Buck Rogers : Planet of Zoom est un jeu vidéo ColecoVision publié par Segaen 1983 .

  • 1983
  • Shoot Them Up

Test du jeu vidéo Buck Rogers : Planet of Zoom

3.5/5 — Très bien par

SEGA, qui croit dans les possibilités de la CBS Colecovision, est un acteur prolifique sur cette machine.

Avec Buck Rogers, licence célèbre issue d’une série TV qui ne l’est pas moins, il nous propose ce jeu issu de l’arcade qui n’est rien d’autre qu’un shoot them up à la réalisation technique à la pointe de l’époque avec la présence d’un vrai scrolling animé.

Le pari de cette adaptation est osé car la conversion semble presque impossible sur une machine de salon à cette époque, surtout d’un tel titre qui fait le bonheur des joueurs dans les salles obscures.

C’est l’histoire d’une série TV…:


En 1987, la NASA lance une navette d’exploration spatiale, Ranger 3, pilotée par le Capitaine William « Buck » Rogers.

Mais, pris dans une pluie de météorites, son plan de vol est détourné et il dérive dans l’espace en état d’hibernation pour ne réapparaître que 5 siècles plus tard.

Pilote émérite au caractère bien trempé, il combat sans relâche les Draconiens qui veulent envahir la Terre une fois encore.

Vaisseau de chasse:


A bord de son vaisseau, vous allez devoir détruire tous les ennemis qui vont se présenter à vous.

Vous disposez pour cela d’une vue de dos du vaisseau, où vous allez évoluer dans un univers en pseudo 3D.

Divers types de situations vous sont proposés dont l’objectif final sera de détruire le vaisseau principal des aigles verts, poste avancé de la flotte ennemie.

Vous aurez l’occasion de voler au ras du sol à travers des structures étranges qu’il vous faudra éviter, tout en subissant une attaque en règle de soucoupes en formation, disposant de bombes fonçant sur vous.

Vous disposez pour vous défendre de tirs en quantité illimités et de votre adresse à éviter tout contact physique avec l’ennemi afin d’éviter d’y perdre une vie.

Vous aurez aussi l’occasion de vous promener dans l’espace, où des météorites et de nouvelles hordes d’ennemis vous attendront.

… qui a du mal à décoller:


Cependant, si le concept même de ce jeu est attrayant, les limites de la réalisation technique sont vite atteintes.

En effet, la première chose qui frappe est l’animation de ce jeu qui, si elle apparaît comme inédite, témoigne des balbutiements liées à la présence d’un vrai scrolling.

Ainsi, il n’est pas rare de constater de fréquents clignotements entre les différents sprites qui composent les animations des différents appareils et du décors qui se croisent.

Si du point de vue graphique l’ensemble apparaît correct, les différents appareils et décors restent très minimalistes dans leurs conceptions et se ressemblent tous !

Les scènes se succèdent de manière assez brutale et arbitraire car on ne sait pas vraiment comment se déroule la progression des niveaux.

En fait, il s’agit d’une succession de situations, que l’on a du mal à comprendre.

Ainsi,on se retrouve dans un complexe étrange, puis dans l’espace, puis à nouveau dans un complexe avec des murs à éviter…

De plus, certaines scènes comme celles de l’espace apparaissent désespérément vides au niveau des décors.

Ceci est réellement regrettable et donne plus encore l’impression confuse qui règne autour de ce jeu.

Dans le même ordre d’idées, l’organisation même du déroulement du jeu dérange, car les formations ennemies attaquent toujours de la même manière dans un schéma prédéfinis qui devient pénible à force car n’offrant aucune variation dans le style de jeu au fur et à mesure des parties.

Ainsi, il suffit de se positionner dans un endroit bien précis afin de détruire toute la « colonne » d’ennemie qui se livre à ce ballet non improvisé.

Pire encore, votre vaisseau reste très limité dans une aire de déplacement prédéfinie qui ne vous autorise qu’une partielle liberté, où votre appareil ne cesse de revenir au centre de l’écran dès que vous vous déplacez sur les côtés.

Coté bonus, c’est simple, il n’y en a aucun pour prolonger la durée de vie ou rendre le challenge du jeu plus passionnant.

Au niveau des bruitages, car il n’y a pas de musique, on entend un bruit de fond correspondant à un sifflement que nous attribuerons au vaisseau, et à quelques effets minimalistes et répétitifs due aux tirs de votre vaisseau.

Alors qu’en dira-t-on?:


Mais le constat général de l’époque n’est pas pour autant totalement négatif car il s’agit d’un jeu avant-gardiste, un peu comme Star Fox sur la SNES s’il fallait comparer la prouesse technique.

Le concept est, rappelons-le, original et pousse la Colecovision à animer un scrolling complexe pour l’époque.

Je dois vous avouer que j’ai succombé pour ce jeu à l’époque car il était visuellement impressionnant et offrait un réalisme des plus poussés, du genre qu’on ne voit uniquement en arcade.

Pour résumer:


Graphismes: 6/10

Animation: 6/10

Bruitages: 5/10

Buck Rogers : Planet of Zoom