Voici l’adaptation d’un vieux hit d’arcade de Sega sur la console de Coleco. Adaptation très attendue tant le jeu avait fait le bonheur des fans d’arcade en 1983 et le jeu en valait la chandelle, la version Coleco étant nettement plus réussie que celles sur VCS2600, Atari XL/XE et Vic20!
Congo Bongo met en scène un personnage à mi-chemin entre Indiana Jones et McGuyver (moins le couteau suisse) perdu dans la jungle à la poursuite d’un gorille. Indiana Jones parce que c’est un aventurier, McGuyver parce que c’est un crétin qui se ballade sans armes là où c’est dangereux… Heureusement, il a tout de même la faculté de sauter pour esquiver les nombreux pièges qui l’attendent au sein de la jungle africaine.
Le jeu se décompose en 3 tableaux variés vus selon une 3D isométrique (ceux qui connaissent le jeu en arcade remarqueront que malheureusement, et c’est le point noir du jeu, le quatrième tableau est absent). Si le but est toujours le même, c’est-à-dire rejoindre le gorille en fuite sur sa plate-forme pour lui donner un bon coup de tatanne, les difficultés de chaque tableau sont différentes.
Ainsi le premier consiste à grimper en haut d’une montagne en évitant les rochers que lance le gorille ainsi que les singes noirs qui se promènent (s’ils sont plusieurs à vous grimper dessus, ils vous précipiteront dans le vide vous pouvez vous en libérer en appuyant plusieurs fois de suite sur le bouton du joystick) et en sautant au-dessus des trous. C’est sans conteste le niveau qui exploite le mieux la 3D isométrique, le plus varié et aussi finalement et logiquement le plus facile.
Le second est une plaine que devra traverser notre valeureux héros. Seul problème : les rhinocéros qui visiblement ne l’apprécient guère et qui le chargent sans cesse, et pas pour faire des poutous. Il faut ajouter à cela des trous et des mares qu’il faut absolument éviter. La tactique à adopter est donc des déplacements rapides avec une trajectoire changeant le plus possible, en sautant. C’est de loin le niveau le plus difficile, les rhinocéros se déplaçant bougrement vite!
Le dernier niveau consiste à traverser une rivière en sautant sur le dos des poissons et des tortues qui font joyeusement la brasse. Ici c’est votre capacité de synchronisation qui est mise à contribution.
Dans chaque tableau, un compte à rebours est présent et si vous arrivez à terminer le niveau avant la fin du temps imparti, vous gagnez un bonus de points. La fin de ce compte à rebours n’est cependant pas rédhibitoire pour le joueur et n’est pas synonyme d’élimination. Il s’agit simplement d’une motivation pour ceux qui aiment faire péter les hi scores. Une fois tous les niveaux terminés, le jeu recommence, en plus dur. A noter que la version ColecoVision est la seule à donner le choix du niveau de difficulté au départ (parmi quatre). Un mode 2 joueurs est également disponible.
La réalisation est plutôt réussie : les graphismes en fausse 3D sont assez fins et très colorés, même s’ils restent forcément à des années-lumière de la version arcade, de même que l’animation est fluide. Les bruitages sont aussi variés que le peut la machine et une petite musique d’ambiance composée de bruitages imitant apparemment des tams tams renforce l’action. La jouabilité est intuitive et le personnage répond très correctement à des commandes très souples pour une console de cet âge. On regrette une gestion des collision parfois approximative, mais c’est quelque chose d’habituel avec des jeux aussi anciens. Le plus gros regret reste la disparition du dernier tableau.
Malgré ce défaut, Congo Bongo est une très bonne adaptation du jeu d’arcade et reste un jeu très amusant, qui n’a pas si mal vieilli.