Willow est un jeu vidéo CPS-1 publié par Lucasfilm / LucasArtsen 1988 .

  • 1988
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo Willow

2.5/5 — Moyen par

A la fin des années 80 sort un film, qui depuis vingt ans garde un noyau de fans purs et durs. Son nom : Willow.

Signé Ron Howard et avec Val « Aussi-charismatique-qu-une-huître-empaillée » Kilmer, entre autres génialissimes acteurs (hum…), le film nous emmène dans un univers heroic-fantasy sympatoche quoique mal foutu.

Mais vu que je ne suis pas critique cinématographique et que de toutes façons, je ne me souviens quasiment pas du film, passons au jeu.

LE SEIGNEUR DES ANNEAUX AU PAYS DES BISOUNOURS

Le royaume des Nelwyns (équivalents des halfelins d’AD&D ou des hobbits de Tolkien) est dirigé par les Daikinis (non, ce n’est pas une boisson alcoolisée, ce sont les humains) eux-mêmes obéissant à la cruelle reine Bavmorda.

Bref, c’est pas la panacée, mais la prophétie annonce la naissance d’un bébé appelé à devenir princesse et détrôner la sorcière.

Sorcière qui décide donc de tout faire pour récupérer le mouflet. Mais en vain, car l’enfant est recueilli par Willow, qui n’a rien à voir avec la copine de Buffy, c’est un Nelwyn magicien.

MOTEUR ! EEEEET…. ACTION !

Willow est un jeu de plates-formes / action dans la plus pure tradition Capcomienne. Oui car si le jeu est édité par Lucasfilm, logique, il est réalisé par Capcom.

Reprenant les scènes-clés du film, il vous fait traverser le royaume à travers six niveaux plutôt longs et plutôt variés.

Vous y incarnez à tour de rôle Willow, adepte de magie et donc lanceur de boules de feu, ou le Daikini traître Mad Martigan, alias Val « je-prends-la-pose » Kilmer dans le film, chevalier de son état et donc plutôt branché boucherie à l’épée.

A noter qu’un mode deux joueurs existe, je ne l’ai pas testé et ne sais donc pas si c’est deux joueurs l’un après l’autre ou en même temps.

CA VA SAIGNER…

Willow frappe donc plus loin, et Mad Martigan plus fort.

Durant les six niveaux, outre des passages de plates-formes plutôt retors, vous allez être littéralement envahi d’ennemis.

Vos persos disposent d’un bouton pour sauter (notez que vous sauterez plus haut en maintenant la direction haute enfoncée) et d’un bouton de tir / frappe (selon le perso) qu’il est possible de charger en le maintenant enfoncé.

Vous disposez ainsi d’une barre d’énergie en bas à droite, divisée en quatre niveaux au départ. Chaque niveau accroît la puissance de vos coups.

En cours de jeu, vous croiserez une à deux fois par niveau un marchand qui vous permettra d’augmenter le nombre de niveaux de la barre, mais il vous vendra aussi des fioles de soin (vous commencez le jeu avec trois misérables « coeurs »), des anneaux de protection, des vies ou encore des indices. Pour lui acheter tout ça, vous récolterez des pièces en charclant les ennemis et en ouvrant les coffres disséminés çà et là. Notez qu’une fois que vous quittez le « magasin », il disparaît, alors réfléchissez bien avant d’aller le voir.

En plus des classiques phases de plates-formes, vous allez faire de la course en carriole tirée par un cheval, un voyage sur l’eau en coquille de noix (au sens propre, ici) ou encore une descente en luge.

ON A COUTUME DE DIRE QUE LA VIE EST DURE…

Du point de vue scénaristique, on suit le scénario du film. Toutefois, les niveaux se suivent sans réelles transitions, et celui qui n’a pas vu le film se dira qu’on saute du coq à l’âne.

La partie graphique a été assurée avec brio, les décors sont somptueux, les personnages colorés et crédibles et les artworks de toute bôôôôôté. Les animations ne sont pas en reste. Quant à la partie sonore, elle reprend certains thèmes du film (bon, pour tout vous avouer, je me rappelle plus trop du film, mais les musiques me disent quelque chose. En conséquence j’en déduit que ce doivent être celles du film…)

Pour ce qui est de la jouabilité, c’est une autre paire de manches. La calvitie vous guettera au tournant de certains passages à s’arracher les cheveux, même si ceux-ci sont rares.

Cela dit, ce n’est pas la seule difficulté du jeu, qui vous impose un nombre d’ennemis des plus impressionnants, non en diversité mais en quantité, et ceux-ci ont une nette tendance à refuser de mourir. Les boss sont quant à eux extrêmement résistants et ont la fâcheuse manie de voler ou d’être difficilement accessibles. Je pense notamment au dragon à deux têtes : que celui ou celle qui l’a passé du premier coup lève le doigt, je lui paye un coup.

En conclusion, les bonnes impressions que l’on ressent lors des premières minutes de jeu s’estompent peu à peu au profit d’une envie de tout arrêter, d’une détresse vidéo-ludique que l’on avait l’habitude de ressentir à l’époque et qu’on avait fini par oublier depuis…

Willow