Death Crimson OX : rien que le nom fait peur ! Pour les connaisseurs, Death Crimson sorti sur Saturn, et Death Crimson 2 qui est sorti il y a un moment sur Dreamcast, étaient loin d’être brillants, et il faut bien du courage pour sortir la suite de deux daubes, sauf si on se met au travail sérieusement !
Le jour et la nuit
On pourrait croire que je m’emballe dans mon test dès le départ, aussi je vous le signale afin de tempérer mon excitation. Mais il faut bien reconnaître qu’entre Death Crimson 2 et OX, de l’eau a coulé sous les ponts. On reconnaît bien les traits et les thèmes du jeu précédent, ce qui n’est pas vraiment une bonne nouvelle puisque Death Crimson 2 était largement (mal) inspiré de The House Of The Dead 2 ; donc vous l’avez compris, on a de nouveau droit à un clone, mais cette fois-ci, un clone réussi.
Ce jeu de tir mâtiné d’horreur et de science-fiction vous proposera d’incarner Kô Yamami, accompagné de son assistante Yuri pour le jeu à deux.
La ville de Saronica est sous la coupe du mystérieux SMO. Ses larbins, les Subliminers, se baladent dans la ville et sèment la terreur.
La rébellion se met en place, et est menée par Lily. Manque de pot, durant une mission Lily se fait capturer par les méchants, et ce sont donc nos deux héros modernes qui devront aller la sauver et qui mèneront la rébellion face aux forces maléfiques de SMO. Pas très original, c’est vrai, c’est juste un prétexte à tirer dans le tas, cette histoire…
S’il est clair que le nombre de polygones n’étonnera personne, un effort particulier a été apporté au mapping qui reprend l’ambiance glauque d’un House Of The Dead 2. Bien entendu, côté réalisation le maître n’est pas dépassé, mais si vous connaissez le jeu d’arcade de Sega par cœur, et bien Death Crimson OX vous proposera un peu de changement.
Les persos bougent toujours comme des automates. Les ennemis ne font plus de la patinette comme dans le deuxième épisode. En fait, ce sont les persos principaux qui sont un peu mal fichus, mais c’est pas bien grave puisque ça viendra vous gêner uniquement dans les films en temps réel qui entrecoupent l’action, puisque pendant le jeu on ne les voit jamais. Par contre, la vraie bonne nouvelle c’est que lorsque vous canardez vos ennemis, ça ne fait plus coin coin (en référence à canarder).
Vos ennemis (les Subliminers) se composent principalement de robots (ou du moins ils ressemblent à des robots) utilisant des mains-canons, des épées ou des faux. Il existe d’autres ennemis avec un look plus humanoïde ; ils vous attaquent avec des armes de poing, des griffes ou en lançant des couteaux.
Dans certains niveaux vous ferez face à des zombies, mais ils ne sont pas très communs et ils sont différents de ceux dans HOTD 2. Ces zombies ressemblent plus à des chauves ivrognes qu’à des cadavres pourris.
Vous serez également confrontés à des squelettes qui vous attaquent à coups de pied dignes des meilleurs films de kung-fu.
Il y a des sphères d’énergies flottantes qui vous attaquent en utilisant la foudre.
Et enfin, il y a ces étranges assassins arabes dignes des 1001 nuits qui utilisent leurs épées pour vous attaquer.
Ok, les ennemis sont un peu bizarres, mais les robots humanoïdes seront quand même le type d’ennemi le plus fréquent dans le jeu. Pour le reste des ennemis, et bien ils sont assez risibles, spécialement les coups de pied kung-fu des squelettes.
Au niveau de l’armement, ben vous devez vous en douter, c’est un flingue. Mais pas n’importe lequel : le crimson, ancien pistolet mystique pour lutter contre le mal.
Parfois, vous aurez une mitraillette (en tirant à un endroit précis), mais pour l’utiliser vous devrez maintenir la gâchette pour charger votre tir ; en relâchant vous aurez un effet mitraillette. Le bonus mitraillette est cumulable même si vous passez à une autre étape, bien que, si vous décédez, vous pourrez lui dire au revoir.
Vous parcourrez votre aventure sur un total de six niveaux : la ville, un entrepôt, le musée, le désert, l’usine, et les grottes. Leur durée est aléatoire : autant le désert est très court (3 à 4 min), autant vous passerez un sacré moment à visiter l’entrepôt.
Le miracle ?
Dire que Dead Crimson OX est un jeu sans défaut serait bien entendu une grave erreur. Cependant il constitue un bon jeu et mérite son achat si vous aimez ce style de jeu. Pour les autres qui restent méfiants, laissez-vous malgré tout tenter par ce jeu en deuxième main.
Death Crimson OX contient 3 types de jeu : histoire, mission et balles.
Le mode « histoire » vous fera tout simplement traverser tous les niveaux du début à la fin, en révélant l’histoire au fur et à mesure.
Le mode « mission » vous permettra de sélectionner n’importe quel niveau et d’y jouer sans voir aucune cinématique.
Enfin, le mode « balle ». Vous jouez le mode « histoire » avec une quantité limitée de munitions et vous devrez terminer les niveaux avec le nombre alloué de balles.
À l’époque, Death Crimson OX est sorti presque au même moment que Confidential Mission (mais pas dans nos contrées européennes). Dur pour le jeu de tirer son épingle du jeu face au titre de Sega, largement plus médiatisé et pas forcément meilleur. Quoi qu’il soit, ces deux jeux sont entrés en concurrence, ce n’est donc pas très malin de les avoir sortis simultanément.
Néanmoins, Death Crimson OX est assez difficile et constitue un défi intéressant, même si ce dernier n’est pas aussi poussé que dans The House of The Dead 2 (encore lui !). Mais laissez-vous tenter si vous désirez rentabiliser votre flingue, vue le faible nombre de jeux jouables au pistolet sur la console 128 bits de SEGA…
Graphismes : 82%
Du House Of The Dead 2 en un peu moins léché mais une finesse graphique tout à fait potable et un mapping plutôt détaillé.
Animation : 80%
Ce genre de jeu propose rarement des problèmes d’animation puisque les chemins parcourus sont sans surprise pour la machine.
Jouabilité : 92%
Le flingue offre un excellent degré de précision.
Bande-son : 76%
Une bonne bande sonore générale qui renforce l’ambiance très arcade du jeu et qui fait oublier les bruitages catastrophiques du deuxième épisode.
Intérêt : 80%
Si vous avez un flingue, la question ne se pose même pas mais par pitié, évitez le jeu si vous avez la manette ou vous tueriez l’intérêt.
Note globale : 80%
Je m’attendais à une daube, on a un bon jeu ; des surprises comme ça j’en veux encore.