* Préface, Introduction, Apéro :
Ahhh… Capcom. Toujours Capcom. Encore Capcom.
Avouez que vous vous êtes déjà demandé ce que serait le monde des jeux vidéo sans cette fantastique équipe de programmeurs. Très simple : un monde où les Pokemon et Bob l’Éponge feraient la loi, sans partage ni vergogne… (Ah merde, c’est déjà le cas =_=)
Bon OK, OK… Je me lance dans le test !
* Un peu d’histoire :
Tout commence en décembre 1994, date à laquelle Capcom inonde les salles d’arcade avec son tout nouveau jeu « X-Men : Children of the Atom ». C’est le carton. Enfin un jeu donnant ses lettres de noblesse à la célèbre équipe du label MARVEL, tourné sous forme de jeu de baston survolté et explosif !
À la trappe les pauvres petits « Super Combos » générant 10 hits sous forme de Hadouken de la taille d’un Happy Meal, les X-Men c’est pas de la gnognotte ! Capcom innove le genre (encore tout neuf) des super combos en les rendant démesurés et meurtriers.
Le temps d’empocher les dollars, Capcom cherche une nouvelle idée, et en trouve une…
* Crossover (à vos souhaits) :
Dékézako ? Ce terme très connu des fans de BD américaine désigne généralement un volume confrontant un ou plusieurs personnages provenant d’histoires différentes. Exemple : les Minipouss contre Géant Vert… Là, c’est clair, aucun rapport. Eh bien, Capcom débarque avec sa nouvelle borne en septembre 1996, intitulée : « X-Men vs. Street Fighter ». Fallait être couillu ! Arriver à innover le genre du Fighting 2D, renouveler leur série-phare et mélanger 2 séries provenant de médias différents.
Ne nous attardons pas trop sur ce jeu (déjà testé par Napalm) mais plutôt sur sa séquelle (car ça peut être vu dans ce sens), qui sortira 2 ans plus tard (et quelques millions de dollars en plus) : MARVEL VS. CAPCOM - Clash of Super Heroes !
* Capcom = Monsieur Plus ?
On ne nous la fait plus ! On le sait que Capcom est passé maître dans l’art de la surenchère. Il n’y a qu’à voir le nombre absolument faramineux de déclinaisons qu’a connu la série « Street Fighter » (plus d’une trentaine !!!). Alors penchons-nous un peu sur cette nouvelle « bourrinerie » organisée qui, pour une fois, ne concerne pas totalement le label SF.
Comme l’implique le titre, ce crossover ne se contente plus des personnages ultra-exploités de SF, mais bel et bien de l’ensemble du catalogue Capcom et MARVEL.
Commençons par la firme japonaise : outre les éternels Ryu, Chun-Li et Zangief, nous pouvons prendre les commandes de Megaman, Captain Commando et Strider Hiryu entre autres.
Du côté de Marvel, certains X-Men sont toujours de la partie, comme Wolverine (Serval) et Gambit, mais des p’tits nouveaux font leur apparition, comme War Machine par exemple.
15 personnages standards plus :
6 personnages cachés (Lilith, Roll, Gold War Machine, Orange Hulk, Red Venom et Shadow Lady)
2 « transformations » de Ryu (Style Ken et Style Akuma)
1 boss (Onslaught)
Au total, une vingtaine de personnages qui vont pouvoir s’en donner à cœur joie !
* « Besoin d’un coup de main ? »
Normalement, c’est ici que vous me dites : « 24 persos, ça fait léger pour un jeu qui exploite le catalogue MARVEL et Capcom… ». Eh bien détrompez-vous ! MvsC reprend un système bien connu des KOF-maniacs : les Strikers. Ce sont tout simplement des personnages qui viennent vous prêter main-forte en plein combat. Et là, c’est l’extase : 22 strikers piochés de-ci de-là avec chacun leur attaque propre, de Iceman qui viendra transformer votre adversaire en Mr. Freeze à Arthur et sa lance à brochettes en passant par Storm et ses bourrasques décoiffantes.
Donc reprenons : 24 persos jouables + 22 strikers = 46 personnages ! On se sent plus à l’aise là.
* Ready ? Fight !
OK, on a bien parlé de ce qui entoure le jeu mais peu de l’essentiel. MvsC, bien qu’innovant, répond aux règles basiques du Fighting 2D :
combats en 2 rounds gagnants,
jauge de super à remplir,
intervention de strikers.
Là où ça change, c’est au niveau du switching de personnage. En effet, au début vous ne choisissez pas 1 mais 2 combattants. Donc, lors d’un combat, vous aurez 2 personnages à affronter en 1 contre 1.
À vous donc de choisir une équipe selon votre style de combat :
Bourrin : la team Hulk-Wolverine s’impose ;
Fireball & Co : Ryu & War Machine sont les rois ;
Acrobate : Strider & Spiderman sont vos hommes.
Autant de possibilités qui vont conditionner votre ascension vers les plus hautes sphères (du High Score).
* Gerard Majax vs. Terminator :
On en parlait un peu plus haut, la démesure fait partie intégrante de ce jeu. Tout d’abord, chaque personnage possède la faculté de faire des sauts absolument ahurissants. Résultat : les niveaux sont gigantesques (au-delà du fait qu’ils sont magnifiques et très colorés), l’action se déroulant, dès lors, souvent dans les airs.
Ensuite, imaginez la puissance destructrice de l’Étoile de la Mort, entre les mains de nos héros, se déchaînant à chaque super combo. Ça nous donne des combats dantesques où le compteur de hits s’affole et dépasse facilement les 50.
Et comme (bande de veinards) vous avez une équipe de 2 combattants, vous avez la possibilité de lancer leur super combo respectif en simultané.
Les choix de teams sont donc relancés : celle qui sera la plus meurtrière en Team Super Combo ou celle qui sera adaptée à votre style de combat ?
Et enfin, assaisonnez le tout d’un choix de mode de vitesse, entre « normal » ou « turbo », et d’un autre choix concernant le système de garde, entre « easy » (garde automatique) et « normal » (euh… normal quoi).
* Les notes :
= GRAPHISME = 8/10
Les graphismes bénéficient d’un soin de premier ordre. Les sprites sont suffisamment grands et détaillés pour suivre au mieux l’action. Les animations sont précises et disposent de nombreuses images clés. Les niveaux quant à eux possèdent chacun leur identité et fourmillent de détails. Seul bémol : les couleurs vivaces et les effets flashy ne font certainement pas l’unanimité.
= MUSIQUES & SONS = 7/10
Certainement pas l’élément le plus important dans un jeu de baston, les musiques bénéficient - comme à l’accoutumée chez Capcom - d’une manufacture soignée, même si elles ont beaucoup moins de charisme que celles de la série des SFII (on retrouve quand même le thème de Ryu remixé). Les sons et effets spéciaux sont bien choisis, rythment parfaitement les combats, et on constate avec plaisir que les voix digitalisées collent parfaitement à nos héros « made in MARVEL » (mention spéciale pour Gambit et son « Come on, mon ami »).
= MANIABILITÉ = 8/10
Les éternels « quart de tour avant », « demi-cercle », etc. sont toujours de la partie. Les acharnés du paddle-clavier trouveront leur bonheur en enchaînant des milliers de combos aériens, tandis que les joueurs occasionnels apprécieront les super combos faciles à sortir. L’aspect « bourrinage », par contre, trouvera son public mais ne tiendra pas longtemps les techniciens en haleine.
= DURÉE DE VIE = 7/10
Ici, pas de surprise… c’est un jeu de baston arcade. Donc pas de personnages à débloquer. Par contre, le score est toujours là pour relancer le challenge. Et faut bien l’avouer : on le ressort bien une fois de temps en temps, histoire de dérouiller une petite poignée de têtes à claques.
* Conclusion :
MARVEL VS. CAPCOM n’est certainement pas le jeu de baston du siècle (le deuxième opus le devançant largement) mais son gameplay nerveux, sa débauche d’effets et ses combos démoniaques l’imposent fatalement comme un jeu à tester de toute urgence, et à ressortir pour régler ses comptes dans la joie et la bonne « humeur » (rappelons que se battre, c’est pas bien ^_^).