Street Fighter Zero 2 Alpha est un jeu vidéo CPS-2 publié par Capcomen 1996 .

  • 1996
  • Beat them up

Test du jeu vidéo Street Fighter Zero 2 Alpha

1.5/5 — Bof… par

Je vous explique un peu mon mode de fonctionnement pour tester les jeux dont j’ai parlé dans Veda. Ouaip, même si vous vous en battez les reins, je vous l’explique quand même. Alors voilà : en principe je choisis le support, je récupère une liste complète, je regarde ce qui n’a pas encore été testé et, dans ce qui reste, je fais mon petit marché. Sur CPS-2 j’ai vu des Street Fighter Alpha, mais comme je les ai déjà essayés sur d’autres supports et que cette sous-saga ne me branche pas des masses, je zappe… Ohla ! Attends un peu, c’est quoi-t-est-ce, ce Street Fighter Zero 2 Alpha ? Une coquille ? Non, une mauvaise blague.

SAME PLAYER PLAYS AGAIN

Je vais être charitable et faire gentiment l’impasse sur le scénario, puisque c’est exactement le même que celui de Street Fighter Zero 2 tout court, ou Street Fighter Alpha 2 par chez nous. D’ailleurs pour être tout à fait juste, Street Fighter Zero 2 Alpha est quasiment le même jeu que la version sortie cinq mois plus tôt. C’est juste une mise à jour, un peu comme Street Fighter EX Plus Alpha pour Street Fighter EX.

HOW DO U WANT IT ?

Street Fighter Zero 2 Alpha est donc un beat ‘em up en deux dimensions comme ses aînés. Il propose les modes de jeu traditionnels (solo, versus, survie…), auxquels s’ajoutent un Shin Gouki Mode, où l’on n’affronte que le personnage secret, et un certain Dramatic Battle Mode, première particularité de cette version. Il permet de jouer avec n’importe quel personnage en deux contre un, un peu comme le mode « Ryu & Ken VS. Bison » du premier Alpha, mais en plus évolué puisqu’ici on n’est pas limité à ces trois individus.

Du côté des personnages, on retrouve le roster de Zero 2 au grand complet, avec les personnages normaux, les boss débloqués, une Chun Li en costume traditionnel, les personnages EX (qui sont en fait aussi efficaces que dans SFII, donc sans jauge de Super Combo), les combattants cachés genre Evil Ryu et Shin Gouki, plus quelques nouvelles têtes. Quoique. « Nouvelles têtes », c’est vite dit, puisqu’il s’agit surtout d’autres personnages en version EX (Ryu, Chun Li, Ken, Sagat et Bison en plus de Dhalsim et Zangief). Seule exception, on peut débloquer Cammy, en version Marvel versus Capcom.

Concernant le fond de jeu, pas de gros bouleversement. Ça se joue toujours à six boutons, simplement, quelques personnages y ont gagné une nouvelle attaque : Ryu se voit doter d’une nouvelle boule de feu, Dhalsim d’un Yoga Tempest assez efficace… Pour le reste, on passe son temps à charger une jauge de Super Combo en frappant l’adversaire.

On peut alors déclencher le fameux Super Combo en question, qui sera plus ou moins puissant selon quel(s) bouton(s) vous presserez, et qui consommera donc plus ou moins de votre jauge. Il est aussi possible d’utiliser une moitié de jauge pour déclencher un Custom Combo, soit la version petit bras du Super Combo. Le principe : en appuyant simultanément sur deux boutons de poing et de pied de même puissance (dans Street Fighter Zero 2, il fallait appuyer sur trois boutons), vous transformez la jauge en clepsydre. Durant tout le temps qu’elle mettra pour se vider, vous pourrez enchaîner toutes les attaques qui vous passent par la tête, d’autant que votre personnage se colle automatiquement à l’adversaire lorsque son coup a provoqué le recul du gars. Pire encore, les attaques qui nécessitent normalement une charge (genre le Somersault Shell de Charlie) n’en requièrent plus durant le Custom Combo.

MÊME COMBAT, MÊME PUNITION

La saga des Street Fighter Alpha continue donc de décevoir jeu après jeu. Il n’y a vraiment rien à sauver dans ce triptyque, et même les versions à part comme celle-ci sont terriblement décevantes.

Visuellement c’est toujours la catastrophe. Avec ses couleurs fluos et son design mangaïsant qui fait fi de toutes les règles de proportionnalité en matière d’anatomie, Street Fighter Zero 2 Alpha, et la série dans son ensemble, verse dans le ridicule. Certes, l’ensemble reste parfaitement animé même lorsque les effets spéciaux pleuvent (et vu comment le jeu est orienté vers les enfants de trois à cinq ans, c’est souvent), mais ce n’est que maigre consolation.

Manette en mains, le constat est toujours plus décevant, à croire qu’à chaque nouveau volet les Street Zero s’enfoncent un peu plus dans la médiocrité. Déjà franchement abusifs, les Custom Combos deviennent encore plus faciles à sortir et encore moins coûteux en terme de jauge de Super Combo. On assiste à une sorte de course à l’armement, les combats durent trois secondes montre en main et même des personnages censément surpuissants comme Shin Gouki se battent les yeux fermés.

Tout n’est pourtant pas à jeter dans cette énième mouture, et si l’on prend le recul nécessaire pour considérer le jeu comme une sorte de parodie bon enfant des vrais Street Fighter, on pourra s’amuser deux minutes sur le mode Dramatic Battle par exemple. Un mode annexe, je le rappelle, le coeur du jeu étant à jeter. Alors quoi, Street Fighter Zero 2 Alpha, c’est un peu l’artichaut de la série ?

Street Fighter Zero 2 Alpha