Strider est un jeu vidéo CPS-1 publié par Capcomen 1989 .

  • 1989
  • Beat them all

Test du jeu vidéo Strider

4/5 — Exceptionnel ! par

Quelques temps avant la déferlante Street Fighter II, les mascottes de Capcom sont nombreuses et Strider est l’une d’elles. En effet, la borne est un véritable succès et va donner lieu à nombre de conversions.

ENTRE LE MARTEAU… ET LA FAUCILLE

Tiré d’un manga mais n’en reprenant pas du tout le scénario, le jeu vous met dans la peau d’un strider, sorte de ninja cybernétique, nommé Hiryu. Nous sommes en 2048 et les communistes dirigent le monde depuis une base orbitale, sous la houlette de Meio leur chef de guerre.

GUERRE FROIDE POUR MEURTRE DE SANG CHAUD

Ce beat ‘em all se découpe en cinq actes qui se concluent par un boss chacun. Toutefois, vous pouvez rencontrer des ersatz de boss un peu n’importe où dans les niveaux. Les cinq niveaux sont donc la Kafazu (pays imaginaire représentant en fait le Kazakhstan), la Sibérie où vous traverserez une base militaire avant de grimper sur un grand vaisseau aérien, le Balrog qui ici n’est pas un gros démon enflammé mais une forteresse volante surarmée, l’Amazonie et ses vestiges incas bourrés de pièges, et la Troisième Lune, base géostationnaire du chef de vos ennemis.

Votre héros ayant des capacités surhumaines, il lui est possible de s’accrocher à peu près à n’importe quelle paroi, simplement en sautant dessus. Il peut également effectuer divers sauts périlleux ou glissades, le tout au moyen du bouton de saut. L’autre bouton vous permet d’utiliser le cypher, une sorte de sabre qui crée des vagues d’énergie à même de découper tous vos ennemis.

Mais cette arme ne sera pas l’unique chance de survie d’Hiryu. En effet, il vous est possible de récupérer des items durant le jeu qui vous octroient un partenaire, un petit robot. Celui-ci détruit tout ennemi à sa portée. Cependant, il « s’attache » à l’un des segments de votre barre de vie (ce segment devient rouge) et si vous perdez de l’énergie jusqu’à hauteur de ce segment, le robot disparaît. Vous pouvez cumuler deux robots.

Un item en forme de tigre vous permet, lui, d’invoquer un félin mécanique, bien plus puissant puisqu’il détruit n’importe quel ennemi à l’écran. Mais il ne dispose que d’un temps limité et disparaîtra donc même si vous ne vous faites pas toucher.

ACCROCHE-TOI JEANNOT !

On sent le jeu tombé en pleine guerre froide ! Ceci dit, l’ambiance est originale et Capcom s’est même permis de se démarquer de l’histoire originale pour imposer la sienne, pas beaucoup plus intéressante mais un poil plus originale.

Sans conteste possible, le jeu est beau. La puissance du CPS-1 est mise à contribution pour offrir des sprites de taille convenable à énorme, toujours bien travaillés, et des décors détaillés disposant d’une palette de couleurs riche.

Puissance également utilisée pour mettre tout ce petit monde en mouvement, et de belle manière. Les ennemis courent, volent, tirent dans tous les sens pendant que notre ninja réalise des prouesses acrobatiques sans nom, et ce sans ralentissement.

Les thèmes musicaux sont sympathiques. Malheureusement leur volume sonore est trop peu élevé pour que l’on puisse en profiter, alors que les bruitages, pas spécialement réussis, les couvrent.

La jouabilité est très bonne. Le ninja réalise des exploits physiques avec seulement deux boutons et aucun obstacle ne saurait lui résister… hormis un ou deux passages au-dessus du vide qui se révèlent délicats à appréhender, notamment la course folle du second niveau.

La difficulté est par contre assez impressionnante. Les ennemis sont nombreux à défaut d’être évolués, et certains pièges vous tuent en un coup. Il faut une connaissance assez poussée des niveaux pour les traverser sereinement.

Et cela demande du temps. Si bien que malgré cinq niveaux seulement, et relativement courts de surcroît, le jeu vous tiendra la dragée haute un petit moment. Cependant, c’est un véritable plaisir que de manier notre Strider qui évolue avec grâce dans ces décors post-apocalyptiques, alors ne boudons pas notre plaisir.

Et mort aux communistes, comme disait John !

Strider