Chapitre 5. Ou quatre si Vampire Hunter 2 est sorti avant, ça se joue à quelques jours près. Enfin bref, l’important n’est pas là : de la même façon que Vampire Hunter 2 est une mise à jour de Vampire Hunter (Night Warriors par chez nous), Vampire Savior 2 est une mise à jour de Vampire Savior. Et là où c’était, non pas indispensable mais tout au moins plausible dans le premier cas, vous allez voir qu’ici ça tourne au foutage de gueule.
JE VEUX VOIR TOUT LE MONDE DEBOUT, LES MAINS EN L’AIR POUR LE RETOUR DU BABTOU
Le combat entre les créatures de la nuit a laissé leur dimension dans un piteux état. Qui plus est, il a provoqué la résurrection de l’un des trois seigneurs démoniaques, Jedah. À peine réveillé, ce dernier constate les dégâts et décide d’en profiter pour recréer la dimension à son image, se nourrissant des âmes des combattants. Ces derniers doivent donc vaincre le tyran pour espérer se sauver eux-mêmes. Encore une fois, il s’agit exactement du même scénario que précédemment, puisque Vampire Savior 2 n’est pas vraiment une suite.
LE JEU DES CHAISES MUSICALES
Vampire Savior 2 est lui aussi un beat ‘em up en deux dimensions. Le roster tourne toujours autour d’une quinzaine de personnages. Souvenez-vous que son prédécesseur en faisait disparaître trois du casting : Donovan (censé être devenu un démon), Huitzil (détruit) et Pyron (abattu).
Le truc marrant, si l’on peut dire, c’est que Vampire Savior 2 en fait encore disparaître trois, à savoir John Talbain le loup-garou, Sasquatch le yéti et Rikuo le triton. Et devinez qui les remplace (puisque le compte est toujours le même) ? Précisément : Donovan, Huitzil et Pyron ! Ça ressemble à une blague mais c’est la vérité.
Et si vous trouvez cela un tantinet exagéré, dîtes-vous bien que c’est LA SEULE ET UNIQUE DIFFÉRENCE ENTRE LES DEUX JEUX ! Ah non, pardon, une fois que vous aurez fait votre choix vous devrez choisir de jouer ou non en mode turbo, et avec ou sans garde automatique (cette dernière possibilité était présente dans Vampire Hunter 2 mais pas dans Vampire Savior).
Le but du jeu consiste comme toujours à vider la jauge de vie adverse, mais cette dernière itération fonctionne comme son aînée. En effet, quasiment tous vos coups font perdre à l’adversaire une portion de vie de manière définitive, et une autre de manière momentanée : s’il n’est pas touché pendant un moment, cette portion se recharge d’elle-même. Toujours au registre du désormais-classique-mais-qui-ne-l-était-pas-avant, au deuxième round le perdant de la première reprise regagne toute sa vie alors que le vainqueur conserve ce qui lui restait.
Le jeu se pratique toujours à six boutons : trois pour les coups de pied (faibles, moyens et forts) et trois pour les coups de poing (idem). Comme d’habitude, vous pouvez réaliser toute une panoplie d’attaques normales, de projections, d’enchaînements et de coups spéciaux en manipulant correctement les boutons et le joystick.
Et puis, parce qu’on ne change pas une équipe qui gagne, vous disposez d’une jauge de spécial qui peut être remplie sur neuf niveaux. Pour ce faire, il suffit de frapper l’adversaire. Une fois que cette jauge est remplie sur au moins un cran, vous pouvez déclencher des attaques ES, ou coups spéciaux améliorés, en appuyant sur plus d’un bouton lors de la manipulation. Un exemple : mettons que vous sortiez une boule de feu par un quart de tour avant plus poing (la puissance du poing détermine celle de la boule de feu), eh bien en faisant à la place quart de tour avant plus deux boutons de poing, vous sortez la même boule de feu en version ES, donc plus méchante. Vous pouvez aussi choisir de réaliser des attaques EX. Il s’agit de coups spéciaux uniques, généralement plus compliqués à réaliser qu’un spécial de base, et aux effets (tant visuels que sur la jauge de vie adverse) remarquables.
Enfin, Vampire Savior 2 continue sur la lancée du premier et utilise la même spécificité : la « Dark Force ». Si vous appuyez sur les boutons de pied et de poing de même puissance, vous passerez en mode Dark Force. Votre personnage prend alors la pose un instant (vous êtes vulnérable durant cette période, et si vous vous faites toucher la Dark Force est annulée) puis le décor passe en mode psychédélique. Une clepsydre apparaît sous votre barre de vie, vous indiquant combien il vous reste de temps pour profiter de ce mode. Chaque personnage y gagne un avantage propre : par exemple, Morrigan se dédouble et attaque son adversaire en sandwich.
S’il vous semble avoir déjà lu un paragraphe similaire c’est normal : c’est le même, ou peu s’en faut, que celui du test de Vampire Savior. J’aurais pu m’emmerder à paraphraser, mais est-ce que ça en vaut la peine ? C’est ce que nous allons voir tout de suite.
TANT VA LA CRUCHE À L’EAU…
Objectivement, Vampire Savior 2 n’est pas vraiment une déception. Le titre est toujours aussi agréable à l’oeil, ses graphismes sont fins et ses couleurs pètent la rétine. Les animations sont d’une constante fluidité et la partie sonore conserve un rythme punchy à souhait.
À vrai dire, si vous devez choisir entre celui-ci et le précédent, ce sera uniquement pour les personnages respectifs qu’ils proposent. À vous donc de voir si vous préférez Sasquatch ou Huitzil, puisque c’est uniquement là-dessus que se joue le duel : le système de jeu est exactement le même, la difficulté idem…
Pourquoi deux points en moins vis-à-vis de son jumeau alors ? D’une part parce que cette manie du recyclage capcomien commence à gonfler gentiment, et qu’au bout d’un moment il faut se dire les choses en face. Et de deux parce que le retour des personnages disparus pose un problème de cohérence scénaristique, vu qu’ils étaient censément morts. Du coup, au temps pour la cohérence.
Vivement la suite, et c’est sur PlayStation que cela se passera, pour un chapitre six qui s’annonce intéressant. Si, j’en suis sûr, j’en ai déjà écrit le test.