui, et je lui fonce dessus avec le turbo ! PAF ! Le choc est tel qu’il tombe à la renverse. Vous comprenez maintenant l’utilité du turbo en plein combat ? Vous pourrez faire tomber vos ennemis, mais seulement par derrière. Le temps qu’il se relève, et vous pourrez lui porter quelques coups d’épée bien placés. Concrètement, lorsque vous lockez un ennemi, il y aura 2 styles d’attaque : éloignée et rapprochée. En combat éloigné, ce sont les armes à feu qui parleront : mitraillette, grenade, lance roquette… Il faudra prendre en compte le décor, et ne pas hésiter à ce camoufler derrière un bâtiment ou quelque chose en attendant de recharger ou de refroidir son arme. Attention cependant, les bâtiments sont destructibles ! Ils ne feront pas long feu en plein combat. Lorsque vous êtes assez proche de l’ennemi, vous prenez à la place de votre arme à feu votre épée laser. S’il n’y a pas de combinaisons de touche ou autre pour les combats à l’épée, ils ne seront pas moins stratégiques. En effet, il faudra choisir entre attaquer ou se protéger. N’oubliez pas aussi que vous pourrez utiliser votre turbo pour tourner autour votre ennemi, ou bien sauter par-dessus lui, ou bien encore le coincer dans le décor. BING ! PAF ! OLA ! Une fois gagné, votre adversaire explosera, alors faites attention à l’explosion, qui peut vous endommager. Les missions vous feront traverser tout type de terrain : à découvert, en ville, dans le brouillard… Et oui, si dans le jeu, il y a un éternel brouillard pour masquer le clipping, il y a aussi le brouillard, pour faire style et pour mettre dans l’ambiance du niveau. Difficile tout de même de se mettre en tête que, pour une fois, ce n’est pas une limitation technique pour masquer le clipping, on a tellement été habitué à ce que ce soit pour ça… Quoi qu’il en soit, si les missions sont en général bousiller l’ennemi, il faut reconnaître que des fois, il y a aussi : bousiller l’ennemi. Hélas, les missions reviennent toutes au même, seul le déroulement évitera la monotonie. En pleine mission, il y aura des dialogues, des renforts envoyés par l’ennemi, la découverte d’un complexe caché… Et il faut avouer que ça marche bien ! Même si il faudra constamment éradiquer tous les adversaires présents sur la carte, il y a la manière de présenter les choses. On sent tout de même qu’il y a une histoire derrière, et que la licence utilisée apporte un scénario digne d’intérêt, avec notamment une mise en scène réussie. On sent que ce sont des humains qui contrôlent les robots dans l’histoire, et la richesse du scénario et de la mise en scène évite qu’on s’ennuie à cause du manque de variété dans les buts des missions. Mais on en aurait bien voulu tout de même !
FULGUROPOING !! Heuuu…
Le jeu ne tourne pas trop au gas-oil. Il est assez beau, sans être extraordinaire graphiquement. Je m’explique. Les robots sont bien faits, et utilisent du mieux qu’ils peuvent les polygones qui les composent, afin d’avoir un résultat des plus cohérents et réussis. Les décors ne sont pas trop en reste. Même si ils ne sont pas extraordinaires, ils restent tout de même bien faits, et permettent de se mettre dans l’ambiance. Dommage que les textures des sols peuvent être assez basses en qualité. Cependant, il y aura toujours au fond ce brouillard ! Celui qui masque le clipping ! Dommage. Mais ce n’est pas trop gênant. En effet, il y aura beaucoup de combats à l’épée, et en plein combat d’épée, on fait plus attention au robot qui est bien fait, qu’au brouillard qui est gênant ! Et hop, le jeu qui n’était que moyen graphiquement est tout de suite plus beau. Il faut dire avec ça qu’on est toujours dans le cockpit. Les sons ne seront vraiment pas en reste. Très bonne réussite du jeu ! Les robots grincent, se cognent, surchauffent… Un vrai plaisir pour les oreilles, avec notamment le doublage réussi et la speakerine qui vous hurle les informations lorsque ça sent le roussi. D’ailleurs, niveau sonore, il y a un petit passage dans le jeu, où on assiste à la mise sur pied d’un robot. DZIIIIM ! CHTONK ! DZIIIIIIM ! CHTONK ! DZVOOOOOOOOOOUUUU ! Ambiance sonore réussie ! La maniabilité est au poil, malgré qu’on a une manette dans les mains, on a tout de même bien l’impression de piloter un énorme mécha, et encore, je ne sais pas ce que ça donne avec le virtua stik ou encore le stick arcade ! A noter encore que les vibrations sont une franche réussite. La manette vibrera lorsque vous utiliserez le turbo, tremblera un gros coup lorsque vous vous prendrez un gros coup dans la tronche… Et chaque pas de votre robot est accompagné d’un petit tremblement. Ambiance dans les mains réussies ! Autant vous le dire tout de suite pour faire plus simple, l’ambiance de ce jeu est réussie ! On s’y croirait vraiment !
Rapport de la mission
Pas grand-chose à reprocher au jeu. Moins prise de tête qu’un Mechwarrior, meilleure ambiance qu’un Mechwarrior, moins cher qu’un Steel Battalion… Non, pas de mode multi-joueur par contre. Je reprocherais juste une technique pas meilleure, à cause notamment de quelques ralentissements, ainsi que pas plus de choix dans les robots. Mais ne boudons pas notre plaisir, Gundam Side Story s’avère être un excellent jeu, dans un genre largement sous représenté sur console ! Une occasion en or de découvrir le genre, car simple d’accès, tout en étant coriace. Miam !