Q-Bert, en voilà un jeu original !
Il s’agit d’un jeu où les nouveaux concepts fleurissent à cette époque de l’âge d’or des jeux vidéos.
Q-Bert en est la parfaite illustration.
Si vous cherchez un scénario à ce jeu, il apparaît aussi fourni qu’un jour sans fromage pour The Jedi !C’est à dire inexistant !
Mais voici de quoi il s’agit :
Mais c’est quoi ce truc?
Vous incarnez donc un drôle de petit bonhomme ou animal complètement difforme qui doit sauter d’un cube à l’autre sur une pyramide afin de remplir les cases de la même couleur.
Une fois toutes les cases de la même couleur, vous avez gagné… et vous recommencez…
Le jeu se déroule en 3D isométrique, et la « chose » que vous dirigez peut monter, descendre, aller à droite et à gauche sur toute la partie du jeu en sautillant de case en case.
Dès le départ, des ennemis apparaissent, et ceux-ci sont aussi étranges que vous.
Ils se déplacent de manière aléatoire pour certains et deviennent petit à petit de plus en plus oppressants au fil de la partie.
Il peut s’agir de balles, de serpents, ou de drôles de petits diables qu’il faudra à tout prix éviter pour ne pas entendre toutes les grossièretés que profère votre personnage lorsqu’il perd une vie !
Le seul véritable recours que vous avez est l’anticipation, la concentration afin de ne pas tomber dans le vide lorsque vous vous trouvez sur les dernières cases, et les disques.
Les disques sont de petites plates-formes mouvantes qui sont disposées en nombre limitée à l’extrémité de chaque côté du jeu.
Lorsque vous leur sautez dessus, ceux-ci élimineront tous les ennemis à l’écran, tout en vous faisant remonter vers le haut de la pyramide de cubes.
Utilisables une seule fois par disque lors de la partie, il faudra les utiliser avec soin.
Encore faudra-t-il les atteindre car pour passer d’une extrêmité à l’autre de la pyramide au milieu des ennemis cela reste encore bien risqué.
D’un point de vue technique:
Le portage de Qbert sur la Colecovision est honnête, mais la machine est ici sous-exploitée et ne force pas beaucoup pour animer les petits sprites à l’écran.
Graphismes: 2/10
Les graphismes restent vides avec une sensation d’inachevé…
Animation 1/10
L’animation est réduite au strict minimum.Il n’y a quasiment rien à l’écran,mais c’est le concept qui veut ça!
Bruitages/musique:1/10
Sans parler des deux malheureux bruitages, l’un pour les déplacements de votre personnage, l’autre pour celui des ennemis, assez irritants à la longue…La musique?Y en a pas!
Conclusion:
Alors où est l’intérêt ? Pour répondre à cette question, il faut d’abord regarder toutes les versions de ce jeu qui ont été publiées.
Celui-ci a été porté sur presque tous les supports jusqu’à la PSX comprise !
Cette longévité s’explique par son concept à la fois rudimentaire et éternel.
Malgré un déficit visuel assez fort, l’originalité de ce titre, ainsi que son design, a su séduire bon nombre de joueurs portés avant tout sur l’intérêt prenant, ainsi que sur la stratégie et la rapidité d’action dont il faut faire preuve dans les plus hauts niveaux.
Ce jeu mise sur l’inédit de sa conception pour séduire, sur sa prise en main quasi-immédiate, sur le plaisir procuré par le jeu,et il semble avoir réussi son pari malgré sa réalisation ingrâte.