A l’époque où Space Invaders faisait des ravages dans les chaumières auprès de nombreux joueurs fascinés de décimer des hordes d’extra-terrestres voulant envahir la Terre, les clones de ce célèbre jeu mythique se sont enchaînés avec plus ou moins de bonheur.
GORF fait partie de ceux-ci, mais bien loin de singer purement et simplement l’original, il apporte de nouvelles « dimensions » au genre. L’élève aurait-il dépassé le maître?
Les aliens arrivent en ordre de bataille:
Comme à l’accoutumé,vous êtes le dernier espoir.
Les aliens ont décidé de nous exterminer et viennent attaquer la Terre, dirigés par le formidable vaisseau ennemi Gorf.
Et c’est face à une armada entière que vous allez vous retrouver et que vous allez combattre. Heureusement, vous disposez du chasseur dernier cri, petit, maniable et puissant.
Associé à vos talents de pilote, il devrait vous permettre de vous frayer un chemin à travers 4 batailles interstellaires que vous allez mener.
La guerre dans l’espace infini:
La première n’est pas des moindre, car il va vous falloir repousser les hordes d’extra-terrestres en approche hostile sur le continent.
Ceux-ci arrivent en formation de trois rangées horizontales et descendent petit à petit vers vous tout en vous tirant dessus.
Fort heureusement, vous n’êtes pas sans défense car un bouclier vous protège de leurs tirs. Cependant, ce dernier n’est pas éternel et se désagrège petit à petit sous le feu de chaque impact ennemi.
Il faut alors se dépêcher de tous les anéantir avant qu’ils ne soient trop près, car ils accélèrent leur progression dès qu’ils sont moins nombreux.
Ce passage est celui qui vous fera indubitablement songer à Space Invaders tant la similitude est grande.
La deuxième bataille se situe dans l’espace.
En effet, après avoir repoussé la horde, vous voici amené à combattre l’arrière-garde.
Celle-ci est beaucoup moins nombreuse mais bien plus imprévisible.
Elle est constituée d’un alien rouge, de trois vaisseaux verts en « y » ainsi que d’un redoutable petit chasseur bleu qui possède un rayon laser traversant verticalement presque toute la longueur de l’écran.
Très mobile, cette fine équipe sait se rendre dangereuse dans chacune de ses mouvements car il s’agit d’attendre le meilleur moment pour les pulvériser.
La troisième bataille vous emmène en hyper-espace.
En effet, après avoir détruit tout les envahisseurs de la Terre, vous partez à la recherche de Gorf pour faire taire une fois pour toute cette menace qui pèse sur l’Univers tout entier.
Cependant, durant ce voyage, vous êtes attaqué par une succession de vaisseaux venant des confins de l’espace.
Ils vous tirent dessus tout en se déplaçant en spirale jusqu’à vous.
Difficilement interceptables en raison de leur mobilité, vous allez devoir faire preuve d’audace afin de mêler précision et vitesse d’action pour vous tirer de ce mauvais pas!
Notons que ce passage possède une originalité, car votre vaisseau n’est plus vu de dessus, mais de derrière afin d’accentuer la sensation de vitesse de l’hyper-espace.
La quatrième bataille est celle de l’ultime combat, et donc de votre rencontre avec le vaisseau amiral Gorf.
A l’inverse du premier niveau, c’est Gorf qui possède maintenant un bouclier le protégeant de vos tirs, tandis que vous, vous n’avez rien.
Il va donc falloir vous débarrasser de cette protection gênante afin de pouvoir toucher votre ennemi.
Ce dernier ne reste pas inactif et vous bombarde tant qu’il peut. Mais vous êtes loin d’être au bout des surprises que vous réserve Gorf, car il possède un secret.
En effet,même en détruisant son bouclier, vous vous apercevrez que tous vos tirs entament le vaisseau sans pour autant le détruire!
Celui-ci se désagrège mais tient bon. Il va donc vous falloir percer son secret pour découvrir comment le détruire!
Du coté des mini-bonus:
Tout au long de ce périple, on regrettera les très faibles bonus, comme de shooter les navettes spatiales tout en haut de l’écran, qui ne rapportent rien de plus sinon quelques points supplémentaires ainsi que la satisfaction de posséder un tir de précision.
De la réussite de votre entreprise dépend votre promotion.
Ainsi, à chaque destruction de Gorf correspond un grade qui vous sera attribué et qui par la même occasion augmentera chaque fois un peu plus la difficulté du jeu et donc la vitesse de réaction des ennemis. Jusqu’où arriverez-vous?
Du coté technique:
Adapté de la borne d’arcade du même nom, cette version s’en détache tout de même beaucoup visuellement en prenant quelques libertés d’adaptation (probablement pour des raisons techniques) tout en gardant l’esprit des missions. Le système de jeu reste cependant identique et se déroule toujours à partir d’un écran fixe.
Graphismes: 7/10
Les graphismes demeurent impeccables sur la CBS, mais ils restent quand meme un peu vides.
Animation: 7/10
L’animation est parfaite à ce niveau et ne faiblit pas.
Mais on regrettera de ne pouvoir se déplacer sur tout l’écran.
En effet, vos déplacements sont limités sur une zone précise de l’aire de jeu.
Ce n’est pas un véritable défaut car cela ne vous gênera pas vraiment.
Bruitages/musiques: 6/10
Les bruitages sont eux aussi réussis dans l’absolu, mais on retrouve un peu trop souvent le vide interstellaire.
En effet, seul votre vaisseau semble produire un quelconque bruit lors de vos tirs tandis que les ennemis en sont dépourvus.
Et ce ne sont pas les quelques notes musicales faisant office de transition entre les niveaux qui pourraient suffire à égayer l’ensemble.
Conclusion:
Le jeu accuse donc son âge, car les possibilités techniques ne donnaient alors qu’une marge de manoeuvre serrée.
Mais l’ensemble reste très positif et prenant, alors ne boudons pas notre plaisir si comme moi vous êtes fan de shoots mythiques!
Car force est de constater qu’il garde un plaisir de jeu intact malgré ses années, et c’est bien là le principal car l’intérêt et le challenge sont au rendez-vous pour peu que vous vous accrochiez au pad.
Doté d’une excellente réalisation pour la Colecovision, Gorf a su faire mieux que le mythique Space Invaders sur Atari 2600VCS, en proposant 4 missions au lieu d’une et en possédant aussi des graphismes bien plus fins ainsi qu’une animation sans reproche.
Pour ce qui est du « fun », il est évident que de jouer à un tel « morceau d’histoire vidéoludique » reste pour moi toujours aussi réjouissant.