Connu au Japon (et dans ses versions PC Engine et Megadrive) sous le nom de Chiki Chiki Boys, Mega Twins est l’un des rares jeux de plates-formes signés Capcom et fait partie de la vague de jeux d’arcade dont l’éditeur inondait le marché au début des années 90.
L’OEIL DU DRAGON, MON POTE
Le monde d’Alurea vivait dans la paix et la luxure jusqu’à ce jour funeste où une attaque de monstres détruisit tout.
Pas d’bol.
Les deux jumeaux, fils du roi et seuls véritables combattants de ce monde, partirent alors à la recherche des yeux du dragon bleu, pierres précieuses capables, d’après la légende, de restaurer la paix.
BABI BÊLE ET BABA COULE
Vous voici donc, aux commandes d’un ou deux des jumeaux suivant que vous jouiez seul ou à deux, et votre but est de traverser les neuf niveaux qui composent ce jeu de plates-formes classique.
En fait de neuf niveaux, il n’y en a que quatre : la terre, l’air, l’eau et le dernier, sans nom, constitué de cinq stages. Tout ça ne fait que huit me direz-vous et je vous répondrai certes, mais le dernier stage du quatrième niveau est double. Et toc, arrêtez de me contrarier.
Chaque niveau/stage est composé de deux parties séparées par un boss de mi-niveau, et tous sont conclus par un boss. La variété (dans le classicisme) est de mise puisque vous traverserez les mers, les nuages, la jungle, un palais englouti, l’espace ou encore une tour sans fin.
A votre disposition, un bouton est utilisé pour sauter, et le second pour frapper à l’épée. Première chose intéressante, vous pouvez vous accrocher aux parois pour sauter plus haut ou tout simplement si vous avez raté votre saut et êtes sur le point de tomber. Un bon point qui vous sauvera souvent la mise.
Autre point intéressant, certains niveaux se présentent sous forme de shoot ‘em up, dans les airs ou sous l’eau, à ceci près que vous conservez votre épée et ne pouvez donc frapper qu’au corps à corps.
En début de partie, vous avez deux vies, représentées par une barre d’énergie bleue. Mais vous pourrez trouver, au long des niveaux, des coffres. Ceux-ci renferment la plupart du temps des pièces qui augmentent votre score, mais aussi parfois des bombes (qui nettoient tout l’écran, mais vous ne pouvez en transporter que trois à la fois), une épée plus puissante ou encore de quoi récupérer votre énergie.
En outre, vous obtiendrez également au fil du jeu divers pouvoirs magiques, tels qu’un clone, une boule de feu ou encore des éclairs, dont vous disposerez pour un temps limité.
CHIKI WONDERBOYS
Bon, le scénario est identique à celui de 1 435 647 jeux du même genre. Les 6 833 289 autres consistant à sauver une princesse / petite amie / cousine au troisième degré d’un dragon / rival sans gêne / contrôleur fiscal (rayez les mentions inutiles).
Mais en dehors de cela, pas grand-chose à critiquer.
En effet, la réalisation est assurée avec brio. Le jeu est mignon, coloré et varié, avec une patte graphique amusante empruntant ça et là à Toriyama pour son Dr Slump, à Wonderboy ou encore à Parodius.
D’ailleurs, le rapprochement avec ce dernier intervient aussi lorsqu’on s’attarde sur les animations : les ennemis sont bourrés de mimiques et de patterns de mouvements amusants, et les boss de même. J’en veux pour preuve cette hydre au bord des larmes à chaque fois qu’on la frappe. Quels salauds ces héros !
Avec tout cela, la cantine Capcom vous sert une musique guillerette et entraînante… qui hélas tape sur le système au bout de deux minutes. Et les bruitages grossiers et déjà mille fois entendus n’arrangent rien.
Le gameplay est loin d’être compliqué à mémoriser, et de manière générale, le personnage répond au doigt et à l’œil. De plus, on notera la bonne volonté de l’éditeur qui permet à ses personnages de se rattraper aux parois lorsqu’ils tombent. Un peu de stress en moins.
Et avec ses neufs niveaux de longueur respectable, il aurait tout pour lui ce petit jeu…
S’il n’était pas sujet à un manque total de challenge. Car une fois n’est pas coutume, Capcom nous gratifie ici d’un jeu d’une facilité déconcertante, qu’il est possible de finir en un crédit dès la première partie !
Dommage.