_Au 30ème Siècle les Humains et les Dauphins vivent en harmonie. Hélas l’Ennemi, des extra-terrestres, veulent s’emparer de la Terre. Mais les Humains et les Dauphins ne sont pas sans défense, ils ont créé le Gardien, un être qui les protège grâce à ses pouvoirs immenses. Malheureusement, après une nouvelle attaque de l’Ennemi, le Gardien se brise et est dispersé dans l’océan. Ecco, un jeune Dauphin, ne se doute pas qu’il va être le dernier espoir pour sauver la Terre de l’envahisseur…
_Assez atypique, Ecco the Dolphin sur DreamCast est le digne représentant des volets sortis jadis sur la MegaDrive. Un titre possédant une difficulté parfois légèrement excessive mais aussi une immersion absolument fabuleuse. Un voyage passionnant dans le monde du silence qui devrait ravir tous les amoureux des fonds marins et des énigmes retorses. Avec de plus une durée de vie colossale et des graphismes enchanteurs, ce jeu est certainement l’une des plus belle réalisation de la Dame blanche de Sega.
Afin de finir les quelques 35 niveaux du jeu vous devrez apprendre à maîtriser votre nouvel environnement ainsi que différents pouvoirs. Durant la première mission, qui s’apparente à un tutoriel, vous faites donc connaissance avec Ecco et la Grande Bleue. Une des originalités du soft est de proposer une interactivité très poussée avec le monde des profondeurs dans lequel notre dauphin évolue. Il faut donc manger certains poissons pour avoir de la vie, en manger d’autres en cas d’empoisonnement ou utiliser ceux phosphorescents pour éclairer les lieux très sombres. L’absence de contrainte dû à la gravité est également à prendre en compte et se révèle pour le moins déstabilisante les premiers temps. Autre exemple, Ecco est un mammifère et il vous faudra faire surface régulièrement pour respirer afin de ne pas finir asphyxié. Pour parler avec vos congénères et interagir avec ce vaste univers, vous êtes muni d’un sonar qui vous permettra aussi d’immobiliser un requin ou, par la suite, d’attaquer ces même bestioles.
Techniquement, Ecco the Dolphin est l’un des plus beaux jeux de la Dreamcast. Les développeurs de Appaloosa ont fait un énorme travail de recherche sur le milieu marin et le résultat est tout simplement éblouissant ; des décors féeriques, riches et variés, des animaux stupéfiants de réalisme (sauf la baleine !), ainsi que des animations impressionnantes. On a vraiment l’impression de plonger dans un monde constamment en mouvement et finalement très vivant. La maniabilité est elle aussi très efficace, après un léger temps d’adaptation la sensation de liberté se révèle géniale et Ecco se contrôle à la perfection. Il est capable de faire un tas d’acrobaties funs et faciles à réaliser dans une fluidité exemplaire. La bande son quant à elle est discrète mais colle parfaitement à l’ambiance générale du soft.
Après avoir appris à nager, à charger, à utiliser votre sonar et à maîtriser tout les mouvements de notre jeune mammifère, vous aurez pour mission de retrouver la cité perdue d’Atlantis. En effet, c’est dans la mythique ville engloutie que se trouve le Gardien qui a de toute urgence besoin de votre aide. Vous voilà donc parti à la rencontre de votre destiné.
Au fil de votre aventure vous récupérerez des « glyphes » qui amélioreront votre puissance ou votre résistance, permettant entre autres de nager à contre-courant ou de briser des rochers. Les pouvoirs que vous obtiendrez vous aideront grandement dans votre tâche et affecteront vos ennemis ou l’environnement différemment. Le pouvoir du sonar, par exemple, qui brise des rochers et extermine les requins. Le chemin vers la cité légendaire est semé d’embuches et vous aurez besoin de ces pouvoirs pour avancer.
Arrivé enfin à Atlantis, le Gardien vous dit qu’il est faible et qu’il faut retrouver ses éléments pour le rassembler afin de lutter contre l’Ennemi qui approche. Les décors de ce niveau sont parmi les plus beaux du jeu, une vraie merveille. Malheureusement, Ecco arrive trop tard et l’Ennemi attaque la Terre, mais notre Dauphin ne se laisse pas faire. Il parvient à repousser l’Ennemi, celui-ci ayant tout de même réussi à voler les sentiments des Dauphins et à les envoyer dans le futur. Ecco est aussi projeté dans ce futur.
Sans leurs sentiments les Dauphins changent…
Et l’Histoire change…
Le scénario vous permettra de voyager dans le passé et le futur afin de retrouver les différents sentiments des Dauphins volés par l’Ennemi. Un scénario vraiment long et intéressent avec une trame de fond très écologique. Le jeu possède également une difficulté bien corsée, en effet seuls quelques joueurs arriveront au bout du soft. Se perdre dans la grande bleue est fréquent et, à l’image des opus MegaDrive, les énigmes ne sont pas toujours évidentes, loin de là. Mais c’est un véritable bonheur que de manier notre ami Ecco dans l’océan et d’admirer les somptueux environnements que l’on parcourra tout au long de l’aventure.
Graphismes : 5/5
Les développeurs ont réussi un tour de force car Ecco vous plonge vraiment dans l’univers marin comme jamais un jeu n’avait réussi à le faire. Les différents effets sont magnifiques et très réalistes.
Animation : 4/5
Très fluide avec quelques ralentissements tout de même sur certains niveaux. Les mouvements des animaux sont réalistes et l’ensemble reste dynamique.
Gameplay : 5/5
Ecco est un pur bonheur à contrôler, il fait un tas d’acrobaties, le tout avec une prise en main instinctive.
Bande son : 4/5
Très douces, les musiques se mêlent parfaitement aux différents sons marins.
Durée de vie : 5/5
L’autre point fort du jeu avec ses graphismes, sa durée de vie est très longue et vous demandera pas mal d’efforts pour en venir à bout.
En conclusion je dirais que _Ecco the Dolphin _est, avec Shenmue, le meilleur jeu d’aventure de la Dreamcast. Ses graphismes sont encore aujourd’hui fabuleux et avant de finir son très bon scénario vous aurez de nombreuses heures de jeux intenses.
Bref si vous ne connaissez pas ce jeu je vous le conseille vivement.
18/20
Les jaquettes :
http://www.mobygames.com/game/dreamcast/ecco-the-dolphin-defender-of-the-future/cover-art
Le manuel :
http://www.replacementdocs.com/request.php?40
Et une petite vidéo pour la route :