Dungeon & Dragon : Shadow over Mystara est un jeu vidéo CPS-2 publié par Capcomen 1996 .

  • 1996
  • Beat them all

Test du jeu vidéo Dungeon & Dragon : Shadow over Mystara

5/5 — Parfait ! par

Nous revoici dans le monde trépidant de l’Heroïc-Fantasy : Donjons et Dragons, une licence qui fait souvent beaucoup de bruit et qui a donné naissance à des monument du jeu vidéo comme Baldur’s Gate, Neverwinter Nights etc… Mais l’arcade japonaise a su tirer profit de ce monde riche en rebondissements pour produire deux jeux de grande qualité, tous les deux réalisés par Capcom, firme que l’on ne présente plus. Voici donc venir « Dungeon & Dragon : Shadow over Mystara » le meilleur beat’em all du CPS2, rien que ça.

Gameplay héroïque

Le jeu commence tout naturellement par une intro magnifiquement animée ou un dragon fait usage de son lance-flamme. Ensuite le jeu propose de choisir entre 6 personnages différents :

une voleuse, une Elfe, un nain, un clerc, un guerrier et un puissant magicien. Par rapport au volet précédent on notera l’apparition du magicien et de la voleuse, le magicien étant particulièrement efficace grâce à ses magies destructrices. La voleuse a quand à elle la possibilité d’effectuer des double-sauts et d’utiliser les armes de jet à très grande vitesse.

Le nain reste fidèle à lui-même, petit et bourrin a souhait. L’Elfe reste la magicienne du groupe mais n’utilise pas les mêmes sorts que le magicien, plus puissant en magie pure. Le guerrier reste un excellent personnage de « front » pour protéger les lanceurs de sort. Enfin le clerc permet de se débarrasser des morts-vivants et de soigner le groupe, un personnage indispensable.

Après avoir choisi vos quatre héros (il est possible de jouer à 4 simultanément) en route pour l’aventure. Le but de votre quête sera de découvrir qui contrôlait la liche apparue dans l’épisode précédent : Tower of Doom. Au menu village à sauver, gobelins à éradiquer et toutes sorte d’horribles bestioles à truander de-ci de-là. Pour réaliser ce joyeux carnage, chaque personnage dispose d’une arme de corps à corps prédéfinie et de multiples armes de jets et de sorts magiques. Il vous sera possible de lancer des marteaux de guerre, des dagues, des pierres à partir d’une fronde mais aussi boules de feu, éclairs dévastateurs et différentes magies destructrices comme le nuage empoisonné, un classique. La prise en main de chaque personnage s’avère aisée notamment grâce à un système de roue permettant de choisir rapidement arme ou sort magique et la mise en place de combinaisons de boutons pour effectuer des actions rapides, comme détruire des morts-vivants ou se libérer d’un ennemi. De plus les protagonistes disposent de différents enchaînements mêlant coups d’épée et de pied, ils peuvent aussi foncer sur leurs ennemis, et certains comme l’Elfe rebondissent plusieurs fois sur les ennemis !

Les ennemis font parties intégrantes du jeu, ils ont droit à des scènes de dialogues et sont superbement animés. Chaque Boss a une personnalité propre avec une conception très soignée, avec différentes attaques, différentes faiblesses, il est d’ailleurs difficile de tous les affronter, le jeu se terminant de façon différente en fonction du chemin choisi. Le gameplay assure le show, maintenant place aux mirettes.

Le CPS2 en a dans le ventre.

Merveilleuses courbures de hanche de l’Elfe… associées à des effets magiques de toute beauté, oui les « Ice Storm, Fireball » et autre sorts sont très beaux comparés à l’âge de la machine. Les sprites des personnages sont de bonne facture, mais manquent peut-être de détails. En revanche les animations ont bénéficiées d’un travail soigné, avec un détail pour chaque coup, chaque enchaînement, même les ennemis possèdent diverses combinaisons de coups. On retrouve le même soin sur les dragons, les véhicules de l’époque ainsi que sur les ambiances de chaque stage. On renoue avec l’ambiance de Tower of Doom, puisque des boss comme Manticore ou le Black Dragon sont encore présents, superbement animés avec des sprites gigantesques. Le plus impressionnant restant le Black Warrior, un sprite gigantesque, alors que le jeu reste extrêmement fluide. Ajoutons à cela une grande variété de niveaux, plus des Boss absolument sublimes et c’est l’extase… (voir screenshot) Il suffit d’admirer cette salamandre des flammes pour se rendre compte du travail accompli. A noter aussi que l’introduction, l’ending et les cut-scenes sont de toute beauté, avec des mises en scène s’inspirant du cinéma (crash de dirigeables, ennemi surpuissant etc …) Bref le nombre d’effets de lumière est impressionnant, même si cet opus ne tranche pas avec le précédent, on assiste à une amélioration des graphismes.

Les musiques du jeu sont de très bonne facture mais manquent de variété, d’ailleurs vu le nombre de bruitages on n’entend pas la musique et le nombre d’ennemis empêche le joueur d’en profiter. Revenons aux bruitages qui eux sont très agréables, soutenus par les voix des protagonistes qui sont plutôt bien faites, « Slick to Snake » et « Magic Missile » rendent plutôt bien. Les ennemis sont aussi bien lotis avec des bruit s de gobelins sournois, des cris de villageois, des hurlements de dragons, le monde de Shadow of Mystara est vivant, ce qui le rend encore plus exceptionnel !

Exceptionnel ! C’est le terme qui qualifie ce jeu, le gameplay absolument étonnant ainsi que le nombre de personnages proposés font de lui une référence sur le système phare de Capcom. Dungeon & Dragon : Shadow over Mystara, un hit comme on n’en fait plus.

Graphisme : 10/10

Gameplay : 10/10

Musiques/ Sons : 9/10

Dungeon & Dragon : Shadow over Mystara