Pnickies est un jeu vidéo CPS-2 publié par Capcomen 1994 .

  • 1994
  • Réflexion

Test du jeu vidéo Pnickies

3.5/5 — Très bien par

Développé par Compile, édité par Capcom.

C’est quand même marrant ça. Je ne cesse d’écrire que je n’ai jamais pu supporter Tetris, et pourtant j’en ai déjà testé plein de variantes sur plein de supports différents. De deux choses l’une : ou bien je suis masochiste et je me ferai violence jusqu’à ce que mon crâne explose, ou bien c’est une sorte de méthode Coué et j’essaie de trouver le jeu de réflexion qui me fera aimer le genre.

LA BANDE À PUYO

Plus qu’un clone de Tetris, Pnickies est surtout une copie carbone de Puyo-Puyo. Ceci n’a d’ailleurs rien de très étonnant puisque même si le jeu est distribué par Capcom, il a surtout été développé par Compile, les papas de Puyo-Puyo. Considérons donc Pnickies comme un fils caché de cette grande famille.

Comme ça se passe, alors ? Vous allez voir que c’est d’une simplicité à couper le souffle. L’écran est séparé en deux parties identiques. Si vous jouez en solo, vous n’utiliserez que la partie de gauche, mais si vous jouez à deux vous utiliserez l’intégralité de l’écran.

Chaque moitié d’écran est une sorte de vasque dans laquelle vont s’empiler des bulles de couleurs différentes. La vasque fait six carrés de large pour douze de haut, et peut donc contenir soixante-douze bulles, appelées Pnickies. Ces derniers tombent à intervalle régulier (de plus en plus vite à mesure que vous avancez dans les niveaux) du haut de la vasque, par groupe de deux. Tout ce que vous pouvez faire, c’est les déplacer latéralement en inclinant le stick sur la droite ou la gauche, les faire descendre plus vite en appuyant vers le bas, et les faire pivoter sur eux-mêmes en pressant le bouton.

Il faudra donc agencer vos Pnickies de manière à les détruire. Pour ce faire, il faut composer un groupe de même couleur. Il ne peut pas y avoir d’espaces vides comme dans Tetris : s’il y a un trou en dessous d’une bulle, elle se désolidarise de celle à laquelle elle était rattachée et tombe jusqu’à atteindre une surface solide.

UN PEU PLUS PRÈS DES ÉTOILES

Bon, vous avez compris le principe général du jeu, il est tout à fait identique à celui de Puyo-Puyo. Cependant je n’ai toujours pas répondu à la question qui vous brûle les lèvres : « C 1 group 2 kombi 1 ki fo ke jeu fé ? »

Bonne question, Kévin. À vrai dire c’est un groupe de « kombi 1 ke tue veu » que tu peux faire. En effet, les bulles d’une même couleur s’aglutinent lorsqu’elles se touchent (ah les sales !), et elles continueront de s’aglutiner tant qu’il vous manquera l’ingrédient essentiel : les étoiles.

En effet, certaines pièces contiennent une étoile. Lorsque la première de ces pièces entre en contact avec un groupe de même couleur, le groupe complet se retrouve « étoilé », dans le sens « couvert d’étoiles comme si c’était une sorte de vérole ». Lorsqu’une deuxième pièce à étoiles entre en contact avec un groupe étoilé, tout le groupe explose et disparaît.

Vous l’aurez compris, ceci va vous permettre de réaliser des combos de folie avec des blocs de bulles gigantesques. Et c’est surtout en duel que cela devient intéressant, parce que qui dit combos, dit coups de crasse. Et l’être humain a beau être théoriquement doté de compassion, n’empêche que faire un bon coup de pute au joueur d’en face, ça n’a pas de prix.

En l’occurrence, lorsque vous détruisez un gros bloc de bulles, ce sont autant de pierres qui apparaissent dans la vasque de votre concurrent. Des pierres qui ne fusionnent pas avec les bulles et qui ne peuvent être détruites que par une réaction en chaîne, qui à son tour enverra des cailloux pourrir la vie de l’autre joueur, et ainsi de suite. Inutile de chercher à détruire un groupe de plus de douze bulles (si ce n’est pour l’esbrouffe), car ce ne seront jamais plus de douze pierres (deux rangées de six) qui s’abattront sur votre adversaire.

RÉACTIONS EN CHAÎNE

Eurêka ! J’ai enfin trouvé le Tetris-like qui me convient le mieux. Tout du moins celui sur lequel je suis capable de rester plus de dix minutes. Et pourtant, j’ai eu du mal à mettre la main dessus : la rom était tellement petite qu’elle passait inaperçue au milieu de ses consoeurs sur CPS-2 (le jeu tient sur cinq cents kilo-octets à peu près, contre environ quinze mégas pour un titre CPS-2 standard !).

Pour commencer, j’aime les jeux au visuel accrocheur. Que ce soit en 3D ou en 2D, j’aime les jeux colorés au design sympa. Ça tombe bien, Pnickies c’est justement tout cela à la fois. Le côté rondouillard, les couleurs pastel, voilà qui contribue grandement à la bonne humeur que dégage le titre. Pas de problème concernant l’animation (encore heureux pour un jeu de ce genre assez statique), le seul désagrément que j’ai rencontré provient d’une absence totale de bande-son. Je ne sais pas si c’est dû à mon émulateur, à une mauvaise rom ou tout bêtement, si le jeu en est dépourvu. Ce dernier point expliquerait peut-être la légèreté de l’image.

Enfin bref. Deuxième bon point pour moi, Pnickies est simple à appréhender. Le système de jeu est clair comme de l’eau de roche, il n’est pas compliqué d’avancer dans le mode solo et cela devient un bon entraînement pour un mode Duel vite addictif. À deux la déconne arrive rapidement.

Simple et joli, Pnickies a donc tout d’un grand. Sans aller jusqu’à dire que l’on ne peut plus s’en passer, je concluerai tout de même en vous conseillant de l’essayer. Et puis de l’adopter dans la foulée, parce que les minutes défilent sans que l’on ne s’en rende compte lorsqu’on y joue.

Pnickies