Chapitre 2. À peine un an après Darkstalkers : The Night Warriors, un deuxième épisode voit le jour sous le titre de Night Warriors : Darkstalkers’ Revenge. Là où ça se complique, c’est que le titre s’appelle aussi « Vampire Hunter » au Japon. Et on n’a pas encore abordé le chapitre des « Vampire Savior »…
C’EST LA LUTTE FINA-AALEU
À force de recherche sur des sites de passionnés, j’ai fini par découvrir que la saga proposait une vraie histoire, sous forme de guerre de succession. Le royaume des Darkstalkers était en effet régi par le prince vampire Demitri, mais ce deuxième épisode nous apprend qu’il a été déchu de son trône par la belle Morrigan, et qu’il a été banni sur Terre.
Loin de se laisser abattre, Demitri déchaîne ses pouvoirs et c’est une ère de ténèbres qui s’abat sur l’humanité : le soleil ne se lève plus, d’horribles créatures hantent chaque recoin de la planète… Heureusement on trouve des irréductibles un peu partout et c’est le cas de Donovan, un chasseur de démons armé d’une grosse épée, et d’Anita sa compagne de route, une fillette effrayante dotée de pouvoirs télékinésiques.
Alors que le prince des vampires s’apprête à faire un retour triomphal chez lui en renversant de nouveau le trône, les deux humains le suivent pour tenter de mettre fin à l’horreur qui sévit sur Terre.
POURQUOI FAIRE COMPLIQUÉ QUAND ON PEUT FAIRE SIMPLE ?
Night Warriors est un beat ‘em up en 2D. On s’en serait douté : en à peine un an, Capcom n’a pas pu changer complètement de style. Et puis de toutes façons, Capcom n’est pas spécialement réputée pour bouleverser les habitudes au sein d’une même série.
Enfin bref, toujours est-il que le but du jeu est le même que dans les autres jeux de baston : mettre son adversaire au tapis en vidant sa jauge de vie avant la fin du temps imparti. Je suis poète à mes heures perdues. Les combats se déroulent en deux rounds gagnants et vous avez à votre disposition un panel de quatorze combattants, les boss étant directement jouables.
On retrouve donc l’intégralité du casting de l’épisode précédent, boss compris, plus deux petits nouveaux. Donovan est, comme nous l’avons vu, un chasseur de démons. Il est armé d’une épée et protégé par un énorme génie, façon Aladdin. Un personnage équilibré. Hsien Ko pour sa part (Lei Lei au Japon), est une revenante façon « Histoires de Fantômes Chinois ». Elle est rapide, douée dans les airs et elle peut faire sortir à peu près n’importe quoi de ses manches.
Notez que vous pouvez toujours choisir votre vitesse de jeu. La différence c’est que dans Darkstalkers il y avait trois paliers, ici il n’y en a plus que deux : normal et rapide. Vous devrez aussi choisir de jouer en standard ou en autoblocage. Cette dernière possibilité permet de parer automatiquement les attaques adverses si vous-même n’attaquez pas, mais en contrepartie elle empêche d’utiliser les Cancel Combos, sur lesquels nous reviendrons sous peu.
Concernant le fond de jeu, il n’y a pas grand-chose à noter. Comme son aîné, Night Warriors se joue à six boutons : trois pour les coups de pied (faibles, moyens, forts) et trois pour les coups de poing (même punition). En manipulant correctement ces boutons et les directions du stick qui permet de diriger votre personnage, vous réaliserez de multiples projections, enchaînements et coups spéciaux.
Grosso modo, les habitués de Street Fighter ne seront pas dépaysés puisqu’il s’agit de classiques combinaisons du genre [arrière chargé, avant plus poing] ou encore [quart de tour avant/arrière plus poing/pied], etc. À ce propos, notez un truc amusant : les coups spéciaux qui nécessitaient jusque là un demi-tour complet n’ont plus besoin que de trois huitièmes de tour. Un dessin valant mieux que mille mots, ça donne un truc comme ça :
AVANT : - / | \ - (+ poing)
MAINTENANT : - / | \ (+ poing)
Comme ça on s’évite toutes les emmerdes lorsque le CPU prenait vos demi-tours pour des quarts de tours.
Toujours à propos des coups spéciaux, vous pouvez déclencher la plupart d’entre eux aussi en version Spéciale. Ils seront alors plus puissants et tout ce que vous avez à faire, c’est d’appuyer sur deux boutons de coups au lieu d’un, par exemple avec un quart de tour avant plus deux boutons de poings à la fois. Ceci vous coûte malgré tout un cran de votre jauge de spécial, celle-là même qui se remplit à mesure que vous mettez des chtars à l’adversaire.
Pour revenir sur les enchaînements, un petit rappel des possibilités offertes par Night Warriors. Vous pouvez déclencher certains coups spéciaux pendant que vous parez une attaque, on parle alors de Block Cancelling. Vous pouvez les déclencher juste après avoir paré (et avoir subi le temps de latence qui s’ensuit), on parle alors de Reversal Attack. Vous pouvez enfin remplacer un coup normal par un autre de puissance égale ou supérieure, on parle alors de Cancel Combo. Toutes ces techniques n’ont qu’un seul but : vous faire gagner du temps sur l’adversaire. Pour monsieur Tout-le-Monde, ce genre de choses n’a pas énormément d’utilité. Mais entre deux bons joueurs c’est le genre de choses qui importe, puisque la plupart du temps dans un jeu de baston, c’est le timing qui fait la différence.
DARKSTALKERS 1.5
Mettre une note différente de celle que j’ai donnée à Darkstalkers serait une aberration, puisque les deux titres sont quasiment identiques. Plus qu’une suite, Night Warriors est surtout une révision.
Les graphismes sont résolument identiques, donc toujours aussi beaux et colorés. Les animations restent parfaitement fluides, la partie sonore est toujours aussi punchy et le système de jeu se positionne toujours dans la catégorie « grand public mais pas dénué de sens ».
Deux personnages en plus ça ne fait pas une suite, quand bien même ils sont intéressants à jouer. Les boss jouables non plus ne justifient pas une suite, pas plus que ne le font les quelques nouveautés (dans le cas de l’autoblocage on ne parlera pas forcément d’amélioration) apportées au gameplay.
Si vous ne deviez emmener qu’une seule borne de Darkstalkers sur une île déserte, ce serait de préférence celle-là. Mais moi perso, c’est pas le truc auquel je penserais en priorité si un truc comme ça m’arrivait.