Sous ce nom anglophone se cache l’un des meilleurs Beat’em all du système CPS-1.
Après Alien Versus Predator, voici Warrior of Fate !
L’univers du jeu nous emporte dans la Chine des grandes dynasties où le terrible Akkila-Orkhan, dirige d’une main de fer le pays de Shang-Lo. Sa soif de pouvoir étant sans limites, il décide de s’attaquer aux pays voisins. Mais devant les massacres perpétrés par ce despote, la défense s’organise: Kuan-Ti aidé de cinq de ses meilleurs guerriers va tenter de repousser l’envahisseur.
A trois c’est mieux !
C’est sur ce scénario on ne peut plus classique que débute ce jeu, vous êtes l’un de ces cinq guerriers, et vos amis aussi puisque l’on peut jouer jusqu’à trois joueurs. Les cinq personnages disponibles regroupent les caractéristiques du bon beat’em all. Les participants ont le choix entre :
Portor : un catcheur de l’époque, très fort mais limité.
Passar : une sorte de brute, dans le même style que Portor.
Subutai : armé de sa fidèle épée, ce guerrier en armure reste très rapide mais assez faible.
Kadan : l’archer du groupe, très faible mais sa distance de tir lui permet de rester à l’abri, bon combattant lorsque il est épaulé.
Abaka : personnage imposant équipé d’un Katana type, il est plus lent que Subutai mais possède une grande force de frappe.
Vous l’aurez compris, pour profiter pleinement de ce jeu il est nécessaire de jouer à trois pour finir le jeu à 100% et réussir des enchaînements dévastateurs. Chaque personnage possède un combo type envoyant l’adversaire au tapis. Mais comme tout bon jeu Capcom il est possible de casser cet enchaînement pour insérer une attaque plus performante ou bien effectuer une prise sur l’ennemi. Sur ce point c’est très bien fait, puisque Portor a la possibilité d’effectuer de nombreuses prises alors que Subutai s’axe sur des assauts utilisant son épée.
Les 8 niveaux qui composent ce jeu sont semés d’embûches, mais aussi d’objets comme des épées, des massues, marteaux et autres armes blanches pouvant servir à trucider plus efficacement vos adversaires. C’est une flopée de possibilités qui s’offrent à nous, avec coups verticaux pour découper l’ennemi en deux, des attaques aériennes, estocades et même des frappes auréolées de flammes bleues ! De plus, Capcom a intégré plusieurs éléments comme les chevaux pouvant être montés, donnant naissance à un nouveau panel de frappes. On apprécie cette richesse dans le gameplay, richesse qui transporte littéralement le joueur dans un autre univers. Warrior of Fate s’inscrit dans la lignée de Alien vs Predator avec des jeux de plus en plus techniques. Bref, même si la prise en main est très bonne, un petit entraînement se révélera utile pour finir le jeu.
Graphismes d’époque
Sortis en 1992, les graphismes restent toutefois de très bonne facture, malgré le systeme Cps-1 !
Le jeu se découpe en 8 niveaux de tailles différentes, certains se déroulent en extérieur et d’autres dans des châteaux ou villes. Capcom a réussi à créer un univers graphique très coloré avec beaucoup de dégradés et de variations dans les décors, avec des chutes d’eau, des campements, des scènes de batailles au loin, des incendies, etc…
L’utilisation de couleurs chaudes très présentes renforce l’immersion du joueur dans un univers chaotique déchiré par la guerre. Les boss sont aussi au rendez-vous, plus impressionnants les uns que les autres, on aura droit à d’énormes guerriers armés d’épées en passant par des assassins maîtres en Kung-Fu.
Tous les Boss sont très bien représentés, les sprites sont détaillés, fins et l’animation reste de bonne facture, on aurait espéré mieux pour les boss mais la taille des sprites est la pour compenser. Du côté de l’animation, rien à redire : tous les personnages principaux bougent bien sauf les boss. Les ennemis possèdent aussi 5 ou 6 animations, ce qui est amplement suffisant pour un jeu en 2D et qui plus est un beat’em all. Ce jeu peut en effet se targuer de posséder une palette d’ennemis imposante vu le nombre affiché à l’écran, le tout restant extrêmement fluide. Enfin la bataille des flammes est une merveille pour les yeux.
Musique et coups de hache
Point de barde, ni de ménestrel pour accompagner vos aventures, la musique est pratiquement étouffée par l’omniprésence des bruits de haches, d’épées et autres cris d’agonies. Justement si la musique semble inexistante les bruitages sont la pour renforcer l’ambiance médiévale du titre ! Les explosions, cris de guerre et les épées qui s’entrechoquent sont magnifiquement rendus. Mais le point majeur concernant l’ambiance sonore, ce sont les voix digitalisées même si elle sont assez rares, elles sont d’une grande qualité et ponctuent chacunes de vos victoires sur l’ennemi : magnifique.
Pour conclure, l’introduction et l’ending du jeu restent sommaires, rien d’exceptionnel, on n’atteint pas Alien vs Predator. Warrior of Fate s’inscrit comme l’un des meilleur beat’em All pur et sans fioritures, du bourrinage. Dans sa catégorie il reste une valeur sûre, mais il n’atteint pas « Dungeon & Dragon : Tower of Doom », qui reste la référence.
Graphisme : 9/10
Musique : 7/10
Maniabilité 9/10
Durée de vie 7/10
Note globale : 9/10