E.G.G. (Elemental Gimmick Gear) est un jeu vidéo DreamCast publié par Hudson Soften 1999 .

  • 1999
  • Role Playing Game (RPG)

Test du jeu vidéo E.G.G. (Elemental Gimmick Gear)

3.5/5 — Très bien par

E.G.G., ça veut dire Elemental Gimmick Gear. En français, ça pourrait vaguement se traduire par « Équipement d’Astuce Elémentaire », ou E.A.E. Cependant, on y perdrait alors le jeu de mot principal, puisque egg signifie oeuf en anglais, et que justement le héros a une tête d’oeuf. Pff… Le jour où je saurai écrire des intros, j’aurai fait un vache de progrès.

CENDRILLON, POUR SES 5000 ANS…

Sur la planète Tokion, un groupe de scientifiques a découvert un mecha ovoïde, bien vite baptisé E.G.G., pour Elemental Gimmick Gear. À l’intérieur se trouve un homme endormi. Les savants, à force de recherches, parviennent à déterminer que l’ensemble (robot et bonhomme) est vieux de cinq mille ans, mais impossible ni de réveiller le Dormeur, ni de trouver la source d’énergie de la machine.

Cependant, des ingénieurs sont mis sur le coup et parviennent à reproduire la technologie de l’E.G.G., en y adaptant leurs propres modules énergétiques. Cent ans s’écoulent encore, durant lesquels l’E.G.G. devient un moyen de locomotion sur Tokion.

Mais un beau jour, les ruines où ont été trouvés l’E.G.G. et son occupant s’activent. D’immenses tentacules (si je t’attrape…) jaillissent du sol, détruisant tout sur leur passage et provoquant l’apparition de brume dans les alentours, à tel point que l’endroit sera rebaptisé « Fogna ». Vous remarquerez qu’on a beau se trouver sur une autre planète, tout le monde parle anglais.

C’est ce moment que choisit le Dormeur pour se réveiller. Il est amnésique et retenu captif mais, bien vite, l’une des scientifiques, Selen, va le libérer sans en faire part à ses collègues, afin qu’il aille explorer Fogna. C’est là que nous, joueurs, entrons en scène.

TOURNICOTI, TOURNICOTON

E.G.G. (Elemental Gimmick Gear) est un RPG d’action, ou JDR d’action, ou action-RPG, tout dépend de votre passion pour le franglais. Bref, en tout cas, sachez qu’il s’agit d’un jeu de rôle où les combats se déroulent en direct sur l’écran d’exploration, et non sur un écran dédié comme dans un Dragon Quest (parce qu’il n’y a pas que Final Fantasy dans le glossaire du Petit Testeur Malin).

Votre aventure vous conduira donc à explorer les recoins les plus malfamés de Tokion, votre périple se retrouvant régulièrement ponctué par l’exploration de donjons. Ces donjons, labyrinthiques à souhait et gavés ras-la-gueule d’ennemis en tous genres, constituent d’ailleurs le coeur de votre quête. Un peu comme dans Zelda, dont E.G.G. reprend grosso merdo les mécaniques.

Notre petit bonhomme se dirige au stick analogique dans n’importe quelle direction, le jeu étant vu de trois quarts haut. Vous utiliserez le bouton A pour frapper, parler, regarder, fouiller… Bref, il s’agit d’un bouton d’action contextuelle. La gâchette de droite permet quant à elle de parer les coups adverses, et si le bouton Start appelle le menu du statut et des options, c’est par le biais de la gâchette de gauche que vous accèderez à l’inventaire. Ceci vous permettra de sélectionner un objet à équiper (pouvoir de feu, de glace, brise-rocs, etc.), que vous pourrez ensuite utiliser au moyen du bouton X.

Notre héros a donc de sérieux airs de Link mécanique. Ce qui le distingue sans doute le plus de son modèle, c’est ce qu’il fait lorsque vous appuyez sur le bouton B : il se met en boule. Pas hyper utile au demeurant, mais essayez donc de rester appuyé sur la touche tout en maintenant une direction enfoncée, et voilà notre brave E.G.G. qui se propulse comme une boule de bowling, rebondissant sur les murs et, surtout, heurtant les adversaires sur son passage comme autant de quilles. Vous pourrez poursuivre cette action tant que votre jauge de Spin n’est pas vide, à moins que vous ne décidiez d’arrêter tout en appuyant de nouveau sur B.

Outre la quête principale, vous serez également amené à participer à divers objectifs secondaires (si vous le désirez, donc) sous forme de mini-jeux. Qu’il s’agisse de sauver un enfant, de participer à une course ou de répondre à des questions, n’hésitez jamais à faire un crochet : ce pourrait être l’occasion de gagner quelques objets supplémentaires, certains n’étant accessibles que par ce biais. Quant à l’expérience, il n’y a pas de secret ; c’est en forgeant qu’on devient forgeron, et c’est en se marravant qu’on devient plus puissant.

ÉLÉMENTAIRE MON CHER GG

Je ne peux pas prédire à l’avance quel effet le jeu aura sur vous, mais en ce qui me concerne, E.G.G. m’a rapidement séduit de par une atmosphère et un scénario qui m’ont rappelé certaines oeuvres de science-fiction des années 70-80. Dommage, simplement, que l’histoire ne soit pas un peu plus présente durant la partie, on en vient à oublier ce qu’on fout là.

Mais qu’importe, on se plaît à se balader dans ces environnements en 2D riches en détails et foisonnant de couleurs, pas très animés mais pas statiques malgré tout. Ça manque un peu de pep’s, mais ça a tout de même de la gueule. Et l’ambiance sonore renforce encore un peu plus le côté grandiloquent de certains décors.

Sur le plan de la jouabilité, E.G.G. est assez convenu. Les combats ne sont pas super dynamiques, personne (ni le héros ni ses adversaires) n’étant une foudre de guerre. D’un autre côté, cela adoucit légèrement la difficulté du titre, qui provient surtout de la résistance des ennemis et, par voie de fait, de la longueur de certains combats. Ceci mis à part, la durée de vie d’E.G.G. n’est pas exceptionnelle, mais les quêtes secondaires rajoutent quelques poignées de minutes à l’addition.

Sans bousculer l’ordre établi, E.G.G. se montre suffisamment attachant pour que le joueur ait la volonté de rester devant son écran durant la petite dizaine d’heures que recquiert le titre. Il se montre simplement un peu barbant à la longue mais ça, c’est juste parce que le joueur est un con qui ne sait pas rester en place.

E.G.G. (Elemental Gimmick Gear)