Vampire Savior : The Lord of Vampire est un jeu vidéo CPS-2 publié par Capcomen 1997 .

  • 1997
  • Beat them up

Test du jeu vidéo Vampire Savior : The Lord of Vampire

4/5 — Exceptionnel ! par

Chapitre 3. Il a fallu plus d’un an avant de voir arriver un nouvel épisode de la saga des Vampire / Darkstalkers / Night Warriors (faites votre choix), ce qui est plutôt bon signe puisque cela pourrait signifier que Capcom a pris le temps d’apporter quelques améliorations notables. Vampire Savior n’est sorti qu’au Japon, mais il n’en reste pas moins satisfaisant. Une relation de cause à effet qui risque de créer un précédent.

SOUL(S), GIVE ME STRENGTH !

La guerre des factions a causé de terribles pertes dans la dimension des créatures de la nuit. C’est sur ces entrefaites que l’antique démon Jedah ressuscite d’une mort prématurée. Constatant les dégâts, il décide de recréer un monde à son image, le Majigen. Et histoire de lui donner un peu de vie, il invoque les âmes de guerriers passés pour nourrir cette nouvelle dimension. Oui, moi aussi je trouve que c’est un peu tordu comme scénario.

MAY THE DARK FORCE BE WITH YOU

Vampire Savior est un beat ‘em up en deux dimensions, on s’en serait douté. Il propose quelques nouveautés sympatoches, et notamment plusieurs nouveaux personnages. En contrepartie des quatre arrivants, trois personnages disparaissent : Donovan, Huitzil et Pyron.

Du côté des petits nouveaux, on découvre B.B. Hood (Bulleta au Japon), un petit chaperon rouge qui planque des lance-roquettes sous ses jupons ; Q. Bee, la reine des abeilles capable de planer un instant, un peu comme Huitzil précédemment ; Lilith, l’âme damnée de Morrigan ; et Jedah, le seigneur des démons à l’allonge spectaculaire. En plus de ces quatre-là, on découvre aussi trois personnages cachés : un Lord Raptor en mode tronçonneuse/même pas mal (vous comprendrez en le voyant) ; un Bishamon version curé, et un John Talbain clignotant encore plus pénible que l’original.

Au total il y a donc dix-huit personnages, et vous devrez, après avoir fait votre choix, décider de jouer en mode Normal ou Turbo, ce dernier augmentant la vitesse du jeu, comme on pouvait s’y attendre. Le but du jeu consiste comme toujours à vider la jauge de vie adverse, mais ceci dit ça risque de durer un peu plus longtemps que d’habitude. En effet, quasiment tous vos coups font perdre à l’adversaire une portion de vie de manière définitive, et une autre « en sursis » : s’il n’est pas touché pendant un moment, cette portion se recharge d’elle-même. L’autre truc sympa c’est qu’au deuxième round, le perdant de la première reprise regagne toute sa vie alors que le vainqueur reste là où il en était.

Le jeu se pratique à six boutons : trois pour les coups de pied (faibles, moyens et forts) et trois pour les coups de poing (itou). Comme d’hab’, vous pouvez réaliser toute une panoplie d’attaques normales, de projections, d’enchaînements et de coups spéciaux en manipulant correctement les boutons et le joystick.

Et puis, parce que c’est comme ça dans les jeux de baston post-Super Street Fighter II Turbo, vous disposez d’une jauge de spécial qui peut être remplie sur neuf niveaux. Pour ce faire, il suffit de frapper l’adversaire. Une fois que cette jauge est remplie sur au moins un cran, vous pouvez déclencher des attaques ES, ou coups spéciaux améliorés, en appuyant sur plus d’un bouton lors de la manip. Un exemple, hein, ça va faire du bien. Mettons que vous sortiez une boule de feu par un quart de tour avant plus poing (la puissance du poing détermine celle de la boule), eh bien en faisant à la place quart de tour avant plus deux boutons de poing, vous sortez la même boule de feu en version ES, donc plus méchante. Vous pouvez aussi choisir de réaliser des attaques EX. Il s’agit de coups spéciaux uniques, généralement plus compliqués à réaliser qu’un spécial de base, et aux effets (tant visuels que sur la jauge de vie adverse) remarquables.

Enfin, Vampire Savior introduit une petite nouveauté pas forcément indispensable, mais pas dégueu non plus : la « Dark Force ». Ouaip, comme dans Star Wars mais en version bad boy. Si vous appuyez sur les boutons de pied et de poing de même puissance, vous passerez en mode Dark Force. Votre personnage prend alors la pose un instant (vous êtes vulnérable durant cette période, et si vous vous faites toucher la Dark Force est annulée), puis le décor passe en mode psychédélique. Une clepsydre apparaît sous votre barre de vie, vous indiquant combien il vous reste de temps pour profiter de ce mode. Chaque personnage y gagne un avantage propre : par exemple, Morrigan se dédouble et attaque son adversaire en sandwich (et si ça ne faisait pas aussi mal, je suis sûr que l’adversaire ne s’en plaindrait pas !).

PETIT MÉNAGE DE PRINTEMPS

Un truc plutôt sympathique dans la série des Vampire, c’est que le casting garde une certaine cohérence. Autant dans certaines sagas, comme les Street ou les Fatal Fury, certains personnages font tache, autant ici il n’y a pas de problème. Chacun d’entre eux est suffisamment charismatique et timbré à la fois pour intégrer le roster.

Bon, trève de bavardages, je ne vais pas vous faire languir plus que de raison : oui, Vampire Savior vaut le coup. À vrai dire, après Darkstalkers 3 (duquel il ne se distingue que par quelques broutilles) c’est le meilleur épisode de la série. Les graphismes sont toujours aussi splendides et colorés, les animations restent constamment fluides, la bande-son est au top et surtout, le système de jeu a atteint une certaine maturité.

Difficile de se démarquer lorsque son grand frère s’appelle Street Fighter. Et il aura fallu trois essais avant que Darkstalkers y parvienne vraiment, par petites touches posées ça et là. À partir de cet épisode, la série affirme son identité (en dehors de l’identité visuelle hein, celle-là est présente depuis le début) et le reste ne sera plus que détails.

Vampire Savior : The Lord of Vampire