« Hoouu, c’est le gros méchant T-Rex qui va te bouffer !!! Hooou, houuuu ». Après les habituels zombies, vu des centaines de fois, pourquoi pas des trucs qui font vraiment peur, genre, des grosses bêtes de plusieurs mètres de hauts ? Des dinosaures, ce serait parfait ! Allez, faisont donc un Resident Evil chez les dino, se dit Capcom… c’est donc en 1999, que sortit Dino Crisis sur Playstation. C’est de son portage sur Dreamcast dont je vais vous parler.
« Graooorrr » dit le T-Rex
Sur une île paradisiaque de la république de Bolzinia, des recherches scientifiques vont bon train, grâce au centre de recherche fraîchement installé. Mais un des éléments de ce centre de recherche semble faire des études un peu louche, qui ne plaisent pas à tout le monde. Alors, on envoie une équipe afin de voir de quoi il en retourne. Malheureusement pour eux, ils arrivent un peu tard, le mal semble être fait… Vous, vous êtes un des membre de cette équipe : Regina.
Vous découvrirez bien vite une histoire de dinosaures, de lien dans une équipe, et d’enquêtes sur les événements qui ont eu lieu sur cette île. Un chouette programme, en somme.
Dino Crisis se présente comme un Survival horror classique, très proche de Resident evil. Il faudra donc suivre si vous le voulez bien les indications des deux autres agents, explorer les lieux en vue d’objet pouvant faire avancer l’enquête, bref, suivre le fil de l’aventure. Dans un Survival horror, la vue est tout le temps à la 3e personne, et les caméras sont prédéfinies, de façon à donner des plans qui mettent dans l’ambiance. Cependant, elle pourra circuler plus librement que d’habitude. En effet, les décors ne sont pas en pré calculé, mais en 3D temps réelle. Du coup, les caméras pourront avoir des mouvements. Vous aurez bien sûr à tirer sur des grosses bébêtes, tout en y allant molo, car les munitions ne poussent pas sur les arbres, et que la fuite vaut parfois mieux. A la différence des zombies, les dinosaures sont un peu plus régis par leur instinct, du coup, on ne les retrouve pas forcément aux mêmes endroits. De même, leurs forces permettent de forcer des portes, ou de sauter des obstacles. On est facilement pris par surprise et au dépourvu. C’est de ces petites différences qui différencient Dino crisis des autres survival horror.
Mais ce n’est pas tout. Parmi les objets que vous récupérerez, il y aura des « amplificateurs », qui vont améliorer l’objet de votre choix. Par exemple, si vous amplifiez cette trousse de soin, elle vous donnera plus de vie. Mais ne rêvez pas, ça ne marche pas pour les armes. Parlons armes justement, certaines sont assez originales, comme ce fusil à fléchette anesthésiante, pour endormir ces gros dinosaures. En cas de fuite, c’est la bienvenue, leurs morts n’étant alors pas forcément nécessaire. Il y aura souvent des petits moments de panique, où il faudra par exemple bouger le stick comme un malade pour se sauver des griffes d’un dinosaure. Vous pourrez aussi sauvegarder autant de fois que vous le voulez, mais qu’à peu d’endroits. Si votre inventaire est plein, vous pourrez poser certains de vos objets dans des armoires parsemant le bâtiment. Si vous êtes attaqué, vous pouvez avoir une hémorragie, qu’il faudra panser si vous ne voulez pas perdre de la vie au fur et à mesure. Pour vous débarrassez de ces gros dinosaures, utiliser l’environnement ne sera pas de trop. Par exemple, le bâtiment regorge de grille laser, qui peuvent s’allumer grâce à un interrupteur. Un dinosaure vous poursuit dans ce couloir ? Cet interrupteur est votre chance ! Mettez vous du bon coté, et activez le ! Le dinosaure va alors se la prendre en pleine poire, et ne pourra pas vous atteindre. En même temps, ces grilles peuvent jouer contre vous. Rejouons la scène précédente, sauf que la grille est maintenant déjà activée ! Aïe ! Déjà que ces dinosaures se rapprochent dangereusement, mais si en plus il faut que j’appuie sur ce fichu interrupteur… C’est de ces petites choses qui vont vous mettre dans plein de situations différentes, qui se révéleront savoureuse.
L’histoire est assez prenante, les personnages ont vraiment de la personnalité, et la progression scénaristique ne laisse pas trop de temps mort. Il faut dire aussi que la mise en scène est bien foutue, on aura bien souvent des petites frousses. Excellent programme alors. Du suspens, de l’action, des gros dinosaures, une charmante héroïne… Y a même du gameplay assez neuf ! Que demande le peuple ?
Conversion Playstation… Hum, hum
Soyons clair, c’est un portage tout bête de la version Playstation, l’anti-aliasing et le filtrage en plus. En gros, le résultat que vous aurez si vous jouez à ce jeu dans sa version Playstation sous émulateur. Les graphismes, même si ils ne sont pas vraiment dignes d’une Dreamcast, reste très agréables, la restriction en nombre de polygones de la Playstation n’est pas trop un soucis pour un jeu qui se passe souvent dans des couloirs et autres endroits assez restreint. Seul truc pas top, forcément, les personnages aux grosses mains fait de 2-3 polygones, et leurs lèvres qui ne bougent pas. Le doublage n’est pas trop mal (en anglais seulement), et les musiques, même si pas trop top, mènent tout de même bien l’ambiance. La maniabilité est parfaite, toutes les touches sont utilisées à bon escient. Les vibrations sont très bien gérées, même pour des petits détails auquel on ne s’y attendait pas (comme quand un des agents nous pousse). HA ! Tout de même, petit point pour la Dreamcast, l’écran du VMU est utilisé ! C’est suffisamment rare pour être signalé ! L’écran indique le nombre de munitions, ainsi que votre barre de vie. Si elle clignote, ça veut dire que vous saignez ! Le jeu est suffisamment long pour l’apprécier. Et vu qu’à certains moments, vous serez emmené à faire des choix sur la mission que vous allez accomplir, vous pourrez très bien refaire le jeu, pour voir à quoi menait la solution que vous n’aviez pas choisie. Il y a bien sur quelques petits gadgets que vous débloquerez si vous vous finissez le jeu en moins de cinq heures ou je ne sais quoi… Mais ces petits bonus sont bien moins nombreux que ceux proposé par les Resident evil.
Conclusion
Sur Playstation, Dino crisis est un bon jeu. Il n’y a pas de raison pour que la version Dreamcast ne le soit pas. Et les petits rajouts en font une version (légèrement) meilleure. De même, Dino Crisis étant assez particulier comparé aux autres survival horror, il ne perdra pas trop son charme, d’autant plus qu’il est bien foutu. Il n’y a pas donc raison de se priver de ce bon petit jeu, même si il n’est pas transcendant.