Crazy Taxi 2 est un jeu vidéo DreamCast publié par Segaen 2001 .

  • 2001
  • Course

Test du jeu vidéo Crazy Taxi 2

4/5 — Exceptionnel ! par

Un jeu de bagnole purement orienté arcade, où l’on peut déglinguer toutes les voitures que l’on rencontre, ça fait du bien quand on est des névrosés du code de conduite. C’est justement ce que nous propose Crazy taxi premier du nom. Mais c’est de sa suite que je vais vous parler.

We’re back !

Allez, choisissez parmis les quatres chauffeurs (chauffards ?) proposés: Slash, Iceman, Cinnamon, ou hot-d (private joke de la part de Sega, Hot-d étant les initials d’un autre célèbre jeu Dreamcast: house of the dead). Chaque personnages se jouent un peu Différemment, même si ce n’est pas marqué avec des petites jauges qui indique lequel à tel accélération ou tel vitesse. Je vous conseille néanmoins Slash pour débuter. On quitte cette fois ci la Californie pour New York. Fini la plage, place à la ville. Le but sera toujours le même. A bord de votre terrible taxi, vous devez récupérer le plus possible de clients et les emmener à l’endroit indiqué. Pour cela, vous pouvez tout aussi bien vous servir de la flèche en haut de l’écran qui vous indique la direction à suivre, ou bien connaître la ville comme votre poche, afin de tirer profit des raccourcis. Pour distinguer les clients, c’est bien simple, ils ont un gros signe dollar au dessus de la tête. Pour les récupérer, il suffit de s’arrêter dans le cercle qui les entourent. Petite particularité du jeu, vous pourrez en récupérez par groupe désormais, les groupes les plus grands étant composés de 4 clients. Le temps que vous aller mettre pour les emmener a bon port sera classer en trois ordre : Fast, Medium, Slow. Le mieux étant de les emmener le plus rapidement à bon port bien entendu (donc fast pour les billes en anglais). Si vous réussissez en fast, vous gagnerez un bonus de 5 secondes, en medium 2 secondes, en slow 0 seconde. L’intérêt ? Le temps vous est compté. Une fois arrivé à 0, c’est game over. Chaque client embarqué est tout de même censé vous fournir le temps nécessaire pour l’emmener au point indiqué.

La conduite est très particulière. C’est de l’arcade bien bourrin. Déjà, plus vous roulez vite, mieux vous tournez. C’est assez bizarre en soi, mais ça fait du bien. Si vous accélérez suffisamment brutalement, vous pouvez tourner sur place afin de partir dans la bonne direction. Pour réussir une bonne accélération, c’est B+gâchette droite en même temps. Ca peut aussi servir de turbo. Alors que Burnout vous donne des points lorsque vous rentrez dans des voitures, Crazy taxi vous en donne lorsque vous les frôler. Mais que ça ne vous empêche pas de rentrer dedans si le cœur vous en dit. Et puis, petite particularité de l’épisode, le bouton Y, qui permet de faire un bond avec votre voiture grâce à un bidule hydraulique placer dans votre voiture. C’est complètement irréaliste, tout comme le reste du jeu, mais ça aide bien, surtout que grâce à ça, vous pourrez atteindre de précieux raccourcis. Et puis, il faut l’avouer, c’est bien marrant de pouvoir faire des sauts avec une voiture (loin de moi l’idée de faire du straf jumping avec !). D’ailleurs, votre voiture est indestructible. Vous pourrez renverser autant de voiture que vous voulez, ou de cabine téléphonique, elle sera toujours comme neuve. Vous pourrez roulez comme bon vous semble sur les trottoirs, les piétons éviterons toujours votre voiture.

Alors récapitulons, un jeu arcade de taxi, bien bourrin, délirant, où on peut rentrer dans toute les voitures et autres éléments du décor qu’on veut, et super jouable, qu’est ce qui cloche ? Pas grand-chose. Tout d’abord, c’est un jeu d’arcade, et ça, vous le savez bien, vous n’êtes pas pris en traître. Le jeu n’est donc pas taillé pour qu’on puisse passer de long moment dessus, mais plutôt plusieurs courtes parties. L’intérêt n’étant pas de le finir, mais d’y revenir. Mais pour pallier un peu à ce problème, vous aurez tout de même le choix entre deux niveaux, appelés : around apple et small apple. La présence aussi du mode crazy box, qui vous fera traverser plusieurs minis épreuves faisant bien souvent appel à la capacité de votre voiture à sauter. Le but étant surtout de vous apprendre à bien manipuler votre véhicule, ainsi qu’à débloquer divers bonus, comme de nouveaux véhicules (bicyclette et poussette), cartes de la villes, et les persos du 1er crazy taxi. Ensuite, si c’est un jeu de course que vous vouliez, ben ce n’est pas crazy taxi qu’il vous faut. C’est un jeu de taxi, c’est écrit dans le titre, et il n’y en a pas beaucoup des comme ça. Le seul véritable problème à mon goût est l’absence de mode multi joueurs. Dommage !

Cependant, dans le bourrin, il y a aussi de la technique. Par exemple, un petit turbo, c’est B+gâchette droite, un gros c’est A puis B+gâchette droite. Les dérapages sont aussi bien à prendre en compte. Il y a aussi l’art de bien s’arrêter devant le client. Le mieux étant de s’arrêter le plus près, histoire qu’ils mettent le moins de temps possible à entrer de la voiture, tout en évitant de lui faire peur en fonçant trop vite sur lui. Il y aura aussi l’art de diriger la voiture lors de la prise du client, de façon à pouvoir partir le plus rapidement, car n’oubliez pas que c’est les clients qui vous donne du temps dans votre chrono, et qu’il faudra arriver a faire un fast pour obtenir le plus de temps supplémentaire possible. Pas question donc de prendre un client le capot face à un mur. La couleur du dollar au dessus du client indique s’il s’agit d’un groupe (bleu), ainsi que s’il s’agit d’une petite course (rouge) ou d’une longue course (vert). Et d’ailleurs, à ce sujet, une petite blague perso, car quand on sait que les américains prennent leurs voitures pour un rien, ben là, ils peuvent prendre le taxi pour un rien non plus. Fermons la parenthèse. Une fois le client à bord, il faudra chercher à accumuler le plus de pourboire possible. Pour cela, vous pouvez toujours faire des dérapages, des sauts, mais aussi frôler les voitures, j’ai bien dit frôler, pas percuter. Ce système de dépassement de voitures est basé sur un système de chaîne, bien connu des shoot’em up tels que Ikaruga. Plus vous dépasser de voiture sans en percuter, plus vous gagner des pourboires, basé sur un système de coefficient. Donc, au début, le client vous donnera 0.50 $, 1 $, 1.50 $,2 $ etc… Si vous touchez une voiture, cette chaîne se brise, et les pourboires repassent à zéro (tout comme dans Ikaruga, lorsque vous brisez une chaîne). Toutes ces petites particularités, vont faire de ce jeu un jeu bien plus technique qu’il ne pourrait laisser supposer. Tout comme dans un shoot’em up, il y aura la recherche de faire une séquence parfaite. Le fait est aussi que les emplacements des clients et leurs destinations peuvent changer au cours des parties. On a donc bel et bien un jeu technique, qui sera la seconde phase du jeu, le vrai plaisir du jeu, qui correspondra à approfondir sa technique. La première étant la découverte du jeu, qu’on fera de façon plus bourrine, toujours comme dans Ikaruga (que celui qui aura commencer Ikaruga en cherchant toujours à ne faire que des chaînes parfaites lève la main).

Burn, Baby, Burn !

Comme dans le volet précédent, c’est du Offspring en ce qui concerne la musique. Vous aurez donc le droit à de la musique pop/rock bien péchu histoire de bien accompagner l’action du jeu. Les bruitages sont assez bons, notamment avec diverses voix et petits dialogues entre client et chauffeur. Les graphismes sont par contre plutôt moyen, bien que chatoyant. Le problème venant surtout de la basse qualité de certaines textures, car sinon, la modélisation 3D n’est pas mauvaise, et est même plutôt bonne en ce qui concerne les personnages. Ces mêmes personnages, sont extrêmement variés. De la mama noire aux jaksons five, en passant par des pom pom girls, des rednecks, des mimes, des gars en costards (garde du corps ?), etc… Et ces mêmes personnages sont bourrés d’animations une fois embarquées. Les pom pom danserons, les mimes feront… du mime, les clients jubileront, paniqueront, s’énerveront… C’est plein de vie. Très bon point, qui rehausse la qualité graphique du jeu. Quoiqu’il en soit, l’animation est très fluide, en 60 images par secondes de façon constantes, je ne me rappel pas avoir déjà eu affaire à des ralentissements dans ce jeu. La qualité moyenne des graphismes est alors quelque peu excusée, d’autant plus qu’à cette vitesse, on ne s’en rend pas vraiment compte. A noter par contre la présence d’un clipping, peu ou pas visible la très grande majorité du temps, excepté dans la small apple, où certains passage ou endroit sont très marqué par un clipping, alors nettement visible. La jouabilité est bourrine au premier coup d’oeil, mais bien plus subtile au second, ce qui correspond tout à fait à l’esprit du jeu. Le kit vibrant sera bien pratique, car il nous permettra de detecter grâce aux vibrations la réussite de notre turbo ou non. Le turbo s’entend bien sur grâce au son aussi, mais ce n’est pas dit qu’on puisse bien l’entendre tout le temps, alors les vibrations ne seront jamais de trop, et simulent bien en plus le vombrissement du moteur.

Vous aurez le choix au lancement du jeu, tout comme la plupart des jeux Dreamcast, au mode 50 ou 60 hertz. Le 50 hertz a une animation un poil plus lente que le 60, mais surtout, n’a pas de lifting antialiasing. Outch. Heureusement, le mode 60 hertz, celui que tout le monde va mettre pour peu que sa télé le supporte, dispose d’une animation bien plus fluide et d’antialiasing. Adieu les effets d’escalier.

Conclusion

En voilà un jeu bien sympathique. C’est marrant comme quoi même un tel jeu peu autant diviser les avis. Quoi qu’il en soit, vous ne devriez pas le trouver à bien cher maintenant, et vous pouvez bien vous faire plaisir à vous procurer ce jeu pour une poignée d’euro. De plus, le jeu est assez unique en son genre, raison de plus pour l’adopter. Aller, encore un jeu original pour la Dreamcast, même si cette formule serait plus vraie pour le premier épisode. Mais ce n’est pas pour autant que vous allez vous privez de ce deuxième épisode, surtout si vous n’avez pas le premier. Si vous ne deviez avoir qu’un Crazy taxi, ben, essayer les deux, car je ne saurais lequel vous conseiller. Certains préfèrent le premier épisode en raison d’une ambiance plus chaleureuse, Californie oblige, alors que d’autres préfèrent la jouabilité du deux. A voir donc. Crazy taxi est vraiment un jeu de la génération Dreamcast, parfaitement illustré dans la pub américaine qui lui est dédié, et dans laquel on voit plusieurs protagonistes propres à certains hits de la Dreamcast, dont Sonic, Tails, un zombie de house of the dead, l’indien de Power stone, une boxeuse de ready 2 rumble, Shun Di de Virtua fighter 3 et plein d’autre beau monde. Et oui, crazy taxi, c’est aussi ça.

Long article qui parle des multiples subtilités du jeu:

http://www.push-start.com/view_article.php?id=372

Crazy Taxi 2