Vous connaissez forcément une des nombreuses licences à rallonge de Capcom : Megaman quarante-douze, Super Street Fighter II plus trois Prime Alpha, cinq the World Warriors qui déchirent leur race, ou encore Super Mega Ultra Giga Ghouls ‘n Ghosts.
Cette fois, plutôt que de nous pondre une nouvelle série, Capcom en a collé les trois épisodes dans la même borne. Son nom ? Three Wonders. Enfin, deux et demi en fait…
LES BONS, LES BRUTES et le CHARIOT
Deux des trois jeux ont une histoire commune, le troisième servant surtout à boucher les trous.
Donc, en fait d’histoire, le Chariot a été volé et enfermé dans le palais des ténèbres. Depuis ce jour-là, c’est l’âge sombre, le Chaos, le Mal absolu, bref grosso modo, on est dans le caca…
MIDNIGHT WANDERERS
Le premier jeu est un run ‘n gun, un shoot à pied quoi. Vous y incarnez deux espèces de lutins qui partent à la recherche du fameux Chariot.
Vous allez y traverser cinq niveaux ponctués chacun par un boss, ainsi qu’un demi-boss au milieu du niveau.
Le maniement est des plus basiques, à savoir un bouton pour sauter, un bouton pour tirer et un pour la super-bombe. A noter que lorsque vous êtes un peu court sur un saut, votre personnage parvient à s’agripper au rebord de la plate-forme ratée, et il vous suffit alors de re-sauter pour monter dessus. Il en est de même lorsque vous voulez monter à l’étage supérieur.
Dernier point du gameplay, lorsque vous mourez, vous réapparaissez accroché à un « truc qui vole » et votre personnage clignote, invincible. Vous pouvez alors diriger le « truc qui vole » un court instant, vous permettant de vous poser où bon vous semble.
Au fil du jeu, vous trouverez des coffres renfermant diverses options, que ce soit des améliorations pour votre arme principale ou une arme secondaire qui se présente sous la forme de trois boules qui tournent autour de vous, attaquant les ennemis dans tous les sens dès que vous tirez.
Vous trouverez également des pièces, qui augmentent votre score de 1000 points, et en battant les ennemis, des cartes qui, toutes les 100 cartes, vous rajoutent une vie.
Ce jeu est probablement l’un des plus beaux auxquels j’ai joué. Non seulement les graphismes sont détaillés, mais les couleurs chatoyantes et les décors magnifiques renforcent cette impression.
De plus, les animations sont excellentes, et le surnombre d’ennemis ne nuit en rien à l’action, aucun ralentissement à l’horizon.
Les musiques sont sympathiques, renforçant l’action.
La jouabilité est des plus basiques, et la patte Capcom est là, c’est parfaitement jouable.
Par contre, qui dit jeu Capcom dit difficulté abusée, et les ennemis extrêmement nombreux, les boss bien résistants et vicelards et les pièges en pagaille ne me contrediront pas.
CHARIOT, OU LE NOM DE JEU LE PLUS DEBILE DE L’HISTOIRE
Ici nous avons affaire à un pur shoot ‘em up où nous incarnons toujours nos deux Elfes / Lutins montés sur un chariot volant, dans la suite directe du précédent.
Cette fois-ci, c’est la princesse qui a été enlevée, et je reste persuadé que si les héros parviennent à la délivrer, un simple bisou ne suffira pas pour les remercier. Non mais ho, on n’est pas chez Mario ici !
Vous allez traverser six niveaux en scrolling horizontal découpés en deux moitiés, la première se terminant par un demi-boss, la seconde par le boss.
Encore un gameplay loin d’être révolutionnaire, puisque vous avez un bouton pour tirer et un pour la ‘smart bomb’.
Vous êtes donc montés sur un Chariot doté d’une « queue ». Celle-ci est découpée en plusieurs sections qui se remplissent lorsque vous tirez, et se vident lorsque vous vous faites toucher. C’est un peu votre armure, quoi.
Au fil du jeu, vous récolterez diverses options, des améliorations de votre arme telles qu’un double tir, un missile vers le bas, etc… Ces options sont libérées par les ennemis tués ou enfermées dans des coffres volants.
Vous récolterez également des pièces qui augmentent votre score.
Pour le coup, si les décors sont toujours agréables, les protagonistes sont vus de plus loin, donc moins détaillés, donc en gros c’est un peu moins beau.
Du côté des animations, toujours pas de ralentissement en vue, et pour la partie sonore, rien de mirobolant.
Le gameplay étant rarement un problème dans ce type de jeu, je n’en parlerai pas. Par contre, la difficulté est toujours énorme, les ennemis arrivant par paquets de douze, on n’en sort pas !
DON’T PULL OU LE BOMBERMAN DU PAUVRE
Capcom rimant plutôt avec jeux bourrins, on est en droit de se poser la question de l’intérêt d’un jeu de réflexion au milieu de tout ça.
Bref, ici vous incarnez un petit lapin. Déjà.
Vous êtes enfermé sur une sorte de damier, bourré de blocs et de quelques ennemis.
Le but du jeu est de détruire les blocs en les poussant (d’où le titre) soit sur un autre bloc, soit sur le bord de l’écran. Passionnant.
Pour corser le tout (oulah !), les ennemis vous sautent à la gorge dès que vous vous en approchez. La seule manière de s’en débarrasser est de leur balancer un bloc dans le groin. Fascinant.
Voilà, j’ai tout dit.
Ah si, je me permets de dire tout le bien que j’en pense.
Les graphismes, colorés, sont franchement basiques. De même pour les animations.
Le gameplay est, hum… tellement touffu que l’on s’ennuie ferme.
Quand on tente d’égaler le maître Hudson Soft sur un terrain aussi glissant, on prend de gros risques.
D’autant que si on avait retrouvé un bout de l’histoire précédente, ou tout au moins l’ambiance constellation / horoscope des deux précédents, on aurait pu au moins s’y attacher. Ici, on se contente de s’emm… de, heu, s’ennuyer.
QUOI QU’IL EN SOIT ET MOYENNANT QUE…
Si on met de côté la publicité mensongère, puisqu’on n’a droit qu’à deux wonders et un jeu médiocre, les deux premiers sont tellement jouissifs que tout est pardonné.